Le gouvernement de Sanaa a contraint les États-Unis et les Nations unies de faire une distinction entre les questions humanitaires et les affaires militaires et politiques.
Des négociations intensives sont en cours à Mascate, capitale omanaise, dans l’espoir de trouver une solution diplomatique à la crise du Yémen.
Dans la foulée, Abdel Malek al-Ajari, un membre de la délégation de négociations de Sanaa, a déclaré que les États-Unis et les Nations unies avaient changé de cap.
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Cité par le site d’information al-Khabar al-Yemeni, Abdel Malek al-Ajari a déclaré que le médiateur omanais avait fait part à la délégation de Sanaa du feu vert implicite de Martin Griffiths, émissaire spécial des Nations unies pour le Yémen, à la proposition du gouvernement de Sanaa concernant la distinction entre les questions humanitaires et les affaires politiques et militaires. « C’est la raison pour laquelle la délégation du gouvernement de Sanaa a accepté, après des mois, de revenir à la table du dialogue à Mascate », a-t-il ajouté.
Selon Abdel Malek al-Ajari, « Martin Griffiths, émissaire de l’ONU, et Timothy Lenderking, émissaire américain pour le Yémen, se trouvent actuellement à Riyad pour convaincre les dirigeants saoudiens de se soumettre à la proposition du gouvernement de Sanaa ».
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Se référant à ses propres sources, al-Khabar al-Yemeni a rapporté que les émissaires des Nations unies et des États-Unis avaient demandé aux dirigeants du gouvernement démissionnaire et fugitif de Mansour Hadi de faire une distinction entre les questions humanitaires et les affaires politiques et militaires en leur soulignant que « cette question leur importait beaucoup ».
Cependant, même avant que Griffiths et Lenderking n’arrivent à Riyad, les dirigeants saoudiens ont lancé une campagne pour suggérer que les Américains « collaboreraient » avec Ansarallah.
Parmi les conditions posées par le gouvernement de Salut national du Yémen figurent la réouverture totale de l’aéroport de Sanaa et la possibilité de s’envoler, sans aucune restriction, à n’importe quelle destination ainsi que la levée du blocus du port de Hudaydah et la cessation des attaques aériennes et terrestres.
Il existe également d’autres conditions que les émissaires des Nations unies et des États-Unis devraient confier aux dirigeants saoudiens.
Selon Akhbar el-Yom, « les délégations américaine, européenne et celle des Nations unies ont promis à la délégation de Sanaa de convaincre l’Arabie saoudite de modifier son nouveau plan.
Sur le terrain, l’armée et les Comités populaires ont réussi à reprendre le contrôle de deux nouvelles régions à l’ouest de la province de Maarib.
Ce lundi 29 mars, des sources concordantes yéménites ont confié à la chaîne de télévision al-Mayadeen que les combattants des Comités populaires et les forces de l’armée yéménite avaient repris le contrôle de Hama al-Zaab et Naqta Nakhla, à Sirwah, à l’ouest de la province de Maarib. « Les forces yéménites ont également enregistré des progrès dans des parties de Sirwah et de Madqal (au nord-ouest de la province de Maarib).
La province de Maarib est, depuis deux mois, le théâtre d’intenses affrontements opposant les combattants du gouvernement de Salut national aux mercenaires de la coalition d'agression saoudienne et les miliciens à la solde du gouvernement démissionnaire de Hadi. Les combattants yéménites se trouvent actuellement à quelques kilomètres de la ville de Maarib, chef-lieu de cette province.