Quelques semaines avant que l'Iran et la Chine ne scellent une alliance stratégique de 25 ans, les sources d'information on fait état d'un cyber-pacte irano-russe. En termes de conséquences ce pacte n'est pas moins important que l'accord sino-iranien. Le Council on Foreign Relations, groupe de réflexion américain en explique la raison: "C'est inquiétant puisque le récent accord Iran-Russie qui porte sur la cyber-sécurité, inclut le transfert de technologie, la formation mutuelle et la coordination dans les forums internationaux, est susceptible de créer de nouveaux obstacles pour les États-Unis et leurs alliés au Moyen-Orient."
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C'est une stratégie de défense basée sur les intérêts communs des deux pays dans la lutte contre l’influence des États-Unis au Moyen-Orient qui est à vrai dire le motif principal de la conclusion de l’accord, sans oublier la volonté de réduire la cyber-dépendance vis-à-vis de l’Occident.
L’accord représentant quatre défis majeurs pour Washington, alors que l'Iran s'éloigne de l'accord nucléaire et a besoin de sécuriser ses sites atomiques comme Fordo, Natanz entre autres, la Russie peut aider l'Iran à développer des systèmes de cyber-défense plus solides et plus résistants aux cyber-attaques américaines.
En contrepartie, l’Iran fournira à la partie russe des informations secrètes sur les techniques mises en place par l’Agence de sécurité nationale des États-Unis (NSC) pour mener des cyber-attaques anti US, les iraniens ayant de belles expériences en la matière. Et puis la rétro-ingénierie russe de logiciels malveillants américains ou Israéliens utilisés contre l’Iran pourrait conduire à des cyberattaques généralisées à l'échelle internationale contre les intérêts hostiles anti-Iran.
Mais la cyber-sécurité des alliés américains et européens au Moyen-Orient sera compromise, si l’Iran met à la disposition de ses alliés régionaux au Liban, en Irak et au Yémen, la technologie russe.
En effet, l’approche de Biden à l’égard de Moscou, plus stricte que celle adoptée par son prédécesseur Trump, semble avoir contribué à la stimulation des coopérations Iran-Russie pour contrer les intérêts américains dans la région de l'Asie occidentale. Quant à l'Iran, tout indique que le pari de la pression maximale est perdu et que Biden a tout faux.