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Second coup d'envergure contre les puits de pétrole de Halliburton?

L’incendie d’une installation pétrolière à Buqayq en Arabie Saoudite, dégage des fumées, le 14 septembre 2019.©Reuters

Plusieurs explosions ont secoué mardi soir la zone sud d’al-Hufuf dans la province d'al-Ahassa, dans l'est de l'Arabie saoudite. Est-ce une nouvelle nuée de missiles et de drones d'Ansarallah ayant visé le cœur pétrolier saoudien à deux pas de Bahreïn et de la Ve flotte? Aucune information supplémentaire n'a été communiquée, n'empêche que cette attaque pourrait bien avoir eu lieu dans la mesure où mardi a été une journée d'enfer pour Riyad marquée par la destruction en plein ciel de Maarib d'un MQ-9 Reaper de plusieurs millions de dollars, signe que le ciel de Maarib échappe aux Américains puis par une nouvelle frappe contre l'aéroport d'Abha d'où les Américains et les Otaniens envoient régulièrement leurs chasseurs F-16, F-15 bombarder Maarib, Sanaa, Sadaa... tout en se payant le luxe de proposer "la paix"! 

Toujours est-il que Hufuf, selon les internautes saoudiens est riche en ressources pétro-gazières. Situé à l’ouest Hufuf, al-Ghawar est l'un des plus grands gisements pétroliers au monde. Il est situé à environ 100 km de Dhahran, et s'étend sur une surface de 280 km de longueur et de 30 km de largeur. Le gisement est entièrement détenu et exploité par Aramco, la compagnie nationale saoudienne d'hydrocarbures.

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Ainsi, la vraie-fausse offre de paix de Riyad, qui vise à vrai dire à éterniser la guerre à  des doses moindres a reçu sa réponse : la guerre pour la libération du Yémen se poursuivra jusqu'au bout. Le "non" d'Ansarallah s'explique, selon Rai al-Youm de façon suivante : 

"Primo, Ansarallah qui fait avancer ses forces à Maarib, bien que lentement en raison des frappes intenses de la coalition ne peut s'engager dans aucune négociation ou cessez-le-feu sauf après avoir contrôlé cette ville historique, qui est très riche en réserves de pétrole et de gaz. Deuxièmement: la Résistance yéménite n'a aucune confiance au bout de six ans de guerre déloyale de Riyad et Cie, en la partie saoudienne et dans son discours sur l'ouverture de l'aéroport de Sanaa qu'elle dit être  conditionnée et limitée. Au fait Riyad cherche surtout à y maintenir son emprise et faire de cette ouverture un moyen de chantage. Troisièmement: les garanties internationales n'ont aucune valeur, les autorisations qui ont été délivrées par les Nations unies via leur siège à Djibouti pour que les navires entrent dans le port de Hudaydah n'ont jamais été respectés. 
Quatrièmement: lier le dossier humanitaire au dossier militaire, un des éléments les plus importants de l'initiative saoudienne, n'a pas été accepté par Ansarallah, car la levée du siège sur les aéroports et les ports est un droit fondamental  pour les vingt millions de Yéménites et ce indépendamment de l'action d'Ansarallah."

Et le journal de poursuivre : " Cinquièmement,  l’initiative saoudienne ignore la souveraineté yéménite, celle des îles yéménites occupées et du retrait des forces étrangères, saoudiennes et émiraties, israéliennes et américaines. Et puis la gestion de la guerre par Ansarallah  au cours des dernières années a été très efficace et l’adoption d’une politique de patience stratégique à long terme a remarquablement bien fonctionné. Le mouvement est de loin le vrai gagnant et c'est à lui d'imposer ses conditions. Ansarallah exigen des indemnités au perdant, indemnités qui pourraient être par exemple le paiement des salaires des fonctionnaires yéménites pour une période de dix ans. Surtout qu'il n'y a aucune indication dans l'initiative saoudienne des réserves de pétrole et de gaz du Yémen situées à  Maarib, ni du fait de leur exploitation et de la gestion de leurs recettes. Et puis, tout ceci alors même qu'il y un renversement des rapports de force sur le terrain au cours des deux dernières années de la guerre en faveur de la Résistance et l'établissement  d'une règle d'engagement comme «frappe contre frappe", et "missile contre missile", et "sang contre sang""

Et le texte de conclure :" Ce que les dirigeants saoudiens semblent être incapables de réaliser, c'est que le Yémen de 2021 n'est pas celui de 2015 et qu'Ansarallah est une puissance émergente en mer Rouge avec qui il faut compter. Vaut mieux de se rendre à cette évidence avant qu'il ne soit trop tard". 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV