Quatre coups assassins qui sonnent comme un séisme qui annonce l’entrée en vigueur du « pacte de défense commune de l’axe de la Résistance » pour le grand malheur de l’axe US-OTAN-Israël qui continue à bomber le torse et à prétendre à disposer de la suprématie aérienne au Moyen-Orient ! Le mardi 23 mars, et à quelques heures d’intervalle, l’Armée de l’air de l’Empire et Cie a saigné dans le ciel de Maarib au Yémen, de la Ninive en Irak, de Deir ez-Zor en Syrie, de Beer Sheva en territoires occupés de la Palestine. Pour un Empire agonisant qui a si mal à coordonner et à créer ne serait qu’une toute petite coalition qui perdure, cette exemple de synchronisation parfaite devrait bien servir de leçon :
A Maarib, Ansarallah a abattu en plein ciel un MQ-9 Reaper de plusieurs millions de dollars confirmant les pires craintes de la « coalition » de voir le ciel de la province stratégique devenir une cimetière potentielle pour ses F-16, ses F-15 ; ses Tornado… et ce, au moment où la chute de Maarib n’est qu’une question de jours ; en Irak et pour la première fois depuis que l’occupation américaine a liquidé la force aérienne nationale et souveraine, un missile Scalp EG britannique « otanien », cette même OTAN qui dit vouloir « remplacer » les « rats US en totale débandade totale à travers tout l’Irak, quitte à faire prolonger le pillage systématique des ressources irakiennes a été royalement abattu dans le ciel de Ninive, sous les yeux ahuris des anglo-saxones.
Alors que la Résistance yéménite et irakienne faisaient de si « belles surprises » à l’Empire et ce, dans le ciel yéménite et irakien d’où partent régulièrement des drones en direction du royaume des Saoud, Gaza, le Résistant, à l’affût depuis le début de la campagne électorale sioniste de Netayahu, a fini par mettre sa main balistique dessus et à viser son meeting électoral à Beer Sheva avec une « terrifiante précision ». Mais le pacte de défense commune inter-Résistance avait réservé sa surprise la plus spectaculaire au chef de bande, à savoir aux Etats-Unis d’Amérique ! En visite à Oman, le ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Meqdad avait mis pourtant en garde l’axe US-Israël contre tout nouvel agissement dans le ciel syrien mais cet axe là est très lent à piger les évolutions et à en faire la synthèse, imbu qu’il est par le mythe de son invulnérabilité.
Dans la nuit de 22 à 23 mars, une information a paru sur les telex comme quoi une « frappe au drone » aurait visé les « puits de pétrole » contrôlés par l’armée syrienne et situés dans le sud d’Abou Kamal, cette localité de Deir ez-Zor que l’Amérique de Biden a bombardée le 25 février en riposte a-t-il dit du tir de roquette Arash 4 contre Erbil. Plus d’un observateur ont vu à travers cette frappe « molle » US, deux tentatives : riposte aux tonitruants à Iskander et à Tochka que la Russie de Poutine mène sans répit contre les sites de contrebande et de trafic du pétrole syrien que le Sultan a dressés non loin des frontières turques et qui génèrent un revenu de 30 millions de dollars visant à sponsoriser le terrorisme.
Mais encore, une façon de se rattraper de l’échec que fut le raid américain du 25 février contre Abou Kamal. En effet cette frappe que deux F-15 US ont mené en guise de représailles de l’attaque sanglante de la Résistance contre Erbil, a été un scandaleux fiasco, cinq des sept missiles de croisière tirés ayant été interceptés tandis que deux étaient superbement déviés de leur trajectoire, faisant même dire aux experts que la Résistance avait installé aux alentours, des complexes de guerre électronique Sepehr-110, quitte à étendre la bulle de DCA syrienne au ciel de l’est de l’Euphrate. D’où ce coup au drone mal habile des Américains qu’ils devront regretter à l’heure qu’il est. Et comment ?
Avia.pro qui rapporte cette attaque, confirme non seulement des « dégâts » particulièrement importants mais aussi des « pertes graves ». Citant la chaîne du Hezbollah Al-Mayadeen, Avia.pro croit avoir entrevu là, « une première manifestation de force des missiles tactiques made in Iran » acheminés vers la base d’Imam Ali à l’aide d’une Russie « qui accueille depuis plusieurs semaines déjà des vols militaires iraniens à Hmeimim » et qui « les a même couvert à l’aide de ses patrouilles aériennes permanentes à Hmeimim ».
Et d'ajouter : « Un dernier vol iranien, visiblement un IL-76 a d’ailleurs fait le trajet Hmeimim-Damas le 17 mars, alors même que les F-16 israéliens ont lancé un raid à Delilah depuis le Golan, raid totalement échoué face à la puissante riposte des batteries de Buk M1-2 de l’aéroport de Damas? », souligne le site qui ajoute :« Cette très violente frappe au missile tactique iranien visant Connoco s’est produite alors même que la base américaine, hôte des dizaines de convois militaires US par mois, qui quittent l’Irak en direction de Deir ez-Zor est équipée d’au moins trois batteries de Patriot et que selon Sham-news, proche des terroristes, est entourée des files barbelés. C’est une nouvelle défaite de Patriot US face aux missiles tactiques made in Iran, après plusieurs démonstrations au Yémen et encore en Irak. La base aérienne de T4 étant récemment accueilli les unités balistiques et de drones « iraniens », il est bien possible qu’al-Tanf soit la prochaine cible des missiles tactiques des alliés irakiens de l’armée syrienne ».
Mais ce commentaire du site militaire russe ne dit pas tout : en effet, plus important encore que ce raid au missile ayant visé Connoco serait cette nouvelle règle d’engagement que la Syrie est sur le point d’établir face aux troupes d’occupation US : la frappe au drone visant Abou Kamal a été riposté et cette dynamique de riposte va s’inscrire dans la durée. C’est ce fameux Sang pour Sang de Nasrallah qui tend à s’instaurer invariablement au Liban, à Gaza, au Yémen ou encore en Irak.
Dans un récent article, The Washington Institut prévoyait un changement d’équilibre de force aérienne au Moyen-Orient qui « dans la foulée du pacte militaire signé en juin entre la Syrie », paraît irréversible : « En effet, outre des missiles iraniens qui continuent à remplir les arsenaux de l’armée syrienne, les Iraniens travaillent au renforcement de la DCA syrienne par des système de moyenne portée qu’ils ont fabriqués en clonant à merveille les meilleurs systèmes américains et russes mais encore par l’entremise de ces batteries Bavar 373 qui talonnent le S-300 voire le S-400 et qu’on dit être meilleur qu’eux, par certaines côtés. Or un déploiement de la DCA made in Iran en Syrie pourrait suivre un triple scénario :
Le troisième scénario et de loin le plus idéal, pourrait créer carrément un axe de la DCA étendu du nord d’Israël au nord d’Irak en passant par le sud du Liban. Cela impliquerait au moins 12 batteries à moyenne et à longue portée à livrer à la Syrie contre quoi certains objecteront ceci : « Et Israël va-t-il rester les bras croisés » ? Bien sûr que non mais au regard de l’échec de la campagne de guerre dans la guerre d’Israël, tout est désormais possible. Surtout depuis que la Russie a quitté sa neutralité. Certaines sources israéliennes affirment même que la Russie aurait créé dans l’est de Hmeimim un stand iranien protégé par S-300 et S400 et qu’elle est prête à en faire autant à Tartous. Cela veut dire que la DCA syro-russe vient d’intégrer sa composante iranienne et que celle-ci veut aller au-delà des frontières syriennes ».
La riposte anti-US visant hier soir la base US à Connoco n'augure rien de bon pour l'axe US-Israël.