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L'US Army établit une zone tampon autour de Fort McNair..." par crainte des vedettes rapides iraniennes"?!

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La carte du poste militaire Fort McNair situé à Washington. (Illustration)

Décidément, le choc d'Aïn al-Asad n'est pas prêt à tomber : en janvier 2021, à peine quelques jours après que les missiles de croisière "irakiens" eurent percé le ciel de la capitale saoudienne, en traversant sans se faire remarquer quelque 12 sites de Patriot pour n'être interceptés qu'à quelques centaines de mètres au dessus du palais de Yammameh et encore par THAAD et pas par le Patriot, le chef du CentCom, le général McKenzie, qui dit avoir à son actif "30 ans de face-à-face avec le CGRI" dans la région a atterri précipitamment à Yanbu, port pétrolier de l'ouest du royaume pour y annoncer la création d'une "base-arrière" aux quelques 120 000 marines et GI's éparpillés à travers près de 100 bases en Asie de l'ouest puisque, a-t-il dit, ces derniers "seraient trop exposés" si d'aventure" une confrontation militaire directe venait à éclater avec l'Iran dans le golfe Persique.

 A l'époque, plus d'un analyste y a vu les contre-coups encore trop douloureux de cette frappe historique traumatisant du 8 janvier 2020 pour l'Empire, frappe iranienne qui a ciblé non seulement la base d' Aïn al-Asad, mais encore des pans entiers de la doctrine militaire post Second guerre US qui n'a cessé de cultiver des bases de campement  militaire comme garantie de puissance et qui y a vu surtout un excellent moyen pour  vampiriser les Etats "conquis" aux frais de leur population. Or les missiles de croisière que la Résistance irakienne a tirés les 23 et 26 janvier contre Riyad et ce, en représailles du double attentat kamikaze sur la place Tayaran de Bagdad pré annonçait un tournant que McKenzie avait bien vu venir. 

Au Moyen-Orient, plus aucune base militaire US ne saura être créée puisque plus aucune base n'est à l'abri : la suite de l'histoire lui a donné raison puis qu’à peine quelques semaines plus tard Harir, ce post de commandement avancé des opérations d'espionnages du coupe Mossad/CIA à Erbil au Kurdistan, doté de Patriot et de C-RAM a été criblé de 24 roquettes Arash 4 avec un bilan de morts et de blessés. L'Amérique a cru pouvoir se venger en bombardant la base de la Résistance à Abou Kamal en Syrie mais la nouvelle riposte n'a pas tardé à tomber, Aïn al-Asad ayant été prise pour cible pour la seconde fois en l'espace d'un an et ce de façon encore plus cuisante puisque les 10 roquettes tirées ont provoqué là encore des morts alors que la base en état d'alerte et entourés par des centaines de gardiens daechistes héliportés depuis la Syrie voisine a encore été prise de court. ET à en juger le rythme des attaques visant les convois logistiques US aux quatre coins de l'Irak, cette affaire ira prendre sans doute de plus grosses dimensions dans les semaines à venir. Mais l'angoisse de McKenzie telle qu'exprimait au mois de janvier sur la côte de mer Rouge, semble avoir eu des raison encore plus profondes, toujours en rapport avec le concept de base militaire, si on en croit une information récente publiée par l'AP. 

Dans un rapporté daté du 21 mars, l'AP croit savoir, se référant aux "communications interceptées par l'Agence de sécurité nationale US" que la Force Qods du général de brigade Qaani, "assoiffé" de venger le sang du haut commandant de l'axe de la Résistance, Soleimani, préparait, toujours en ce fameux janvier 2021, une opération de riposte en plein territoire américain et pas n'importe où, puisqu'il s'agit de la capitale Washington DC!

L'agence qui ne passe pas pour une source d'information objective, loin s'en faut fixe la cible à Fort McNair, un poste militaire de la United States Army vieux de 200 ans, situé au confluent de l'Anacostia et du Potomac avec des académies et des écoles militaires et des généraux et officiers dont et surtout le vice chef d'état major le général Joseph M. Martin". Mais qu'est-ce qui aurait déclenché le premier alerte chez la NSA? Toujours selon l'AP,  '" l'évocation par les Iraniens de l'affaire de l'USS Cole, ce destroyer lance-missiles de la marine des États-Unis attaqué le 21 octobre 2000, quelque mois avant le 11 septembre  alors qu'il était en cours de ravitaillement dans le port d'Aden au Yémen. L'attaque que l'US Navy a aussitôt attribué à l'époque à Al-Qaïda, faisant croire à une "false flag"  visant à un déploiement de l'armada américain dans le golfe d'Aden et en mer Rouge, avait alors impliqué une embarcation piégée transportant de 180 à 300 kg de composition C-4, perforant à la coque et provoquant la mort de dix-sept marins.

Evidemment cette supposée allusion à l'affaire de l'USS Cole est riche en présupposé comme " le CGRI et partant Ansarallah qui domine désormais mer et air de la mer Rouge agissent suivant le modus operandi d'Al-Qaïda" qu'on sait être une invention saoudo-américaine, n’empêche que cette prétendue conversation, a conduit droit l'armée américaine à exiger, au risque de provoquer une restriction de la navigation fluviale (auto-sanction!), la mise sur pied d'une zone tampon navale tout autour de Fort McNair, avec en toile de fond un périmètre sécuritaire de 100 à 150 mètres! une zone tampon que si l'AP dit vraie serait la première de l'histoire à avoir été imposé à la toute "puissante armée US" sur son propre territoire et encore par un pays située à des dizaines de kilomètres des Etats-Unis. Sur cet absolu aveu d'impuissance, le général Omar Jones, commandant du district militaire de Washington,y serait même revenu lors d'un forum virtuel toujours en janvier en citant des ""menaces" crédibles et spécifiques" contre "les responsables militaires présents dans la base".

La carte montre l'emplacement de Fort McNair et ses environs ainsi que la zone tampon proposée. ©AP

Certes, cette cohorte de généraux US qui répand depuis 4 décennies la guerre au Moyen-Orient et qui refuse de commenter l'info bien qu'interrogé par l'AP traverse-t-elle une crise d'angoisse à remémorer le soir du 8 janvier quand officiers, soldats, agents US courraient partout fuyant les 13 missiles Qiam du CGRI qui s'abattaient un à un sur les hangars des avions, des drones, ou encore les dortoirs de la base d'Aïn al-Asad? Revit-elle au bord de Potomac sa toute impuissance dans le golfe Persique quand en plein exercice "Grand Prophète 15" son sous-marin nucléaire USS Georgia s'est mis à fuir un hélico Shahed 285 du CGRI, au premier avertissement? Ou s'agit -il de voir partout même à Washington DC l'ombre des "vedettes rapides" du CGRI, pourchassant l'US Navy? 

Au mois de janvier justement, le commandant en chef de la Force Qods a promis que le "sang iranien" sera vengé et pas où ils le croiraient les généraux US :"  Il se pourrait que la riposte iranienne vous frappe là où vous l'attendez le moins, c'est-à-dire chez vous, à votre maison...".  Le mot semble avoir fait mouche: Dans cette info de l'AP il y a toutes les craintes militaires de l'Empire agonisant, "concentrées". Celles des porte-avions encerclés, des vedettes rapides et des drones invisibles aux radars et aux satellites surgissant par milliers de l'horizon, bref d'une Amérique dé-hollywoodisée et engagée dans une vraie guerre. McKenzie avait raison d'avoir décidé en toute discrétion de retirer en ce mois de janvier l'US Navy du golfe Persique et de redéployer "marines et GI's", à l'extrémité ouest du royaume passoire. outre le rapport de la NSA, il aurait sans doute entendu le commandant en chef de la marine du CGRI dire presque à la même époque ceci:

'La marine du CGRI est présente partout dans le golfe Persique et dans la mer d'Oman, en océan Indien, en Méditerranée, en mer Rouge, bref dans tous les endroits auxquels l'ennemi ne penserait même pas, et si il commet le moindre faux, il serait suivi jusqu'en golfe de Mexique". Pour le reste, "Buffer Zone" US, mi maritime mi aérienne commence à prendre forme au cœur de la capitale US, à des milliers de kilomètres de l'Iran... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV