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Un tournant Russie/Résistance en Syrie ; comment l'axe Poutine-Résistance surprend Israël/US et Cie

Frappe aux missiles Tochka contre l'axe US/OTAN en Syrie. ©Twitter

Est-ce l’effet d’un deal ou la face dévoilée d’une vraie alliance ? A peine 3 jours après l’attaque terroriste visant le porte-conteneurs iranien « Shar-e Kord », attaque revendiquée à demi par Israël qui s’en vante même et affirme qu’il en est à son 12 ème coup contre l’Iran, et le corridor maritime énergétique anti-sanction qu’il a établi dès 2019 pour « castrer » la politique de pression maximale US et d’en faire un cadavre sans vie sur quoi même Mike Pompeo verse désormais de larmes chaudes, la Russie de Vladimir Poutine a emballé sa machine à missile et de la plus belle des manières. Certes des frappes anti-site de contrebande du pétrole syrien, que le triangle USA/Israël/Ankara allaite depuis bientôt huit ans dans le nord-est, dans l’est syrien et ce, sur le dos d’une population syrienne en constante manque énergétique, l’aviation syrienne et russe en en fait souvent et par intermittence.

Mais ce qui vient de se produire dans la nuit de dimanche à samedi et ce matin encore, c’est inouïe : Des frappes de missiles impressionnantes lancées depuis la base aérienne russe à Hmeimim, et impliquant à la fois, selon SouthFront les missiles balistiques tactiques de courte portée, Tochka et Iskandar et visant à la fois Jarablus, et al-Bab, situées à quelques pâtées des frontières turques et occupés depuis des années par le Sultan Erdogan et ses acolytes qui à l’heure qu’il est travaillé à ouvrir un quatrième front anti-Russie à Donbass aux côtés de l’Ukraine et de l’OTAN.

Et à en juger les images qui parviennent du front, le coup a été plus que fatal : avec des OTR-21 Tochka d’une masse de 2 tonnes et des Iskandar de quelque 3800 kilogrammes, toute la baraque des contrebandiers du Sultan a été pulvérisée, calcinée et réduit en cendres. Un clin d’oreille trop russe à une Turquie atlantiste qui paradoxalement favorable au Premier ministre arménien Pashiniyan s’est moqué des Iskandar russes!

Plusieurs missiles et donc des tonnes d’explosif se sont abattues sur ce « grand marché de carburant » d’al Himran, tout comme sur ce vaste réseau de raffinage de pétrole et des réservoirs mais encore une flotte impressionnante de camion-citerne dans le village de Tarhin au nord d’al Bab, située à 30 kilomètre au nord-est d’Alep. La réaction turque n'est pas allée au-delà de quelques tirs d'artillerie visant la base aérienne Kuweires à l'est d'Alep, maquant un monumental écart entre attaque et contre-attaque. 

Il y a dix jours, une attaque similaire a eu lieu mais elle n’avait pas impliqué autant de missiles tactiques. Un dernier bilan, évidemment édulcoré de ce tonitruant raid russe et diffusé par les médias pro-terroristes fait état de quatre morts et 40 blessés et 200 camions citernes anéantis.  

Ce volcan « balistique » russe,  parti de la base aérienne extensive de Hmeimim où  les MiG-20 décollent désormais à la chasse des avions israéliens et où certaines informations font état de l’arrivée des Tu-57 en même temps que ces vols militaires iraniens bourrés de missiles de tactiques, de tramps de lancement à destination de l’est et du sud syrien, a fait son apparition alors que les informations concordantes confirment de vastes assauts électroniques anti-GPS ciblant le ciel israélien, mais encore celui du sud du Liban, d’où l’entité sionistes a tenté ces derniers jours de lancer de nouvelle frappes contre la Syrie et les « cibles du Hezbollah et de l’Iran » sans y parvenir. Il s’agit des assauts ayant déconnecté les F-16 israéliens de leur support satellite, quitte à les rendre totalement inaptes aux raids aériens.

Cette vaste assaut électronique que certaines sources attribuent au complexe russe « Krasukha-4 » déployés à Hmeimim et que d’autres la lient directement au complexe « Sepehr 110 » iranien désormais planté au Golan, tandis qu’un troisième groupe le met sur le compte d’une « action conjuguée des deux systèmes » a placé de facto le ciel syrien sous une cyber bulle défensive. Une première manifestation bien concrète de l’émergence de ce cyber- front Russie Résistance en Syrie s’est portée au grand jour ce vendredi quand la première couche de la DCA israélienne Dôme de fer s’est mis soudain à fonctionner au niveau d’Ashkelon, visiblement cible d’une surpression venue du Golan. De nombreux analystes voient à travers cette double évolution, les premiers impacts de l’accord stratégique qui se serait fait entre la Russie et la Résistance dans la foulée de la récente missive du Leader iranien envoyé à Poutine à laquelle ce dernier a répondu le 6 mars.

Le contenu des lettres reste secret mais sur le terrain les changements se font rudement sentir. Déjà, une haute délégation du Hezbollah, conduite par le député de la Résistance libanaise au Parlement libanais vient d’atterrir à Moscou, une première en dix ans de combats conjoints aux côtés de l’armée syrienne et qui n’augure rien de bon pour l’entité sioniste déjà largement contrée dans le ciel syrien voire israélien et pourquoi pas, bientôt libanais. La délégation qui semble avoir le mandat du président Aoun pourrait aussi parler d’une DCA « libanaise », puis que le Hezbollah en a déjà une et que cette DCA vraisemblablement de fabrication russe a déjà détruit des Hermes 450 et que vu le nombre de crash d’hélicoptère qui se multiplie en Galilée ( un deuxième vient de s’écraser ce samedi à Rosh Pinna, NDLR) elle pourrait s’étendre à l’ensemble du ciel libanais (Nord et Sud).

A Moscou, la délégation du Hezbollah parlera sans doute aussi gaz et énergie et là tout revient à ces frappes balistiques tonitruantes à Tochka et à Iskandar que Poutine ordonne tour à tour contre al-Bab et Jarablus et qui ne vont pas sans rapport avec ces tentatives désespérées de l’axe US/Israël de couper le flux maritime du pétrole iranien vers la Syrie. Une Russie bien active dans la démarcation des frontières maritimes libanaises avec l’Entité et puis bien active dans les projets offshore du Liban, ce n’est pas forcément une bonne nouvelle ni pour Israël ni pour US/OTAN bien que le Premier ministre libanais Hariri continue désespérément à bloquer la vie politique libanaise et ce sur fond, des « jokers » que l’ambassade US/France envoient dans les rues libanaises s’attaquer aux symboles de l’Etat.

Au dixième anniversaire de la "Guerre Mondiale" contre la Syrie, le paysage est sur le pont de changer trop rapidement avec en toile de fond une Russie qui dépasse le cadre de sa seule force aérienne et de sa seule alliance avec la Syrie , activant ses missiles tactiques et ses drones et en en combinant la force à celle de l’axe de la Résistance. A ce rythme, Tartous pourrait accueillir tout comme Hmeimim où les missiles tactiques made in Iran de l’armée syrienne, « Fateh 110 » et autres sont stockés, la flotte de guerre iranienne. Après tout c’est une base navale géante avec assez de place pour des sous-marins furtifs iraniens de type Ghadir ou Fateh. Le porte-conteneurs Shahre-e Kord, selon la pression sioniste, aurait été sabotée par des mines collantes. Les pétroliers et autres cargos sionistes pourront l’être à coup des torpilles.

En janvier 2021, le sous-marin iranien de classe "Fateh" a bien testé des tires de torpilles et de missiles de croisière en mer d’Oman et les a royalement réussi.

Équipé de 12 types de sonars, actifs et passifs, le "Fateh" a la capacité de fouiller ses alentours et détecter tout agissement en profondeur. Puis grâce à ses mesures de soutien électronique (MSE), des dispositifs des télécommunications militaires qui s’occupe de la guerre électronique, un peu comme ce Sepehr 110 qui a presque paralysé l’armée de l’air sioniste, il mesure les caractéristiques radioélectriques émises par les navires, les hélicoptères, les sous-marins israéliens et se préparer à s’engager dans un conflit pour se défendre ou défendre des navires et des pétroliers iraniens contre les pirates de mer sionistes. Tout ceci pourrait se préparer à Tartous et ce ne serait pas le président Poutine ni son ministre de la Défense, contre qui l’axe US/OTAN/Israël tend à ouvrir le front de Donbass après celui du Haut-Karabakh qui dirait « non » : ce n’était pas sans raison si les marines russe et iranienne ont organisé en février un exercice commun en océan Indien avec en filigrane la chasse aux "ennemis". 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV