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Zoom Afrique du 8 mars 2021

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Les magasins Auchan à Dakar, Sénégal.

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Au Sénégal, l’arrestation d’Ousmane Sonko a fait certes beaucoup de bruit et provoqué de nombreuses manifestations à travers le pays, mais ces manifestations ont l’air de prendre une toute autre tournure.

 

L’actualité en Afrique :

  • Le Bénin démarre les travaux de la phase 2 de la Route des pêches
  • La Tanzanie vise une production sucrière de 700 000 tonnes d’ici 2025
  • Togo : la Plateforme Industrielle d’Adétikopé accueillera une raffinerie d’huile de soja
  • Une entreprise chinoise investit 110 millions de dollars dans la production de carreaux de céramique et de couches en Zambie
     

 

Les analyses de la rédaction :

1. Guinée équatoriale: un nouveau hub gazier dans le collimateur US/UE !

Le dévolu a donc été jeté sur la Guinée équatoriale de l'anti-occidental Obiang... cette menace terroriste que le chef des services secrets français promettait à la Cote d'Ivoire et au Bénin toute honte bue en montant des histoires à dormir debout, se serait peut-être frappé sur la Guinée équatoriale. Mais il faut attendre d'avoir les versions officielles. Soi dit en passant, le pays qui vient de mettre à la porte le géant américain Exxon Mobil, et qui compte monétiser son gaz en sous-région.

Au moins 20 personnes ont été tuées et plus de 600 blessées, dimanche 7 mars, dans les explosions qui seraient dues à "une négligence" et qui ont ravagé un camp militaire et des quartiers environnants en Guinée équatoriale. Toutefois, il faudra attendre les résultats de l’enquête pour se prononcer. En dehors de ce terrible accident, depuis plusieurs années la Guinée équatoriale est sévèrement dans le collimateur de l’Occident. D’une part pour ses ambitions au sujet du gaz. Le projet de monétisation du gaz d’Alen représente la première phase du plan de construction du méga hub gazier de la Guinée équatoriale ; lancé par le ministère des Mines et des Hydrocarbures en mai 2018, le Gas Mega Hub vise à agréger le gaz des différents champs pétrolifères pour le livrer à l'industrie onshore ; la Guinée équatoriale est actuellement en pourparlers avec le Cameroun et le Nigéria pour les associer au projet.

Le projet de monétisation du gaz Alen représente la première phase de la vision stratégique de transformer la Guinée équatoriale en méga hub gazier à travers le développement de plusieurs hubs gaziers offshore et la monétisation des réserves gazières voisines et proches du pays.

Ces projets visent principalement à développer la sous-région et non d’enrichir l’Occident. D’ailleurs le vautour Exxonmobile en a fait les frais. Ce même phénomène se produit de plus en plus sur le continent africain. Les multinationales ont de plus en plus de difficulté.

Le monde du pétrole s'agite à propos du départ d'ExxonMobil du champ pétrolier offshore de Zafiro en Guinée équatoriale. Si Malabo met Exxonmobile à la porte, c’est que la Guinée équatoriale cherche surtout à développer les partenariats intra-africains, mais également les partenariats gagnant-gagnant.

Après avoir déjoué des coups d'État, des ingérences étrangères, sapé des plans néocoloniaux notamment dans le golfe de Guinée, Malabo ambitionne avec des alliances intra-africaines de hisser la sous-région, et même le continent africain au niveau de pivot mondial.

 

2. Centrafrique: l'étau se resserre contre les groupes armés et leur chef Bozizé !

En Centrafrique, les groupes armés sont hors-jeu et l’étau se resserre de plus en plus autour du pantin de l’Occident, François Bozizé. Les FACA ne cessent de montrer une avancée considérable face aux groupes armés qui menacent la stabilité du pays. Évidemment des actes que l’Occident et surtout les médias mainstream ont du mal à admettre.

Vu les nombreuses campagnes mises en place par ceux-ci contre les FACA, et les fausses informations qui circulent concernant la situation sécuritaire en Centrafrique, les attaques ne toucheraient plus seulement les FACA mais également l’allié russe.

Selon un site d’information, un hélicoptère avec des militaires russes aurait été abattu, au-dessus dans le ciel centrafricain, non loin de la ville de Bozum, la capitale de la région de Ouam Pendé, par des membres des groupes armés. Selon les données présentées, l'hélicoptère a été endommagé, cependant, le pilote a toujours pu effectuer un atterrissage d'urgence - le pilote et un soldat ont été blessés.

Ce qui montre également qu’outre les FACA, les groupes armés se mettent à attaquer directement les russes sur le territoire centrafricain.

Depuis l’arrivée du président centrafricain, Faustin Archange Touadera, et la volonté de Bangui de se détacher de la France pour mettre en place une coopération avec la Russie, la situation sécuritaire s’est considérablement améliorée et surtout, les FACA sont revenues en force.

Aux dernières élections présidentielles, la population centrafricaine a réélu le président Touadera. Cette pilule est très mal passée, surtout que la politique de la France était « tout sauf Touadera ». Mais ce fut un échec cuisant.

François Bozizé, qui avait choisi de se ranger du côté de l’Occident, s’est rallié aux groupes armés, histoire de renverser le pouvoir en place et de permettre à la France et même à l’ONU de reprendre le pays.

D’ailleurs, un article est paru sur RFI démontrant que Bozizé est le coordonnateur de la CPC

« On commence à connaître un peu mieux cette coalition des patriotes pour le changement (CPC). RFI a pu consulter des documents qui confirment que François Bozizé a accepté d’en devenir le coordonnateur récemment.

C’est trois mois après sa création, le 15 février, que la CPC lance son « appel de Kamba Kota ». Dans ce document, les six groupes armés, dont la majorité a confirmé l’authenticité, soulignent « l’identité de vue » avec l’ancien président et demandent à François Bozizé de devenir le coordonnateur général de la CPC sous commandement unifié.

Si la réponse à l’Appel n’a pas été rendue publique, plusieurs groupes armés et des proches de François Bozizé affirment que l’ancien président a donné une suite positive à cette demande.

Cinq jours après cet appel, le 20 février, François Bozizé signe d’ailleurs une note au nom de la CPC avec le titre de coordonnateur général. Dans l’entourage de l’ancien président, on affirme que cette note vaut pour acceptation et ne nécessite donc pas une réponse directe.

Depuis le début des exactions de Bozizé, le gouvernement de Bangui l’a accusé d’être derrière les nombreuses déstabilisations au sein de la Centrafrique surtout, d’une tentative de coup d’État.

Ces tentatives se sont donc soldées par un échec. Il y a 2 semaines de ça, les forces pro-gouvernementales qui mènent une offensive contre les groupes armés en Centrafrique ont repris le fief de François Bozizé. Les éléments des groupes armés reculent de plus en plus et ne font pas le poids face aux FACA. Le gouvernement de Bangui et la population mettent tout en œuvre pour que la paix et la stabilité règnent sur le pays.

 

3. Sénégal: les manifestations se retournent contre la France ?

Au Sénégal, l’arrestation d’Ousmane Sonko a fait certes beaucoup de bruit et provoqué de nombreuses manifestations à travers le pays, mais ces manifestations ont l’air de prendre une tout autre tournure.

En effet, les manifestants s’attaquent maintenant au cœur du problème, à savoir la présence massive française.

Des entreprises françaises ont été visées. Les écoles tricolores ont d’ailleurs dû fermer leurs portes vendredi.

Le ministère des Affaires étrangères en France a tiré la sonnette d'alarme, vendredi, auprès des expatriés français, recommandant sur son site « de rester très vigilant, d’éviter les déplacements et de se tenir informé de l’évolution de la situation ».

Auchan dénombrait vendredi 14 attaques contre 32 de ses magasins dans tout le pays. « Plusieurs supermarchés de l’enseigne française sont désormais surveillés et protégés par des policiers et des militaires. Certains magasins ont même érigé des murs pour faire face », selon plusieurs Sénégalais.

Auchan n’est pas la seule société tricolore à avoir été attaquée : Total ou Eiffage ont, elles aussi, vu leurs locaux dégradés. Les écoles françaises ont, elles, fermé vendredi, tout comme Air France et Orange.

En effet, les Sénégalais le répètent, ils ont encore l’impression d’être sous tutelle

Désireux de favoriser les entreprises locales et nationales, les manifestants visent aussi la France pour symboliser leur volonté d’autonomie. C’est le fruit de plusieurs années de frustration, qui couvait, qui s'exprimait ainsi violemment.

« Les médias français présents ici ne révèlent pas tout ce qui s’y passe. Les sociétés françaises remportent une grande partie des marchés publics… », regrette Adama. « Pour les manifestants, Auchan tue le commerce local », explique par ailleurs la jeune chargée de communication, suivie par 5 000 abonnés sur Twitter. Elle rappelle d’ailleurs que Sonko est contre l’implantation française dans le pays de 15,8 millions d’habitants.

Ce n’est pas la première fois que les enseignes françaises présentes dans le pays et qui ont pris le monopole font l’objet de manifestation.

En 2018, les enseignes Auchan étaient déjà la cible de plusieurs manifestations, car elles détruisent le commerce local. De plus, toujours en 2018, il y a eu l’affaire du militaire français d’une vingtaine d’années, inculpé pour « coups et blessures volontaires » après une rixe à la sortie d’une discothèque, a été placé en détention à Dakar.

Cette affaire avait également fait beaucoup de bruit en réveillant ainsi le sentiment anti France colonisatrice dans le pays. Surtout que l’affaire avait été classée sans suite et que le soldat français n’avait écopé d’aucune peine.

Ces manifestations se multiplient au Sénégal mais également sur le continent africain. Le ras-le-bol se généralise de plus en plus. Les exactions néo-colonialistes ne peuvent plus rester cachées, et les Sénégalais ne peuvent que compter sur eux-mêmes pour mettre au grand jour la politique néocolonialiste dont leur pays est victime. Le président sénégalais, Macky Sall, montre de plus en plus son détachement par rapport à l’Occident. En mettant en place de nouvelles alliances, avec entre autres la Chine ; la Russie, le Venezuela et l’Iran en rejoignant le corridor anti-sanction. Il a parlé, certes, d'un ralliement au G5 Sahel mais tout le monde sait que cette perspective n'est pas à l'ordre du jour et ce n'était qu'une manière de prendre les choses par le devant et d'anticiper cette menace terroristes que l'axe US/OTAN fait désormais brandir très clairement à l'adresse des pays de la côte du golfe de Guinée. Cette menace c'est en cherchant à manipuler la révolte anti-française en Casamance que les puissances colonialistes tentent de mettre à exécution. Or, le peuple sénégalais a suivi de près un scénario similaire que la France et Barkhane ont joué au Mali pour se protéger des foudres des Maliens : un coup d'État qui a porté au sommet du pouvoir une junte américano française et qui comme premier coup a fait adapter tous les traités et accords dont la rue exigeait la révocation. La révolte sénégalaise ne devrait pas virer en une manœuvre de déstabilisation visant l'État, car c'est cela que cherche l'axe US/OTAN... Après tout, un coup d'État militaire est plus facile quand on a chez soi le siège de l'Africom et qu'on est né dans un pays ultra stratégique en termes de liaison maritime, pays qui vient juste de se découvrir du pétrole.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV