TV

Al-Anbar, ce verrou que le Pentagone est incapable de faire sauter

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le chef du Pentagone, LIyod Austin (Archives)

Il y a quelque chose de diablement amoindrissant pour le Pentagone de l'ex-lieutenant de Collin Powell, le général LIyod Austin. Cette chose se résume ainsi : cela fait près d'un an que le département de la Défense tente, par tous les moyens terrestres et aériens possibles et imaginables, de commettre ne serait-ce qu'une seule offensive daechiste d'envergure à al-Anbar. La province limitrophe de la Syrie se trouve sur l'autoroute stratégique Irak-Syrie-Méditerrannée et s'attire une énorme concentration d'efforts militaires US qui y détient sa base Ain al-Asad et surtout des sites de transit et d'entraînement de terroristes occultés dans d'infinis déserts de cette province où Biden projetait en 2005 de créer un État sunnite et que Trump et son Deal du siècle convoitaient pour en faire une Cisjordanie bis! Or, cette province est désormais imprenable et des centaines de daechistes qui tentent quotidiennement, aidés qu'ils sont, par le soutien aérien US/OTAN de le déverrouiller ne cessent de se heurter à sa porte hermétiquement fermée. Ceux qui passent sont cachés à bord des convois militaires US ou des hélicos, l'un et l'autre échappant suivant les accords US/Bagdad de tout contrôle frontalier. La raison ? Large présence de la Résistance qui impose un contrôle de fer sur au moins six passages frontaliers quitte à contrer la moindre infiltration. Ce nœud est désormais inextricable pour le duo Biden-Austin à moins qu'il se livre comme le 25 février à des frappes aériennes. Mais le peut-il seulement ? À mesure que le temps passe la Résistance irakienne diversifie ses armes et le Pentagone craint désormais les missiles sol-air de la Résistance. Des raids massifs semblent fort décommandés. Mais il y a plus : selon Ali al-Hosseini, en charge de l'axe nord des Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi), le groupe terroriste Daech a perdu tous ses chefs de guerre sur les frontières d'al-Anbar, Diyala, Salaheddine et Kirkouk.

« La plupart des chefs de guerre de Daech ont été tués dans des frappes aériennes et lors des opérations des Hachd à Diyala, Salaheddin et Kirkouk eg Al Anbar. Au cours des 18 derniers mois, plus de 120 chefs de guerre de Daech ont été liquidés et capturés », s’est-il félicité.

« Daech souffre d'un grand vide. En outre, l'infiltration des réseaux secrets de Daech a donné des résultats positifs conduisant à l'identification de beaucoup d'entre eux », a-t-il ajouté.

 

Les efforts, a-t-il ajouté, des Hachd al-Chaabi en matière de renseignement ont donné des résultats significatifs ces derniers mois où une centaine d’actions terroristes contre des zones résidentielles de trois provinces ont été neutralisées. 

« Tous les Irakiens savent bien que les combattants des Hachd al-Chaabi protègent les frontières irakiennes. Ils ont pu empêcher la pénétration des terroristes en Irak. Cela ne plaît pas aux États-Unis qui déplacent les terroristes là où ils le souhaitent. Étant donné que les Hachd al-Chaabi déjouent cette machination américaine et s’y opposent, tous les moyens sont bons pour les éliminer », a-t-il dénoncé.

En allusion à l'opération des Hachd al-Chaabi à al-Qaem située à al-Anbar, le commandant a indiqué qu'elle avait pour but une totale emprise sur les frontières.

Il a déclaré que les Hachd al-Chaabi avaient repris le contrôle des zones frontalières d'al-Anbar jusque là aux mains des terroristes. Aux dires de ce responsable irakien, les actuelles et prochaines opérations à al-Anbar ou à Mossoul ne se dérouleront que sur la bande frontalière, manière de défier les troupes américaines via un combat acharné. 

Les forces spéciales US planifiaient d’ouvrir six routes permettant à Daech d'infiltrer l'Irak depuis la Syrie.

« Les États-Unis se sentent humiliés face aux Hachd al-Chaabi qui ont fortifié des frontières dans les zones désertiques, malgré leurs ressources infimes. Les Hachd al-Chaabi ont déjà fermé six routes importantes, et c'est la raison pour laquelle les États-Unis ont récemment frappé les sites de cette organisation. Le Pentagone a déjà perdu la bataille. 

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV