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Stinger US re-débarquent en Syrie mais c'est sans compter avec les essaims de drones de la Résistance

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La base T4 à Homs (Illustration)

Ce n'est peut-être pas une très bonne idée que d'envoyer des MANPAD en Syrie, comme le fait le Pentagone de LIyod Austin alors même que le ciel du Moyen-Orient vit en ce moment même une douloureuse et irréversible "renaissance" : Citant SANA, le site d'info libanais SouthFront affirme que les Américains dont le nombre d'effectifs, rien qu'à al-Tanf atteint désormais les 900, ont expédié des «missiles lancés par l'épaule» dans le nord-est de la Syrie. le site ne révèle pas le type de missiles qui peuvent être utilisé par ces armes de DCA portative que sont des FIM-92 Stinger mais dit très clairement que ni les Stinger ni non plus des missiles guidés antichars FGM-148 Javelin n'avaient encore jamais été repérés auparavant dans le nord-est de la Syrie. Cela veut dire très clairement que les troupes US et otaniennes, chassées de plus en plus douloureusement d'Irak voisin où même Erbil ne leur offre plus un abri sûr, depuis qu'il a été visé par des "roquettes intelligente" dans ses parties plus secrètes, en sont désormais à chercher outre un réseautage urgent de Daech en lieu et place de leurs troupes au sol, une certaine puissance antiaérienne propre à retirer des vestiaires, une idée ancienne et trop chère au Sultan d'Erdogan, à savoir l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne au Nord de la Syrie. 

En effet, Hassaké où les missiles Stinger US viennent de débarquer, se trouve à quelques kilomètres de Qamichli, où la Russie détient sa principale base-hélicoptère, base située juste sur les frontières avec le Kurdistan irakien et puis la Turquie. Il va sans dire que le laisser aller trumpien en Syrie a permis à la Russie d'implanter ses S-400 à Qamichli puis à Hmeimim, en soutien à sa puissante armée de l'Air qui fait le malheur de l'axe US-OTAN aussi bien à Idlib qu'à Homs où se placent les QG US-Daech. Avec les Stringer les Américains veulent se tailleur donc une zone tampon aérienne par terroristes interposés. D'autant plus que Moscou ne fait aucun mystère de sa détermination de faire de sa base à Hmeimim, un méga complexe aérien propre à soutenir non seulement ses opérations en Syrie mais encore en Méditerranée voire en Afrique du Nord et tout ceci, au grand dam des Américains et de l'OTAN. Mais Stinger suffira-t-il à inverser la donne? Le tapis de bombe dont couvre en ce moment même l'armée de l'air russe et syrienne les terroristes pro Turquie à Idlib où ces derniers empêche les civils d'être évacués en s'en prenant au couloir humanitaire que Damas a établi, prouve bien le contraire. 

Surtout que face à cette tentative de se réorganiser pour la reconquête du Levant l'Amérique de Biden a des années de lumière à rattraper rien qu'au regard de ce qui se passe au sol. Les Stinger américains ont en effet gagné la base américaine à Hassaké et Shaddadeh, à bord des hélicoptères, signe que le transit terrestre n'est pas du tout sûr et à succès assuré. Mercredi, les forces d'occupation américaines ont amené un convoi de 40 camions citernes et camions transportant 20 véhicules blindés, du matériel militaire et du matériel logistique à leur base de Rumailan dans la banlieue orientale de Hassaké. Mais juste avant, cette même armée a fait déployer à al-Waleed, et le long de la frontière syro- irakienne, un certain nombre de systèmes de défense aérienne à courte portée américains AN/TWQ-1 Avenger, signe que les convois militaires américains ne sont plus du tout trop sûrs de pouvoir finir le trajet, sain et sauf, les forces tribales, l'armée syrienne et leurs alliés de la Résistance, les attendant au tournant. 

Mais les MANPAD sauraient-ils ligoter le ciel de l'est de la Syrie, comme semble encore y croire le couple Biden-Austin? Rien n'est moins sûr. Parallèlement à une extension fulgurante de la base aérienne russe à Hmeimim où la Russie laisse entendre vouloir déployer ses bombardiers stratégiques TU-95 voire même les Su-57, le T4, l'aéroport stratégique de Homs vient d'être évacué par les Russes. Avia.pro, site proche du ministère russe de la Défense qui avait rapporté la nouvelle, y voit non pas un retrait comme annoncé par la presse régionale mais une "fortification partagée". Et comment? Selon le site, les vols militaires iraniens avec à leur bord des "missiles balistiques tactiques" mais encore des drones tactiques Shahed-129 pourraient avoir atteint déjà T4. Or entre un T4 d'où pourraient partir des nuées de Shahed-129 visant droit la base US à al-Tanf ou les positions des occupants américains à al-Omar ou à Shaddadeh, et un Hmeimim où gîtent les missiles Iskander et les Su-35 fraîchement arrivés et peut-être même les Su-57, il ne reste pas plus aucune marge de manœuvre à l'US Army. 

eux Mercredi 24 février, les forces iraniennes ont dévoilé un nouveau type de drone, Kaman-22, espèce de mélange entre drone Reaper et drone Predateur. The Drive, revue militaire US n'en revient pas de voir cette espece de cocktail d'une portée de 3000 kilomètres et d'une endurance de 24 heures : 

"En janvier de cette année, les drones de combat du CGRI iranien ont été présentés lors d’une série d’exercices de missiles et de drones dans le centre du pays. Celles-ci comprenaient de nouveaux drones et des bombes et armes intelligentes embarqués à bord des drones et testées pour leurs capacités de combat, de surveillance, de reconnaissance et de guerre électronique. Des drones iraniens ont également été fournis aux alliés de l'Iran dans la région au sens large, et principalement au Hezbollah et aux Houthis." 

Et le site d'ajouter : " Il ne fait aucun doute que l'Iran a réalisé des développements importants sur le front des sans pilote, et des drones iraniens ont été utilisés avec un effet notable au Moyen-Orient ces dernières années. Les rebelles houthis, en particulier, ont démontré leur capacité à lancer des attaques de plus en plus sophistiquées à l'aide de drones suicides. Plus particulièrement, ils ont été utilisés pour attaquer les infrastructures pétrolières saoudiennes en 2019. Mais le Kaman-22, avec sa conception dépendant de la piste, n'est pas nécessairement le choix le plus évident pour ce type d'opérateurs et d'opération asymétriques. En revanche, le Shahed-129 de taille similaire a été utilisé en Syrie, dans le cadre de l’assistance iranienne à l'armée syrienne. En 2017, les États-Unis ont abattu deux de ces drones près de la ville d'al-Tanf. Il est possible que le Kaman-22 ait été développé avec ce théâtre à l'esprit."

Mais le chroniqueur de The Drive, trop confiant dans ses analystes, ne voit pas plus que le bout de son nez. Et si T4 allait être transformé, à l'instigation de l'Etat syrien en une base de drone "étatique" anti-US et anti-Israël? Après tout l'émissaire russe en Syrie, Lavrentiev a mis en garde cette semaine Israël contre toute nouvelle frappe visant le territoire syrien. Et puis rapport qualité-prix, les drones iraniens le respectent. Une nuée de Kaman-22 ne se laissera pas piéger par des Avenger. Promesse dite promesse tenue. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV