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Détroit de Bab el-Mandeb : Base russe au Port-Soudan activé contre l'axe US/Israël

Le missile sol-air d'Ansarallah qui a pulvérisé un drone CH-4 saoudien le vendredi 12 février 2021/Harbi Press

En Russie, la presse a consacré de nombreux articles à la récente visite à Moscou du président du Parlement iranien, Qalibaf , porteur d'une importante lettre du Leader iranien à l'adresse du président Poutine. La lettre aurait évoqué selon l'un des membre de la délégation à Moscou, le monde post-Empire Us avec un accent mis sur la région d'Asie de l'ouest qui du golfe Persique à la mer Rouge en passant par l'Afghanistan, est le théâtre de très rapides changes des rapports de forces. Il y a à peu près deux semaines, le chef du CentCom annonçait la "militarisation" de la côte ouest saoudienne par crainte d'un face-à-face naval avec l'Iran qui ferait "du golfe Persique le théâtre d'un conflit majeur" et qui demanderait à ce qu'il y ait une "arrière-base pour le déplacement rapide des troupes US dans la région".

Plus d'un analystes a vu à travers ces propos, une reculade de l'US Navy et de ses USS... dont l'USS Nimitz qui fuyaient les forces navales iraniennes, leurs missiles balistiques anti navire de 1800 kilomètres, leur sous-marins dotés de torpilles à tirer e immersion ou encore, leurs unités drones et hélicoptères dotés de missiles air-air ou encore leurs fameuses vedettes rapides. Or cette tendance à recule se poursuit : alors que l'administration US va d'annonce en annonce en faveur d'une cessation des hostilités avec Ansarallah, le ministre US des AE, vient d'annoncer le déblacklistage d'Asarallah dès mardi. S'il est vrai que la campagne de bombardement anti Yémen se poursuit de plus bel contre Sadaa,, Sanaa, Hudaydah... ce qui a d'ailleurs poussé Ansarallah à reprendre ses frappes à l'essaim de drone contre le sud saoudien, il est aussi vrai que cette marche arrière répond à une réalité : les USA ne peuvent plus se battre sur plusieurs fronts et en dépit de leur bombage de torse en mer Rouge et en mer de Chine, ils avancent le front totalement désuni. 

A qui doit-on cet méga essoufflement de l'Empire finissant? les analystes les plus partiaux répondrait la Résistance et dont et surtout la Résistance yéménite. En effet, jeudi, ces quatre drone Qassef et Samad 3 qui se sont abattus contre l'aéroport d'Abha avec une précision inouïe, auraient pu s'abattre sur Socotra, Mion, Mahra ou encore Aden là où les soldats américains rapatriés depuis la Somalie se sont positionnées. Le déblacklistage d'Ansarallah n'est donc par un cadeau que les USA viennent de faire mais une concession face à une puissance yéménite émergente. 

Sur la côte ouest de l'Arabie des Salmane où  les Américains se sont repliés, ils cherchent surtout à trouve les moyens d'éviter à leurs troupes les missiles et les drones d'Ansarallah. C'est un facteur important que la Russie de Vladimir Poutine, cibles d'un scénario complexe de guerre hybride à l'interne et à l'international devra prendre en compte. Car les troupes US qui cherchent la paix avec Ansarallah se trouvent désormais à Tabouk, soit une région saoudienne située juste en face de Port-Soudan, où la Russie a annoncé  récemment l'ouverture de sa première base navale.  Un Soudan que l'axe US/Arabie/Emirats a tenté de détacher de ses origines pro Est, en y faisant un coup d'Etat militaire et en y éliminant El Bechir ami de la Russie, de la Chine et de la Résistance pendant longtemps. 

La lettre iranienne à l'adresse du chef du Kremlin a-t-il contenu une quelconque allusion à cette reculade américaine face à la Résistance yéménite qui revient à doter les USA de quoi faire face à la Russie au Port Soudan et à la Chine basée à Djibouti? On l'ignore. mais une chose est sûre : le détroit de Bab el-Mandeb sur quoi les missiles de la Résistance ont droit de regard est bien plus important que l'axe US/affidés le ^perde de vue et laisse la Chine et la Russie en user facilement. D'où l'importance de cette manœuvre tripartie dont la tenue fin février a été annoncé par l'ambassadeur russe à Téhéran alors que l'émissaire du Leader iranien se trouvait en visite à Moscou. 

Les sites proches du ministère russe de la défense évoquent ce samedi un premier possible face-à-face Russie/USA en mer Rouge: "La base navale russe au Soudan est apte à bloquer la mer Rouge à tout ennemi. La construction d'une base navale russe au Soudan est un défi aux actions agressives des États-Unis et d'Israël dans la région. En raison de l'emplacement spécial de la ville portuaire de Port-Soudan, les navires de guerre et les sous-marins russes pourront dissuader tout ennemi, et le déploiement des systèmes de missiles antiaériens Bal et Bastion ici permettra de faire face à n'importe quel ennemi."

Le ton est particulièrement combatif pour une Russie qui sent visiblement être en ligne de mire : " Selon diverses sources, trois navires de guerre équipés de missiles de croisière capables de frapper des cibles terrestres et maritimes à des distances de plusieurs centaines voire milliers de kilomètres seront basés en permanence sur le territoire de la base navale russe au Soudan. De plus, il est également prévu de déployer ici les complexes Bal et Bastion, qui peuvent facilement traiter des groupes de frappe entiers de porte-avions en quelques minutes. Les experts associent l'apparition d'une base navale russe au Soudan à la réponse de la Russie aux actions des États-Unis et d'Israël dans cette région. et la plupart des bases militaires"

Ce pipeline que les Sionistes s'apprêtent à faire transiter d'Eilat vers l'Europe à l'aide de l'Arabie saoudite, semble commencer à taper sur les nerfs de la Russie. Un vrai allié dans cette bataille fatidique pour l'avenir de la sécurité des voies maritimes stratégiques?

La Chine a fait son choix quand elle a fait renverser le pion US/GB à Myanmar via l'armée et réinstaller le camp au détroit de Malacca où les USA avaient saisi juste quelques jours auparavant deux pétroliers iranien et chinois par Indonésie interposé. Quand à la Russie, il convient qu'elle tranche aussi : entre Emirats et les sudistes yéménites qui veulent le démembrement du Yémen et Ansarallah qui cherchent à faire du Yémen une base anti US/anti Israël, le choix n'est pas trop difficile à faire. Le journal russe, Moscow Times a souligné les impacts à long termes de  la visite du président du Parlement iranien à Moscou sur les relations russo-iraniennes. « La visite du président du Parlement iranien, Mohammad-Baqer Qalibaf en Russie était plus qu'une visite de routine. elle aura un impacte durable sur les liens de part et d'autres. Cette témoigne de la relation étroite qui se développerait davantage entre la Russie et l'Iran à l'avenir, commente le journal russe, Moscow Times.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV