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Réaction paniquée US/Israël à la lettre du Leader de la Révolution islamique au Président Poutine... Une Armée Résistance-Russie contre l'Empire?

Exercice naval tripartite Iran-Chine-Russie, décembre 2019 dans le golfe Persique/Pars Today

Le 27 décembre 2019, soit à peine une semaine avant que le Pentagone n'assassine le commandant en chef de la Force Qods en plein aéroport de Bagdad et qu'il ne marque ainsi le début de la fin de sa présence militaire au Moyen-Orient,  l'Iran a organisé avec la Chine et la Russie, un vaste exercice naval dans une zone d'environ 27 000 km2, zone étendue entre le golfe Persique, la mer d'Oman et le nord de l'océan Indien. La panique suscitée à l'idée d'avoir à faire face à une Alliance militaire Iran-Chine -Russie, alliance au sein de laquelle le duo sino-russe partagerait dans un décor maritime quais similaire à la mer de Chine ou encore à la mer Noire (golfe Persique), les acquis de la doctrine militaire asymétrique iranienne tout en reléguant à l'Iran les siens, a poussé les USA à assassiner quelques jours plus tard soit le 3 janvier 2020 celui qu'ils croyaient être l'architecte de ce rapprochement IRAN-EST à savoir le général Soleimani.

Et l'erreur s'est avérée dans la foulée, fatale à l'Amérique et à son poids géostratégique au Moyen-Orient car depuis, elle s'est vu contrainte de liquider Trump pour éviter une confrontation militaire directe avec l'Iran, auteur de l'unique frappe balistique post seconde Guerre visant une base militaire US laquelle frappe a provoqué des dizaines de morts déguisés en commotionnés cérébraux. Cette erreur fatale qui visait à empêcher l'émergence d'un front uni Résistance-Est a fait qu'en deux ans, l'US Army s'est repliée dans le nord de l'Irak, a retiré son contingent naval de combat (USS Nimitz et Cie) du Golfe persique pour le redéployer en Inde pacifique, à militariser la côte ouest saoudienne au nom de la nécessité d'avoir une arrière base d'où projeter les ses forces en cas de guerre avec l'Iran, a poussé l'axe Riyad/Abou Dhabi dans les bras d'Israël pour servir d'eux comme d'un bouclier à encaisser les coups balistiques iraniens  et the last but not the least, à supplier derrière une rhétorique de pseudo ouverture de Biden envers l'Iran le retour de ce dernier au PGAC plus.

Aux dernières nouvelles, au Yémen aussi, Washington hisse aussi le drapeau blanc devant la puissance émergente d'un Ansarallah qui a prouvé en cinq ans de guerre que la mer Rouge n'est pas l'apanage de l'Empire ni non plus le détroit de Bab el-Mandeb et le fameux pipeline Eilate- Aqba, transitant le gaz de Leviathan par le sol saoudien ne renvoie qu'à une illusion.  Or tout ceci, ne devrait échapper à la Russie de Poutine qui fait face en ce moment même à une Amérique affaiblie mais revancharde dont le secrétaire à la Défense exige que " la Russie soit expulsée du Moyen-Orient". Le 7 février à Moscou une lettre signée Leader de la Révolution a été remise par le chef du Parlement iranien à son homologue russe. Une lettre dont le contenu n'est pas révélé mais qui selon des informations, traiterait d'un Moyen-Orient "dés-américanisé".

On s'en doute, cette dés-américanisation n'a été et ne sera possible sans le facteur "Résistance" et si la Russie entend assister à l'émergence d'un monde multipolaire, c'est à la refonte de son alliance avec la Résistance, alliance déjà  largement réussie en Syrie, qu'il faut penser. Après tout, si l'US Navy se disparaît du golfe Persique envoyer l'USS Nimitz ou l'USS Donald Cook au large de la Chine et de la Russie, c'est qu'il y a là quelque chose qui l'a poussé à changer de zone. Les Think tank parlerait d'un" changement de priorité". Mais les analystes objectifs eux, savent que c'est une marche arrière face à un  axe de la Résistance qui suivant une doctrine militaire asymétrique a littéralement paralysé l'armée la plus puissante du monde.

A preuve, ces propos tenus par le commandant McKenzie ce 8 février sur fond de son interminable antienne "l'Iran déstabilise la région": « Les drones bon marché et disponibles dans le commerce deviennent de plus en plus l'arme de choix pour les adversaires américains. La menace croissante que représentent ces systèmes, associés à notre manque de capacités pour les contrer, est le développement tactique le plus préoccupant depuis la montée en puissance de l'engin explosif improvisé en Irak », a averti le général pour la deuxième fois depuis le mois de juin lors d’un discours prononcé à Middle East Institute.

C'est colossal , c'est fatidique comme aveu et cela devra donner à réfléchir à l'allié russe, McKenzie ayant carrément peur de voir une nuée de drones "iraniens", "irakiens", "yéménites", "syriens", "libanais", "gazaouis" ... surgir de l'horizon et s'abattre sur lui et ses soldats et des soldats "alliés", où qu'ils soient,  en Irak, au Yémen, en Syrie, au Liban, ou dans le golfe Persique.

« Les acteurs étatiques et non étatiques, a-t-il ajouté, utilisent de plus en plus les drones de petite taille achetables pour environ 1 000 dollars alors que les défenses aériennes de l'armée américaine peuvent détecter et gérer des drones plus gros. Ces systèmes sont peu coûteux, faciles à modifier, à armer et à proliférer. Ils offrent aux adversaires la capacité opérationnelle de surveiller et de cibler les installations américaines et partenaires tout en offrant un déni plausible et un retour sur investissement disproportionné...cela m'inquiète parce que je pense que ce que nous voyons est l'émergence d'une nouvelle composante de la guerre - une partie d'un système de systèmes - et la façon dont nous nous frayons un chemin à travers ce défi sera étroitement surveillé par nos concurrents et par-dessus les adversaires ».

Fabricant de drones les plus sophistiqués du monde, pourquoi les USA et leur commandant en chef du CentCom ont-ils si peur des drones  versions iraniennes?

Mi janvier, les forces armées iraniennes ont tenu justement l'une des manœuvres de drones les plus sensationnelles de toute l'histoire avec le décollage au centre de l'Iran d'une nuée composée de 1000 drones de guerre, de reconnaissance, suicides et de guerre électronique, et s'exerçant à une attaque synchronisé. Mohajer, Ababil, Kaman-12, Kian, Simorq, Sa'eeqeh, Hazem participaient à la manoeuvre. 

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Mais le Karrar surtout que McKenzie devra bien connaitre pour avoir été l'un des plus coriaces des drones iraniens ayant fait ses preuves dans le golfe Persique : C'est un appareil principalement issu de la classe "tracking drones" et qui fait désormais partie de la famille tracking & ciblage. Dans une partie de cet exercice, le Karrar a suivi une cible dans les airs et a tiré un missile air-air Azarakhsh avant de la détruire avec succès. C'était la première fois que le Karrar était mis en pratique pour une mission de ciblage et de destruction. le Karrar avait déjà été utilisé lors des missions de suivi de l'armée et avant cela, il s'agissait simplement d'un drone suicide. Mais maintenant, il a la capacité de suivre, de cibler et de tirer des missiles air-air, ce qui lui confère une plus grande suffisance opérationnelle.

Il y a quelques mois, lors de l'exercice militaire Zolfaqar 99 à Jask, Karrar avait déjà impressionné en suivant  trois drones américains (types RQ-4, MQ-9, P-8) et en les forçant  à quitter la zone des exercices. Et puis le Karrar a eu aussi une autre particularité très iranienne, "une mitrailleuse automatique lourde". Une surprise car le dispositif était inclut dans le nez de drones comme une saillie à peine visible. C'était une mitrailleuse à trois canons à cadence de tir élevée qui peut  être utilisée à la fois pour les tirs d'avertissement ou pour engager l'avion ennemi en l'air. Ces nouvelles installations transforment la classe Karrar en un chasseur aérien de combat complet qui, contrairement aux versions précédentes, peut engager l'ennemi et regagner sa base sain et sauf, mieux peut-être qu'un F-16, qu'un F-15,...voire qu'un F-18! 

                                                                   Le drone Arash/Tasnim 

Mais le Karrar n'est pas le seul à donner du grain à moudre à McKenzie: il y a Arash qui en janvier a porté au grand jour ses capacités de kamikaze et de combat avec une portée de 2000 km et qui décolle même à bord d'un camion, ce qui en fait une arme ultra mobile propre à être planté à travers toute Asie de l'ouest. Cela n'a presque rien coûté aux iraniens pour qu'ils en développent une version furtive et cela a royalement marché. "Arash", c'est un nom qui fait peur surtout parce qu'il opère indépendamment du système de navigation US, GPS que les Etats Unis ont dépensés des milliards de dollars pour placer le Moyen Orient sous sa férule et que la Russie a dépensé autant pour la neutraliser grâce à GLONASS. ce dispositifs de sauvegarde d'images a d'ailleurs réservés et dans leurs moindres détails les emplacements des bases militaires US/Cie partout dans la région. L'appui satellite n'a donc plus aucun sens pour Arash. Et puis ce même dispositif pas trop cher est aussi un brouilleur à base DRFM. Avec l'axe de la Résistance, A2/AD est parfait, puisque basé sur le principe de l'économie. 

McKenzie l'a compris en quatre ans de Trump et il en est malade. L'offre est ouverte pour que la Russie s'en saisisse à fois pour son propre bien mais aussi pour le bien de l'humanité. Car tout compte fait, il y a quelque chose de plus avec l'axe de la Résistance, que le journaliste français Jean-Pierre Filiu qualifie de "capacité mobilisatrice et synchronisante", capacité que la Chine et la Russie, selon lui, n'auraient pas.

Le 8 février, l'ambassadeur russe à Téhéran annonçait une deuxième édition des manoeuvres tripartite Iran-Russie-Chine en océan Indien au plus tard le 21 février. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV