Une réglementation adoptée par le ministère nigérian du Pétrole semble avoir provoqué la même onde de choc que le code minier en RDC.
Actualité en Afrique :
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Analyses de la rédaction :
Le coup pétrolier nigérian contre l’Occident :
Cette réglementation adoptée par le ministère nigérian du Pétrole semble avoir provoqué la même onde de choc que le code minier en RDC.
En février dernier, Le Nigeria s’est doté d’une nouvelle loi sur le transport du gaz naturel qui doit utiliser le combustible et encourager les investissements privés dans les infrastructures pipelinières.
« Le nouveau code stimulera la commercialisation du gaz et s’appliquera à tous les contrats entre les opérateurs de gazoducs et les utilisateurs (…). L’objectif est un accès facile et compétitif à l’infrastructure gazière », a annoncé le ministre nigérian du Pétrole.
Depuis son entrée en vigueur, les firmes occidentales, à l’origine du pillage systémique du gaz et du pétrole du Nigeria, géant énergétique de l’Afrique, tombent les unes après les autres sous la coupe de la justice nigériane.
C’est le cas de Shell, le pétrolier anglo-néerlandais qui devra chose inouïe indemniser les fermiers nigérians qu’il a tout fait pour la chasse de la région, par Boko Haram et rebelles interposés.
« Après 13 années de bataille, la justice a condamné en appel le géant pétrolier Shell à verser des indemnisations dans un procès intenté par des fermiers nigérians. Ils accusent la multinationale de fuites de pétrole ayant pollué 3 villages dans le Delta du Niger. »
De plus, il y a moins de deux semaines, Total a cédé sa participation de 10 % dans le permis Oil Mining Lease (OML) 17 à la société nigériane TNOG Oil & Gas Limited, une société affiliée à Heirs Holdings Limited et à Transnational Corporation of Nigeria Plc (Transcorp), pour un montant d’environ 180 millions de dollars, dont environ 150 millions de dollars ont été payés à la clôture de la transaction et le solde faisant l’objet de paiements différés.
Ce n’est pas tout, car cette réglementation qu’elle a aussi facilité le rapprochement du Nigeria et la Chine alors que l’État nigérian est engagé dans l’un des plus grands projets gaziers de l’Afrique : le projet du gazoduc Ajaokuta-Kaduna-Kano inscrit dans un vaste plan de développement de pipelines devant relier le Nigeria aux pays d’Afrique du Nord va améliorer la fourniture en électricité dans le pays et qui vise également à alimenter l’Europe…
Une artère énergétique aussi importante financée en partie par la Chine : cela veut dire que l’axe USA-OTAN en est écartée d’où sans doute tous les agissements sécuritaires et un super activisme terroriste de ces dernières semaines illustrées par le massacre des éleveurs et les décapitations en cascade à travers le territoire nigérian afin de déstabiliser et d’insécuriser des projets énergétiques d’une si grande ampleur et tout ceci pour éviter qu’un Nord Stream voie le jour, un Nord stream qui écarte de facto les principaux pilleurs de l’énergie en Afrique, surnommé les géants pétroliers euro-américains.
Kenya : le début de la fin de la présence US ?
Le 5 janvier 2020, une spectaculaire attaque a visé l’une des plus grandes bases US en Afrique, base militaire Simba au Kenya. À l’époque, on l’a attribuée aux Shebab. Moins d’un an plus tard, soit en décembre 2020, les États-Unis qui n’ont guère l’habitude de retirer leurs troupes une fois celles-ci implantées quelque part, puisqu’ils sont des colons innés, ont annoncé avoir retiré leurs soldats de Somalie, pays où ils ont testé en près de 20 ans armes, munitions, bombes, drones contre la population civile.
Un retrait militaire ? Certains y croient. Les images de cette attaque spectaculaire viennent d’être diffusée en ce janvier 2021 et à regarder les images, les experts n’écartent même pas d’évoquer l’hypothèse d’une attaque au drone simultanée.
Avia dit : « Des membres du groupe terroriste Al-Shabab ont publié les premières images d’une attaque massive de missiles contre une base aérienne militaire américaine au Kenya. Malgré les déclarations du commandement américain selon lesquelles personne n’a été blessé à la suite de l’attaque et les dégâts matériels ont été minimisés, on peut voir sur les photographies que la base américaine a été presque complètement détruite par des attaques de missiles et d’artillerie par des terroristes. »
Mais ce genre d’attaque pourrait se multiplier à l’avenir ? Dans une logique préventive, les Américains se sont mis à pousser le président Kenyatta à rompre ses liens avec la Somalie et ne cessent de mettre de l’huile sur le feu des pseudo-tensions frontalières. Car imaginez un instant que les troupes US Kenya, seul pays africain avec qui les USA veulent un accord de libre-échange pour transformer le pays en une poubelle de déchets plastiques US devienne une cible favorite des drones et des missiles des Somaliens.
Ce serait la revanche même de l’histoire dans la mesure où les Somaliens comptent le plus grand nombre de tués dans des attaques de drones US qui les ont visés ces 20 dernières années…
Le Sénégal montre de plus en plus son détachement envers l’Africom :
Depuis ce 26 janvier, l’armée sénégalaise mène dans la forêt de Djibanar une vaste opération de sécurisation.
Ces tirs étaient aussi perceptibles au niveau des localités comme Bilass, Sikoune, Bafata situées à la lisière de la frontière entre le Sénégal et la Guinée-Bissau. L’avion de reconnaissance de l’Armée a survolé toute la matinée le théâtre des opérations en appoint à une forte présence d’hommes et d’engins de guerre, aux opérations de ratissage enclenchées par les troupes du colonel Kandé.
Des témoignages concordants font état d’un vaste mouvement de plus d’une trentaine de véhicules militaires vers la bande.
Même si les médias mainstream tentent à leur habitude de donner une allure terrifiante à ces opérations, l’armée sénégalaise assure via son porte-parole que les objectifs de la mission sont de « neutraliser des éléments armés qui ont pris refuge dans cette zone pour perpétrer des exactions contre les populations », « de lutter contre les trafics » – notamment de cannabis et de bois – et de « poursuivre l’accompagnement sécuritaire » des populations dans leurs localités.
L’armée sénégalaise a utilisé d’importants moyens pour déloger de leur gîte les éléments du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) cachés dans les forêts voisines, à quelques kilomètres de là.
En effet la Casamance, région stratégique située au sud du Sénégal et bordant le fleuve Casamance a longtemps servi à la force d’occupation de point de déstabilisation contre le Sénégal et celle-ci a à maintes reprises cherché de monter des coups contre le Sénégal via des conflits « interafricains » qui n’ont jamais réellement existé.
Vu la position stratégique de la Casamance et son voisinage avec la Gambie et la Guinée-Bissau, la force d’occupation a déjà intéressé de semer la zizanie entre ces pays via l’activation des cellules rebelles qu’elle-même soutenait.
En mai 2020, on parlait de l’infiltration de l’armée sénégalaise dans un village de Gambie, une allégation faite par RFI et très vite démentie par l’armée sénégalaise.
Cette fois-ci, sur l’accusation de l’armée sénégalaise d’avoir terrorisé les villageois bissau-guinéens : « Les tirs en représailles à 6 h. Trois roquettes sont tombées, dont une tout près de ma maison. Ensuite, ils ont orienté les tirs dans la direction du village voisin de Papia. J’ai quitté mon village pour m’installer à Ingoré », explique un témoin, selon RFI.
Mais le peuple sénégalais, l’armée sénégalaise et le président Macky Sall ont très bien compris le jeu divisionniste des forces d’occupation et c’est pour cela d’ailleurs que l’armée sénégalaise a entamé cette vaste opération de neutralisation, de déstabilisations perpétrées depuis cette région.
C’est d’ailleurs une opération également appréciée par le peuple sénégalais, au contraire de ce que veulent faire croire les médias mainstream.
Pour une première, l’opération qui prépare, selon l’armée, à un retour des populations dans les villages est bien appréciée par celles-ci qui vivaient des années durant, à proximité des cantonnements, dans la peur et la terreur. « Nous en avons marre de ces bandes armées qui multiplient les exactions dans nos villages. Entre rackets, rapts, kidnappings, prises d’otages et même meurtres, ces forêts étaient réputées dangereuses. Les bandes armées y vivaient en maîtres absolus, interdisant l’accès à tous », lit-on sur senego.com