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Anneau de Dôme de fer contre Anneau de missiles iraniens: comment les "Golfiens" se sont encore fait à voir

Le drone rôdeur iranien en phase de descente sur une batterie SAM6 cible. (Archives)

Le patron de CentCom, McKenzie, qui a atterri presque en catastrophe en début de semaine à Riyad avant de se rendre au port stratégique de Yanbu pour y annoncer le redéploiement de 2500 GI's plus des batteries de Patriot et ce, juste avant que Biden ne décide d'une suspension-éclair des contrats de la vente de F-35 et de drones MQ-9 B aux Emirats et des bombes à guidage laser GBU-39 SDB I à l'Arabie saoudite en reconnaissant, vertement que le front de combat contre l'Iran étant désormais placé dans le golfe Persique, il convient de "reculer" et s'implanter en mer Rouge et s'en servir comme base-arrière, puisque tout face-à- face avec l'Iran exigerait "un énorme mouvement de troupes", n'a pas dit tout.

Cette force de guerre que les USA emploient actuellement sur deux fronts distincts et parallèles à savoir en mer de Chine où  l'US Navy et l'US Air Force cherchent la noise à l'imbattable puissance chinoise et en mer Noire où, l'USS Donald Cook et Cie singent des clashs quasi journaliers avec la puissance marine et aérienne russe, McKenzie l'avait concentré ici, dans le golfe Persique, pour faire face à l'axe de la Résistance.

En langage militaire cela veut dire que l'US Air Force et l'US Navy aidées par l'armée de terre américaine qui au regard de ce qui se passe en Irak, en Syrie, ressemble de plus en plus à la jambe de bois d'un coureur de course souffrant, n'auraient jamais pu mener les manœuvres guerrières parallèles anti-Chine, anti-Russie, si la Grande Guerre éclatait contre la Résistance. Cela veut dire aussi que l'Armée américaine et ses acolytes otaniens, golfiens et Israël, qui ont tout fait pendant les quatre ans de Trump pour briser l'axe de la Résistance, et dont l'action s'est même étendue en Irak, en Syrie, au Yémen, à Gaza voire non loin des frontières de l'Iran, ont sorti la tête basse d'un bras de fer cuisant qui a vu tour à tour la première base militaire US post -Seconde Guerre, s'écrouler sous les coups de 13 missiles Qiam et Fateh-313 iraniens, le 8 janvier 2020, un premier drone RQ de l'US Air Force pulvériser dans le golfe Persique, un premier groupe aéronaval US, USS Puller se désintégrer suite à l'irruption de 11 vedettes rapides du CGRI; un premier pétrolier otanien, british en l’occurrence , tomber sous le coup d'un commando du CGRI.... et on en passe.

Avec tous les arts du monde, cette défaite, McKenzie ne saurait le déguiser en "préparatifs de combat d'arrière cours". Aussi en quittant Riyad pour se rendre à Tel-Aviv, il a laissé derrière lui, un royaume saoudien exsangue qui n'en revient pas d'avoir été si éhontément floué, dépensé des mille milliards de pétro-dollars pour que l'Amérique vienne implanter ses gadgets alias DCA Patriot à deux pas des palais des Salmane, transformant de facto le territoire saoudien en cible des frappes à venir de la Résistance. Surtout que cette militarisation de la cote ouest saoudienne, déjà royalement atteinte par les nuées de missiles et de drones d'Ansarallah, a eu lieu juste quelques jours après que les premiers missiles de croisière-drones "irakiens" ont percé le ciel de Riyad, là encore sans que les six stations radars Patriot qui se trouvent sur leur chemin puisse lever le petit doigt. Commentant les mystérieuses frappes du 23 et 26 janvier contre la capitale, un internaute saoudien disait :"  Autant d'argents dépensés pour que THAAD détruise les drones au-dessus du palais de Yammameh! Sir, le rapport qualité prix n'y est pas!" 

Mais même à Tel-Aviv, temple des mensonges les plus éhontés, le chef du CentCom n'a pas cessé son de prendre les Arabes pour des imbéciles;  Il y a annoncé en grande pompe, le déploiement des batteries de Dôme de fer, dans quatre bases de campement des troupes US dans le golfe Persique que Jpost liste ainsiAli al-Salem au Koweït, Prince Sultan près de Riyad, al-Udeid au Qatar, et Al-Dhahar aux Emirats. La liste des batteries de DCA déployée dans chacune de ces bases est comme suit : un système Patriot PC-3 au Koweït, deux systèmes Patriot C-3 et Todd à Riyad, un soi-disant bouclier de bataillon de défense antimissile Patriot PC3-3 avec Todd Niroo pour le Qatar et les Emirats. 

Jpost écrit : "Les missiles balistiques des Gardiens de la Révolution, en particulier ceux équipés d’ogives maniables ou de bombes à fragmentation, ont toujours été la menace la plus importante pour les bases militaires américaines dans le golfe Persique, car malgré le déploiement de systèmes de défense antiaérienne à longue portée PAT-3 pour protéger les États-Unis, celui du système de défense aérienne de bout en bout à haute altitude (THAAD), tous deux utilisés pour détruire les missiles balistiques à haute altitude, qui sont utilisés pour frapper les missiles avant même que leur tête ne soit détachée, la crainte persiste de voir un grand nombre de missiles balistiques lancés par le CGRI, ce qui augmente sensiblement la possibilité que les troupes US soient touchées tout comme les unités entières de l'US Air Force, vu que l'Iran dispose d'une énorme quantité de missiles balistiques de haute précision".

"Ce fut le cas de l’attaque de missiles iraniens ayant visé la base Aïn al-Asad et qui a poussé les USA à déployer des systèmes de défense anti-aérienne C-ROME à courte portée et équipée de canons anti-aériens Planks (C-RAM), systèmes qui se sont effectivement avérés de peu d'efficacité. A al-Udaid de Qatar, les USA possèdent actuellement environ 20 avions de ravitaillement KC-135R, qui jouent un rôle important dans le soutien de la mission des avions de combat de l’US Air Force, de la Marine et des Marines dans la région du golfe Persique. En outre, la base abrite deux avions relais et la collecte de renseignements électroniques- RC-135W Rivet Joint. En raison de leur taille, ce sont des cibles facilement atteignables pour des vagues de missiles balistique de haute précision du CGRI".

Et Jpost de poursuivre : " En raison de la menace des missiles balistiques des gardiens de la Révolution, les bombardiers stratégiques B-52H n’ont pas pu être déployés sur la base al-Udaid de décembre 2009 à nos jours, et pour cette raison, ces bombardiers ont volé directement depuis leurs bases de Bucksdale et Minute. Avec Dôme de fer déployé dans le golfe Persique, cette menace s'écarte automatiquement puisqu'un anneau de DCA se forme autour de l'Iran".

Evidemment, Jpost pense surtout à cet autre anneau qui, lui, assiège pour de bon Israël et qui, au contraire de l’anneau de DCA précité, fonctionne à 100% : l'étau balistique de la Résistance étendu du Front Nord au Front Sud en passant par la mer Rouge où Ansarallah attend son heure pour en découdre avec Israël . Mais il existe un autre point que Jpost refuse de commenter : la totale vulnérabilité de tout système de DCA à courte portée face aux nuées de drones de la Résistance. Et pourtant au cours des récents exercices militaires iraniens, "Grand Prophète 15" et "Eqtedar 99", Israel Defense en avait parlé.

Le magazine spécialisé dans le domaine de la défense a publié le 23 janvier un article où il est dit : "Les Iraniens ont créé une capacité offensive pour détruire la défense aérienne « israélienne », qui se compose d'avions militaires et de systèmes déployés au sol et où leurs drones occupent désormais une place de choix. La défense aérienne israélienne qui se compose d'une première couche « Arrow » ou « Hetz », d'une seconde couche « Fronde de David » et d'une troisième couche, « Dôme de fer », et qui sont tous censés contrer les missiles, ne sont pas assez efficaces pour faire face aux drones iraniens. Ce sont des systèmes de défense aérienne spécifiques aux UAV (drones) et pourtant bien perméable".

Israel Defense prédit ensuite que la première vague d'attaques de l'Iran serait menée par des drones et que ces drones viseraient, dans un premier temps, les défenses anti-missiles, quitte à baliser le terrain à des frappes de missiles :  « Si l'Iran lance ses frappes de drones depuis la mer [depuis le pont], depuis son territoire, le Yémen, la Syrie ou le Liban, la tâche de la défense aérienne israélienne sera difficile voire impossible surtout que l'Iran dispose de nombreuses bases de drones souterraines, ce qui réduirait à néant le succès de toute frappe aérienne les visant.

Au cours de tout récent exercice, les drones du CGRI avaient pour mission d’attaquer des sites de défense aérienne et des sites de défense antimissile simulés. Dans cette étape de l’exercice, les drones kamikazes et bombardiers iraniens, utilisant la technologie de l’intelligence artificielle, ont pulvérisé les sites de défense aérienne et le bouclier de défense antimissile de l’ennemi fictif, en prélude à des frappes balistiques. La destruction des sites de radars et de missiles ennemis avait déjà été testée lors des précédents exercices du CGRI, dont les exercices du « Grand Prophète 14 », avec cette différence que dans les exercices passés, les missiles « Hormoz » et « Zolfaqar » équipés d’ogives antiradars, avaient visé et détruit les sites simulés de systèmes de défense antimissile américains Patriot et THAAD. Mais lors du Grand Prophète 15 , la destruction des sites de défense et antimissiles, Dôme de fer compris, a été confiée à des drones kamikazes, beaucoup moins chers que les missiles balistiques, parfaitement maniables en raison de leur petite taille et de leur poids, qui les rend utilisables dans différents environnements géographiques et plus rapides à être lancés... Mais de tout ceci ni McKenzie ni Jpost n'ont parlé, histoire de faire croire toujours aux Golfiens que le père Noël existe...

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SOURCE: FRENCH PRESS TV