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"Attention! la "furtivité" n'est plus le concept à faire peur aux Iraniens" (The National Interest)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La résonance du radar à commande de phase à multifonctions Ghadir 1100 kilomètres /Medrar

À la mi-janvier, alors même que les forces navales iraniennes accomplissaient des exercices dans une vaste zone étendue depuis le Makran, sur la côte sud iranienne, au nord de l'océan Indien, un "sous-marin occidental" s'est rapproché de la zone des opérations, à l'effet, on s'en doute, d'espionner les étapes de la manœuvre. L'appareil qui compatit sans doute bien trop sur sa "furtivité" mais qui n'a pas tardé à en faire les frais puisque les unités héliportées du CGRI l'ont aussitôt localisé avant de lui lançant un sévère avertissement qui l'a poussé à prendre la poudre d'escampettes. Cet épisode, la presse spécialisée occidentale, en a fait  "une toute petite parenthèse" puisque le sous-marin en question n'avait été autre que le fameux USS Georgia, bâtiment à propulsion nucléaire et doté de 105 Tomahawk sur quoi le clan Trump avait tant misé pour pulvériser la côte iranienne! l'hélico de la marine du CGRI qui a chassé, lui et seulement au second jour des exercices «Eqtedar- 99», a été un SH 3D dont la mission principale consiste à repérer les unités sous-marines.

Le contre-amiral Roholaminim, porte-parole de la manoeuvre souligne l'echec totale de la "furtivité" de l'USS Georgia en ce 14 janvier et partant l'effondrement d'un autre mythe dont s'est affabulé la marine américaine tout au lon de plus de 40 ans de présence dans les eaux de la région : " L'USS Georgia dont le plongeon avait été visualisé quelques jours plutôt dans un geste de pure propagande destiné à intimider l'Iran, a été localisé au fin fond du golfe Persique par un SH 3D du CGRI avant de recevoir un sévère avertissement et il n'a meme risqué d'insister puisqu'il a aussitôt quitté la zone de la monoeuver. Les milieux militaires se sont tus mais on sait qu'un sous-marin "localisé" est un sous marin "mort"! 

La résonance du radar à commande de phase à multifonctions Ghadir 1100 kilomètres /Medrar

Evidemment The Drive ou encore The National Interest d'habitude si focalisés sur les capacités militaires iraniennes ont passé l'éponge sur l'épisode qui a pourtant partie lié avec l'un des fonds de commerce les mieux exploités du complexe industriel et militaire US/Israël à savoir la "furtivité". Comment un hélico SH-3D a réussi à visualiser l'USS Georgia en plein golfe Persique? 

"A l'aide d'un sonar révolutionnaire que la force marine de l'Armée iranienne exploite depuis 2014 et qu'elle optimise régulièrement. Le dispositif permet un élargissement de la capacité anti-sous-marine des hélicoptères iraniens. En 2014, un test réussi de torpilles aéroportées à partir d'hélicoptères Nedaja SH-3D a impliqué ce sonar. Une toute dernière version de ce dispositif réalisé dans le cadre du projet  «Shahid Rakhshanfar» est un système de sonar portable pour hélicoptère, capable de détecter à l'aide des capteurs électromagnétiques, de communiquer avec d'autres unités marines et de transmettre des informations au système de tir des torpilles. Et, il peut aussi fonctionner à la fois en mode actif et passif. S'il s'obstinait, l'USS Georgia aurait à subir en plein fouet les torpilles iraniennes, a affirmé le contre amiral iranien sans donner davantage d'explication. Alors la  "furtivité", notion déjà finie? 

Mardi dernier et pour la première fois depuis que Joe Biden est devenu président des États-Unis, un bombardier américain B-52 a survolé le golfe Persique à renfort de la presse US/Israel qui ont qualifié ce nouveau show off de " démonstration de force dissuasive" à l'adresse de l’Iran. Aujouté aux vantardises du chef de l'étta-major sioniste, Kochavi qui a menacé l'Iran de bombardements massifs, cette "réapparition de B-52" sur quoi Israël fait semblant de compter pour "pour lancer ses F-35 à l'assaut de Natantz et de Fordo", cette réapparition demandait un commentaire. Mais une fois n'est pas la coutume, c'est Robert Farley de The National Ineterest du 30 janvier qui le fait dans un article au titre bien évocateur : " S'il vous plait, ne donnez pas des B-52 à Israël". Et pourquoi? 

"En avril 2014, un general à la retraite de l'Armée de l'Air (israélienne, NDLR) David Deptula et Michael Makovsky de l'Institut juif pour les affaires de sécurité nationale ont écrit un éditorial pour le Wall Street Journal affirmant que les États-Unis devraient remettre une douzaine de bombardiers lourds B-52  à Israël dotés de bombes anti bunker (MOP), facon de faciliter la destruction des sites sous terrains iraniens.... Or «B-52s for Israel» est une petite proposition stupide avec à peu près zéro chance d'être réellement mise en œuvre. ..En effet, MOP est une bombe gravitaire à guidage de précision. Ce qui fait qu'un B-52 ne peut pas le déployer à distance de sécurité. Le bombardier doit s'approcher de la cible. Mais l'ennui est que le B-52 est lent. et on ne pilote pas l'avion de guerre géant dans un champ de bataille aérienne.  En 1972, ce fut d'ailleurs cette erreur stratégique qui a permis aux  Nord-Vietnamiens d'abattre 16 B-52 en 11 jours lors de l'opération Linebacker II."

Et l'article d'ajouter : " Cette perspective nous amène à parler de la DCA iranienne, qui dispose d'un grand nombre de missiles sol-air à quoi s'ajoutent des centaines de MiG-29, F-7, F-4 et F-5 et quelques escadrons de F-14, eux aussi, dotés de missile à longue portée ""Phoenix"... Lors de leurs tout récent exercice aérien, les Iranien ont dévoilé des missiles air-air Azarakhsh ( Tonnerre) tirés à partir des drones Karrar. N'importe lequel de ces jets ou drones pourrait intercepter les B-52 , que ce soit israéliens. ...Si vous êtes le genre de pays qui peut mener une campagne massive d'attaque électronique ou de suppression pour détruire des bases aériennes et des missiles sol-air avant qu'ils n'abattent les bombardiers, vous pouvez gérer ce problème. Mais ce n'est pas le cas d' Israël qui ne peut exécuter des raids aériens complexes contre des ennemis lourdement armés. Israël n'a pas la capacité d'une vaste campagne de suppression anti DCA capables d'assurer la survie des B-52 en phase de largage des MOP.

 Loin d'améliorer la capacité de Tel Aviv à mettre en péril le programme nucléaire de Téhéran, les «B-52 pour Israël» est rendent tout raid d'Israël difficile et  coûteux voire impossible à mener en exigeant de l'armée de l'air israélienne de détruire au préalable  toutes les défenses iraniennes, par suppression ce qui tout bonnement impossible. Sutout que l'Iran a déjà prouvé ses capacités de supressions et de contre-suppression, quand il a abattu un RQ-4 de l'US Air Force en 2019 ou envoyé ses drones surveiller les navires ou abattre Ain al-Asad ou Aramco et ce, en dépit des systèmes radar Patriot ou THAAD ".

Et l'auteur de conclure :

" Essentiellement, Deptula et Makovsky demandent aux Israéliens d'utiliser des B-52 dans des circonstances plus dangereuses que l'US Air Force elle-même n'est disposée à les utiliser depuis au moins 1991, et probablement depuis 1972. Ce serait stupide pour Washington d'offrir des B-52. Mais il est peu probable que les Israéliens soient assez stupides pour les accepter. Déjà avec les F-35 Adir, rien n'est sûr. Les Iraniens viennent d'annoncer avoir développé des radars photoniques et certaines sources disent meme que leur DCA a été capables d'en détecter dans le ciel de la Syrie et du sud du Liban". Décidément, des surprise genre ce que les Iraniens ont fait à l'USS Georgia, ils peuvent aussi en faire aux B-52 ou encore aux F-35.... "

Un premier B-52 ou un premier F-35  abattu dans le golfe Persique, c'est toujours tentant surtout quand on compte à son actif la première frappe pots Seconde-Guerre contre une base américaine ultra surveillée. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV