Il fallait bien prendre au sérieux l’avertissement : ce dimanche alors même que des centaines de terroristes daechistes héliportés ces derniers jours depuis al-Tanf en Syrie vers al-Anbar en Irak puis transporté depuis cette localité et à bord des convois militaires US vers Salaheddine, se trouvaient encerclés par les Hachd contre qui et en soutien à Daech, les avions US ont fini par intervenir, une information à l’effet de bombe est tombée sur les télex : pour la première fois depuis l’invasion de l’Irak en 2003 par Bush puis l’émergence des terroristes de tout genre sous le règne des présidents démocrates dont l’un vient d’être propulsé à la Maison Blanche, en la personne de Biden, un de surcroît pro-démembrement de l'Irak, les forces armées irakiennes ont étendu la guerre au territoire ennemi.
72 heures après le carnage commis par deux kamikazes dont l’un saoudien sur la place al-Tayaran de la capitale, le Hezbollah avait promis de faire saigner Ben Salmane. Chose promise, chose due: le samedi 23 janvier à l'aube, la Résistance irakienne a pris pour cible de trois drones la capitale saoudienne, une première depuis la dissolution de l'armée irakienne en 2003 par les USA. Vers midi, l’Arabie des Salmane a annoncé à l'appui des images avoir intercepté avec succès « des objets étrangers » dans le ciel de Riyad en accusant aussitôt Ansarallah d'en être le responsable. Mais c'était aller un peu trop vite à la besogne. Ce dimanche, le groupe de résistance irakien, al-Waad Al-Haq a revendiqué la frappe au drone-missile de croisière contre Riyad, promettant que ce ne sera pas la dernière si Ben Salmane continue à croire qu'il pourrait se payer la sympathie de Biden au prix du sang des civils irakiens. Pas de dégâts ni de pertes en vie humaine, mais ce qui importe dans cette première attaque au missile de croisière n'a pas été la capacité de destruction engagée. Et comment?
Entre d'une part l'ouest ou le sud de l'Irak, d'où les missiles de croisière-drones irakiens sont partis et ce, en dépit des raids US/Israël de 2019 , de 2020 voire de cette attaque du janvier 2021 visant Jufr al-Sakhar, et la capitale saoudienne qui les a reçus en plein fouet, de l'autre il y a quelque 900 kilomètres de distance, soit plus que la moitié du trajet aérien qu'a parcouru le 22 novembre dernier le missile Qods-2 d'Ansarallah avant de s'abattre avec une précision inouïe sur le réservoir numéro 9 de la raffinerie du port saoudien et couper le flux du pétrole vers l'Europe mais encore vers le sud du royaume et faire fuir dans la foulée toutes les entreprises occidentales.
Plus d'un analyste y ont vu une claire allusion à cette interconnexion désormais consommée entre les différentes composantes de l'axe de la Résistance qui fait qu’Israël frappe la Syrie et qu'il en reçoit la riposte depuis Gaza ou que Riyad envoie ses terroristes ensanglanter Bagdad, croyant qu'on est en 2003, en 2011, en 2014 voire en 2016 mais qui se réveille un petit matin sous la salve de trois missiles tirés depuis l'Irak à la faveur des donnés fournis par Ansarallah.
Dans une brève déclaration, le groupe évoque d'ailleurs le nom des provinces cibles : les convois habités de la coalition seront attaqués à Kirkouk à Salahhedine et à Ninive : «Si un convoi militaire américain, et nous ne parlons pas des convois de soutien logistique mais plutôt des convois militaires américains, se déplace à Ninive, Salahhedione ou Kirkouk, nous le réduirons en cendres».
Même message dans ce communiqué des brigades de al-Waad al-Haq, à l'origine de la frappe contre Riyad : "Suite à l'insistance des pays arabes du golfe Persique à poursuivre leurs crimes contre les nations de la région et à leur soutien aux gangs criminels, tels que Daech, dont les mains sont entachées du sang des innocents, les groupes de résistance irakiens ont tenu leur promesse et attaqué le palais d'al-Yamamah, dans le sud de la capitale saoudienne et d'autres cibles à Riyad », lit-on dans le communiqué d'al-Waad Al-Haq. Et il y a une partie autre que Riyad devra en avoir peur : Israël. Outre d'avoir à craindre les missiles de croisière d'Ansarallah à Eilat, ses bateaux piégés au détroit de Bab el-Mandeb, les Sionistes ont tout intérêt à faire taire leurs drones sur la frontière syro-irakienne et à jouer au cache cache avec la Résistance. Entre l'Irak et Israël, il n'y a que 1000 kms de distance, presque autant qu'entre l'Irak et Riyad.
« Identifiés comme les munitions rôdeuses, Shahed-136 est un véhicule aérien sans pilote et il est l’un des plus avancés qui soit, plus avancé que les modèles de drones kamikazes dont disposent les “Houthis”. Avec un rayon opérationnel d’environ 2 000 à 2 200 kilomètres, ces drones sont capables d’atteindre Israël. Ansarallah possède depuis plusieurs années des drones kamikazes - des drones bourrés d’explosifs conçus pour voler directement sur les cibles -, mais la variété vue dans le reportage du jeudi 14 janvier de Newsweek a de quoi suspendre et effrayer, rapportait il y a peu Times of Israel. Il ne savait pas que les "Houthis" ne sont pas les seuls à en posséder, de ces drones qui font la terreur de l'axe US/Israël... les Hachd, Gaza et le Hezbollah en ont aussi...