C'est faux de prendre M. Lavrov à la lettre. Certes le chef de la Diplomatie russe a affirmé ce 18 janvier que la "Russie ne veut pas de la guerre avec les Etats-Unis en Syrie" ou encore qu'"Israël et l'Iran ne devraient pas faire de la Syrie un terrain d'affrontement" ou que "des menaces iraniennes s'il y a ( et il y en a effectivement!) contre Israël, il faut en informer la Russie.. qui agirait en fonction", mais tout le monde a compris que le discours du haut diplomate ne dit pas ce qu'il veut dire : plus d'un analystes politique y verrait même un appel désespéré d’Israël en direction des "amis russes" pour qu'ils intercèdent en leur faveur et les "aident d'une façon ou d'une autre" à se tirer du pétrin que représente désormais " la campagne totalement défaite de guerre dans la guerre" israélienne contre la Syrie qui a marqué tout le mandat de Trump et qui par les temps qui courent s'est retourné totalement contre Israël puisque coûteuse, inutiles, et par dessus tout éminemment dangereuses.
Un général Brick ex-brigadier des réserves US diraient :" une épée dans l'eau car des milliers de missiles qui encerclent Israël depuis le Nord au Sud voire même depuis la mer Rouge et la Mésopotamie, s'en fichent royalement qu’Israël a des F-35 ou des F-22 : " Notre Armée de l'air a totalement perdu sa fonctionnalité". Au fait Lavrov sans doute contacté par les Sionistes leur offre une porte de sortie, ce que Tel-Aviv a tout intérêt à accepter q'il ne veut pas que l'affaire syrienne finisse trop mal pour lui à savoir ne provoque sa disparition!
Vient ce même genre d'idée ces supposés contacts Syrie Israël sur quoi spéculent depuis 48 heures la presse golfienne et qui vient d'être démentie par les parlementaires et officiels syriens lesquels rappellent la triple offre de Trump à Assad en échange de son renoncement au Golan occupé : fin 2020, on appris que l'axe US/Israël avait proposé à l'Etat syrien la restitution d'Idlib, la levée totale des sanctions voire un retour dans le sud du Liban (!) si ce dernier passait l'éponge sur le Golan occupé, à comprendre, s'il mettait à la porte du Golan le Hezbollah et la Force Qods qui y font la pluie et le beau temps à l'a demande d'une Syrie déterminée à) se faire restituer ce plateau stratégique sas quoi "Du Nil à l'Euphrate" des Sionistes restera jusqu'à la fin des temps un slogan terriblement creux! Assad a renvoyé les émissaires US balader leur affirmant que s'il voulait "dealer", il n'aurait pas attendu 10 ans, et surtout dix ans de guerre pour le faire.
Idem pour la Russie qui semble avoir été appelé à la rescousse pour Tel-Aviv totalement dépassé d'une part par le départ de Trump et de l'autre par le siège balistique qui s'étend du Nil à l'Euphrate et qui l'étouffe comme rien au monde.
Alors même que Lavrov vient d'affirmer qu'il n'y pas de guerre entre Russie/USA en Syrie, Lenta.ru rapporte le déploiement de 300 à 500 soldats à Ain Issa où la Turquie tente une percée depuis des semaines, tentative qui ne cesse d'échouer face à une armée syrienne déterminée et une Russie présente. Et bien c'est le cadre d'une guerre US/Russie qui s'annonce rude vu que Biden ne passe vraiment pour un pacifiste outre-atlantique: "Le contingent militaire russe a été spécialement déployé en Syrie depuis la Russie pour renforcer les postes d'observation dans le nord de la République arabe et, compte tenu du renforcement de l'armée russe en décembre dans la région d'Ain Issa, la Russie se préparerait à un puissant affrontement avec la Turquie. Environ 300 militaires russes ont été envoyés dans la province syrienne de Hassake pour ainsi renforcer les postes d'observation conjointement avec les forces gouvernementales. Cela a été annoncé par le chef du poste d'observation conjoint russo-syrien, le major Dmitri Suntsov. Comme l'a expliqué Suntsov, la tâche principale de l'armée est d'aider à désamorcer le conflit dans la région."
Le face-à-face US/Russie est donc bien en cours rien que par cette volonté russe de contrer le Sultan en Syrie comme il a fait en Caucase-sud : ce mardi, un hélicoptère américain a justement été abattu à Hassaké, en prélude visiblement au printemps chaude US au Levant. Certains observateurs y verraient même une nette coordination entre l'armée syrienne, la Russie et la Résistance à la fois sur le front du nord et sur le front de l'est.
La base de Shaddadi a récemment été témoin d'un vol à grande échelle d'hélicoptères américains. Les sources sur le terrain ont affirmé, lundi 18 janvier, qu’au moins 70 terroristes de Daech ont été transférés par ces hélicoptères depuis la prison centrale de Hassaké et celle d'al-Sana’a vers les déserts de Shaddadi et la base illégale d’al-Tanf qui, située près de la frontière irako-jordanienne, compte le plus important centre de présence militaire américaine en Syrie. À al-Tanf, les troupes américaines entraînent les terroristes tout en leur fournissant des armes et équipements militaires utilisés pour la mise en œuvre des plans colonialistes à travers la Syrie voire toute la région. Et tout ceci pour appuyer Israël. Cet état de choses, mainte fois décrié par la Russie, ne serait perdurer : Ce sont peut-être là les "informations" auxquelles a fait allusion m. Lavrov. En octobre, Assad avait exige en échange de la libération des détenus de guerre américains le retrait US d'al-Tanf. Cette semaine le point de passage a été le théâtre d'un premier clash US/Résistance qui a bloqué la voie au passage des convois US. La médiation russe pourrait commencer par là.