À l'approche du 20 janvier et l'apparition du démocrate Biden, le camp atlantiste se réorganise au Moyen-Orient, en Méditerranée et en Europe : Al-Sissi frappe à la porte d'Erdogan, ce dernier ouvre grands les bras à Ben Salmane, fait des yeux doux à l'Émirati Ben Zayed et envoie des lettres d'amour à Netanyahu tout en demandant que le Français Macron oublie les incartades de la Méditerranée et qui l'aime comme avant. Mais pour ce monde dont les hostilités n'ont jamais été autre chose qu'un moyen destiné à mieux jouer, le rôle qui leur était réparti a une constance : continuer à se battre contre la Russie, contre la Résistance que ce soit en Méditerranée, au Levant ou au Moyen-Orient. Ainsi le "Sultan" dont les troupes viennent de se retirer de l'un de leurs derniers posts d'observation sur M5 au nord de la Syrie et ce, à la vue de ces MiG-29 que la Russie vient de déployer sur la base de Hmeimim, continue à chercher noise à Poutine. Et il le fait au dépens des forces turques.
Ce dimanche, Al-Mayadeen a fait état de la mort de trois soldats turcs lors d'une attaque contre un post d'observation de la Turquie au nord d'Idlib. Cela pourrait être les forces kurdes pro-US ou alors les unités de l'armée syrienne ayant infiltré dans les rangs turcs, toujours est-il qu'à Manbij, non loin du Nord d'Alep.
Selon Avia-pro, « l'armée russe déployée dans la zone de l'aérodrome militaire russe de Qamishli, dans le nord de la Syrie, a commencé à déployer des points de contrôle et des postes d'observation le long de l'autoroute M4. L'augmentation serait observée dans toute la partie nord de la Syrie, indiquant que la Russie a l'intention de prendre le contrôle de la région. Après l'arrivée, des unités de police militaire ont commencé à se déployer dans la région et à renforcer les postes dans la région de Tell Tamer et à proximité d'un certain nombre d'autres colonies le long de l'autoroute M4, dans le tronçon Qamishli-Alep.» Il n'y a pas de commentaires officiels mais la Russie fait là le coup du Haut-Karabakh où elle fait régner depuis bientôt 3 mois le calme au détriment d'une Turquie atlantiste qui visait à faire du Caucase-sud un foyer de tension terroriste contre la Russie, la Chine et l'Iran. Et ce n'est pas tout : la Russie a officiellement annoncé le déploiement de forces conjointes russo-syriennes dans la région d'Aïn Issa après une série d'attaques menées par l'armée turque et ses alliés dans la campagne de Raqqa, a rapporté Al-Masdar News samedi 16 janvier.
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Vendredi 15 janvier, l’aviation russe a envoyé aussi des troupes en renfort pour renforcer la position de la police militaire dans les gouvernorats de Raqqa et de Hassaké, où la situation s'est récemment aggravée en raison du conflit entre la Turquie et les Forces démocratiques syriennes (FDS ). La vidéo publiée par la chaîne YouTube Ru.Vesna.Su, montre l'avion cargo russe IL-76 arriver à l'aéroport de Qamishli.
Les rapports indiquent que l'armée syrienne et les forces armées russes ont récemment accru leur présence dans les gouvernorats de Hassaké et de Raqqa et le but en est clair : renforcer leurs unités le long des lignes de front d'Aïn Issa (Raqqa) et Tell Tamer (Hassaké) et priver le Sultan de toute initiative.
Sur le front naval, la même anticipation est de vigueur. Dmitri Rogachev, navire de patrouille du projet 22160 de la flotte russe de la mer Noire traverse en ce moment même les détroits de Bosphore et de Dardanelles en direction de la région méditerranéenne, a annoncé vendredi la flotte.
« L'équipage du navire effectue la traversée de la mer Noire à la Méditerranée, où il effectuera des tâches au sein de l'unité opérationnelle permanente de la marine russe », a déclaré le service de presse de la flotte en ajoutant que le navire renforcera le groupe naval conformément au plan d'activité de la flotte de la mer Noire.
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Al-Masdar ajoute : « Les terroristes soutenus par la Turquie ne respectent pas les accords, ce qui laisse à Moscou et à Damas le droit de lancer une opération contre les terroristes à tout moment. Selon les prévisions des analystes, cette année l’affrontement entre la Turquie, les terroristes à son solde et l’armée syrienne à Idlib se poursuivra. Avec le soutien de la Russie, Damas pourrait prendre le contrôle de plusieurs centaines de kilomètres carrés du territoire ». Cela s'appelle du blocage dans des projets atlantistes de la Turquie. Pour l'heure la Turquie mène encore une opération de charme en affirmant vouloir se faire payer une seconde batterie de missile S-400 mais c'est trop tôt pour que Poutine oublie comment le Sultan se vantait d'avoir réduit en cendres des bataillons entiers de chars, de DCA made in Russia de l'Arménie pendant la guerre de 40 jours du Haut-Karabakh. Des Athlantistes pro-Biden, Poutine se méfie bien plus que des Atlantistes pro-Trump.