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Maarib : le coup de grâce donné par les chefs des tribus à Riyad

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Israël : la mer Rouge s'embrase! (Photo d'illustration)

La toute puissance militaire émergente qu'est la Résistance yéménite est désormais parfaitement capable d'ouvrir un front naval d'envergure contre Israël, front polymorphe qui s'étendrait d'Eilat au détroit de Bab el-Mandeb. 

Si l'administration finissante Trump-Pompeo qui paie, à l'heure qu'il est, le prix de son suivisme aveugle envers le sionisme, a décidé tout juste avant sa disparition, de blacklister Ansarallah, ce n'est pas seulement parce que la toute puissance militaire émergente qu'est la Résistance yéménite est désormais parfaitement capable d'ouvrir un front naval d'envergure contre Israël ; front polymorphe qui s'étendrait d'Eilat au détroit de Bab el-Mandeb avec en toile de fond des vagues de missiles et de drones à tirer contre le port israélien et ses installations ou des bateaux piégés se dirigeant vers les cargos israéliens ou encore des mines marines à faire exploser au passage de ces mêmes cargos ou tout autre bâtiment de guerre israélien.

Le blacklistage d’Ansarallah renvoie aussi à de très rapides changements sur le front intérieur yéménite qui ont littéralement bousculé les plans de démembrement du Yémen. À Maarib, cœur pétrolifère du nord du Yémen, l'axe US-Riyad-Israël ne parvient plus à soudoyer les tribus : enlèvement d'officiers saoudiens, les mercenaires qui désertent le navire en masse et collaborent en coulisse avec Ansarallah, s'amplifient au grand dam de la force d'occupation qui va de retrait en retrait face aux progrès fulgurants de la Résistance. Toujours à Maarib, l’axe US-Riyad-Israël cherche à piller le pétrole pour basculer définitivement les visées énergétiques de l'Empire qui a poussé à la guerre en 2015 comme prélude au démembrement du Yémen.

Étant la région la plus importante sous occupation de Riyad au centre du Yémen, Maarib est toujours le théâtre de lourds conflits où les forces armées yéménites poursuivent leurs vastes opérations militaires pour y chasser définitivement tous les éléments de la coalition saoudienne.

Les combattants yéménites ont déjà libéré environ 35% du territoire de Jabal Murad et environ 30% d’al-Abdiyah, diminuant ainsi leur distance avec Maarib. Ils sont alors à 55 km de Maarib depuis Jabal Murad et de 80 km de cette ville depuis al-Abdiyah.

Les forces d’Ansarallah et de l’armée yéménite ont aussi enregistré d’importantes avancées sur l’axe sud et sud-ouest ainsi que des parties occidentales de la province de Maarib. L’étau s'est resserré de plus en plus et de façon sans précédent depuis ces cinq ans, autour des mercenaires de la coalition saoudienne.

Parallèlement, les éléments de l’alliance composée des forces pro Hadi et celles du Courant al-Islah ont commencé à abandonner leurs positions sur les axes de combat tandis que les éléments de la coalition saoudienne se retirent des bases de Tadawin et Sahn al-Jin au nord de la ville de Maarib, emportant avec eux leurs équipements militaires lourds.

La situation est grave, Riyad n’a point d’espoir. Il n’a d’autre choix que de compter sur les tribus opposant à Sanaa auxquels il a déjà fourni d’importantes sommes d’argent aussi bien que des armes et équipements militaires pour les forcer à soutenir ses mercenaires face aux forces de la résistance yéménite et protéger les zones occupées.

Loin d’avoir rempli leurs promesses, les cheikhs des tribus n’ont pas payé les militaires  soudoyés pour  lutter contre Ansarallah. Ce qui a poussé ces derniers à se retirer sans aucune résistance quelconque des fronts de combat. Les Saoudiens sont très en colère mais ne peuvent rien faire avec ces cheikhs des tribus qui semblent être convaincus de la futilité de résister face à Ansarallah et mieux vaut donc garder l’argent saoudien pour eux.

Selon les sources sur le terrain, Sultan al-Arada, est l’un de ces cheikhs qui ont transféré les riyals saoudiens à l’étranger. Ce cheikh de tribu du sud de Maarib a retiré, rien que pour la dernière fois, environ 3 milliards de riyals saoudiens de son compte dans la banque centrale de Maarib.

Il est clair que le cours des événements est en faveur d’Ansarallah. Avec le retrait des mercenaires de la coalition et l’affaiblissement des forces tribales, il n’y a plus personne qui se batte contre les combattants yéménites. La libération de Maarib n'est donc qu'une question de temps.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV