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Hachd sanctionnées, accords militaires bousillés, Trump a-t-il tiré le tapis sous le pieds des troupes US?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Deux convois militaires US attaqués ce samedi à peu d'intervalle à coup de bombes improvisées./AFP

Le coup d'Etat anti-système de Donald Trump, le jeudi 7 janvier contre les Etats "désunis" d'Amérique a occulté un terrifiant tournant géostratégique que les troupes US viennent de connaitre en Mésopotamie : le mandat d'arrêt que la justice irakienne a émis à l'encontre d'un Trump en fin de mandat ... Qu'Interpol le capture ou pas pour le livrer à la justice irakienne, cela revient au même la cette dernière a agi courageusement contre le commandant en chef des forces armées US qui bien que lâché par la quasi totalité de la planète a toujours le droit de décider de la guerre.

Le séisme géopolitique qu'a provoqué le verdict irakien et qui fait du criminel de guerre qu'est Trump une cible de la Résistance irakienne à abattre, n'a pas tardé à faire réagir le Trésor US... Vendredi le commandant en chef de la Résistance irakienne, Ali Fayyad qui a très clairement exigé à Al Kazemi, le retrait des troupes US, a été sanctionné. Ce qui revient à dire que les Etats "désunis" dont les troupes continuent à circuler à travers l'Irak a visé une partie de l'armée irakienne qui suivant les accords militaires passés entre l'Irak et les USA, est partenaire de l'US Army. Coup fourré de Trump à la présence militaire US en Irak? Toujours est-il que la mesure sert largement la cause de la Résistance qui semble avoir acculé au mur une Amérique qui n'est plus que l'ombre d'elle-même. 
 Deux convois logistiques de la coalition américaine dans le sud de Bagdad et dans la ville d’al-Samawah,, là où l'armée irakienne a combattu en 2003 les marines US, ont été visés par des engins improvisé
s. 

Deux convois logistique de la coalition américaine ont été la cible des bombes en bordure de route ; l’un dans le district d’al-Yousefia dans le sud de la capitale irakienne Bagdad tandis que l’autre dans la ville d’al-Samawah, centre du gouvernorat d’al-Muthanna, à 280 km au sud-est de Bagdad, d’après la chaîne de télévision Al-Mayadeen.

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Pour l’heure, on ignore les pertes infligées par les attaques qui font suite à l’explosion sont 11ème et 12ème attaque anti US en l'espace de deux semaines, lesquelles attaques ont presque rendu impraticable les principales artères de transit des armes et des munitions US entre la Syrie et l'Irak. Mais ces attaques risquent de sortir de ce cadre "non sanglant" dans les jours à venir. Vendredi à Bassorah où une nouvelle cérémonie se tenait en mémoire des hauts commandants de la Résistance, Fayyad a été catégorique : les Irakiens veulent le retrait des troupes US. Et puisque leur commandant est désormais "blacklisté", qu'est -ce qui les empêchent désormais de sortir la bazooka?  Après tout, l'enquête sur les assassinant du 3 janvier 2020 à l'aéroport de Bagdad, a débouché sur une liste de 48 noms tous impliquées dans les meurtres, et ce, en plus du nom d'une société israélo-britannique chargée à l'époque des faits  comme aujourd'hui encore de "la sécurité" de l'aéroport. 

« Inscrire le nom de Faleh Al-Fayaz sur la liste des sanctions du département américain du Trésor, montre la frustration et l'incapacité des États-Unis et ne méritent pas de réponse ni de commentaire.  L’administration US sait qu'il Faleh al-Fayaz a derrière lui des milliers de combattants qui piétinent les feuilles de sanctions obsolètes américaines. Après leur incapacité à dissoudre les Hachd al-Chaabi, l'élimination physique des haut commandants de la Résistance, les Américains sont à court de moyen. Cette sanction veut dire que les USA capitulent militairement. L'Organisation irakienne Hachd al-Chaabi est une entité officielle et légale placée sous le commandement général des forces armées irakiennes. En inscrivant Faleh al-Fayaz sur la liste des sanctions du département US du Trésor, l'inimitié de l'administration Trump n’a pas manqué au cours des derniers jours qui lui sont restés, à monter un autre complot à l’encontre des combattants qui se battent inlassablement contre le terrorisme. Mais ce faisant, le Trésor US n'a fait en effet que pousser davantage les USA vers la porte », a déclaré Hachem al-Moussaoui, porte-parole du mouvement de Résistance islamique de l’Irak, al-Nujaba.

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" La soi-disant coalition internationale anti-Daech a récemment estimé le nombre total de militaires américains sur le sol irakien à 3 000. Cependant, certaines sources politiques et sécuritaires irakiennes affirment que le nombre réel de soldats déployés dans leur pays est plus élevé que celui annoncé et appelle à la transparence. Mais une chose est désormais indéniable : des millions d'Irakiens exigent le retrait US d'Irak,, ce qui a été prouvé lors des commémorations des commandants de la Résistance. D'ores et déjà il n'est plus facile pour les convois militaires US de circuler entre la Syrie et l'Irak ou entre l'Irak ou le Koweït. Sur le sol irakien, les deux opérations quasi simultanée de ce samedi ont prouvé que la situation pourrait s'empirer. Les prochaines pourraient s'avérer sanglantes pour Biden en Irak, note un expert. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV