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Zoom Afrique du 5 janvier 2020

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Les militaires nigériens dans les opérations de sécurisation du territoire.

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L’actualité en Afrique :

  • Sénégal : l’exécutif lève l’interdiction d’exportation de graines d’arachide
  • Nigeria : les entreprises bénéficieront d’un boost de 1 milliard $ grâce à un prêt syndiqué de la Bank of Industry
  • RDC : au total 7 militaires et 4 pilotes sont morts dans le crash de deux hélicoptères de l’armée
  • Le gouvernement du Soudan du Sud envisage de former les jeunes dans le domaine des hydrocarbures

Les analyses de la rédaction :

1. Niger : qui a tué les 200 civils nigériens ?

Samedi 2 janvier, deux attaques meurtrières ont entraîné la mort d’une centaine de personnes dans les villages de Tchombangou et Zaroumdareye, situés dans la région de Tillabéri à 120 km de Niamey. La « zone des 3 frontières » est de nouveau frappée par une effroyable attaque qui suscite l’indignation générale et provoque de nouvelles vagues migratoires.

Selon certaines sources relayées par les médias mainstream « un évènement avait précédé cette sanglante attaque quelques jours plus tôt, impliquant deux présumés terroristes. Venus en reconnaissance à moto dans un petit village situé dans le département de Ouallam, deux hommes avaient été repérés par un groupe local d’autodéfense qui les aurait lynchés. “Apparemment, il s’agissait d’une réaction contre les populations locales qui se sont organisées pour se défendre contre des attaques terroristes. Les civils avaient identifié deux terroristes venus en moto, quelques jours avant l’attaque (...) Ils ont tué ces hommes et ce qu’il s’est passé samedi serait une forme de représailles”, explique une source sur place.

Ces attaques ont, pour la majorité du temps, lieu dans la fameuse zone des trois frontières.

Dans les autres pays d’Afrique, il faut savoir que ce genre d’attaque à l’encontre des civils, provoquent le déplacement de ceux-ci et permet donc non seulement au groupe terroriste de s’y installer, mais aussi, aucun témoin ne pourrait réellement voir ce qui se passe ou ce qui se trafique dans cette zone.

Cela dit, le Niger est assez particulier, et il faudrait peut-être voir la situation sous un autre angle.

Il y a un mois de cela, dans un communiqué rendu public le 16 novembre, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération avait réfuté les allégations d’un média étranger selon lesquelles le Niger serait en train de mener des pourparlers secrets pour renouer les relations diplomatiques avec Israël.

Le communiqué a également qualifié ces rumeurs d’assertions sans aucun fondement, et réaffirmé l’appartenance du Niger à la Oummah islamique et en particulier à l’Organisation de la coopération islamique (OCI).

Le Niger a aussi attiré l’attention des États-Unis. Avec les nombreuses bases militaires que Washington a déployées dans le pays, Washington s’occupe en contrepartie de fournir des pseudo-aides, notamment en matière militaire, mais la Maison-Blanche tente, par-dessus tout, de prendre le contrôle entier du pays, que ce soit dans le domaine militaire, social, culturel, de l’éducation, etc., comme si le Niger avait besoin de ressembler entièrement et sur tous les plans !

En fait, outre les États-Unis, ce pays intéresse également Israël. Mais visiblement le “non” retentissant de Niamey, est peut-être resté en travers de la gorge de Tel-Aviv. L’acolyte de Tel-Aviv, à savoir Washington, cherche quand même un moyen de faire entrer Israël dans le reste des pays du Sahel.

Mais la priorité pour le moment, la France et les États-Unis, dans un premier temps, ce serait de vider la fameuse zone des trois frontières, de ces civils, mais surtout de ces résistants, pour y déployer définitivement la base arrière des terroristes dans une zone d’expérimentation du projet ACTS. Puis encadrer cette zone par une nouvelle frontière qui délimiterait la région du Liptako-Gourma, et encadrer le tout avec une frontière surnommée la Zone d’intervention élargie de l’Autorité du Liptako-Gourma.

Une nouvelle démarcation des frontières que l’on peut constater sur le continent en Afrique ressemble trait pour trait à la réunion de Berlin en 1882, à la seule différence, c’est que les populations africaines, surtout dans le Sahel et au Niger, sont des résistants farouches et ne tombent plus dans les pièges grotesques tendus par l’Occident.

2. Mozambique : Daech déblaie le terrain pour Total ?

Au Mozambique, les mercenaires à la solde occidentale continuent de libérer le terrain pour l’expansion des multinationales dans le pays.

Le producteur de pétrole et de gaz français, Total, est engagé dans un immense projet de gaz liquéfié. Il invoque les attaques terroristes ainsi que la pandémie de Covid-19 dans la zone pour expliquer la réduction de ses effectifs.

Selon les médias, la province de Cabo Delgado serait frappée par une sanglante insurrection terroriste et ces derniers jours, les terroristes ont lancé des attaques à quelques kilomètres du chantier opéré par Total. Donc la société Total peut maintenant, à travers les médias, montrer qu’elle se sent en danger et qu’elle n’a aucun lien avec ces terroristes.

Ainsi, vendredi, si l’immense site où le français est en train de construire une usine de liquéfaction du gaz n’a pas été directement attaqué, le village voisin de Quitupo a été le théâtre d’une fusillade entre les forces de sécurité et les terroristes. Ce genre de pratique est assez courante. Généralement, ce sont les sociétés privées, associées aux multinationales, qui s’occupent de faire partir les habitants aux alentours des installations.

RFI précise bien que “ces terroristes se rapprochent insensiblement, depuis plusieurs semaines, des installations. Au moins quatre attaques ont été confirmées au cours du mois de décembre dans un périmètre de quelques kilomètres. Le projet gazier, qui pèse 16,5 milliards d’euros et dans lequel Total détient un quart des parts, est d’une importance vitale pour le Mozambique qui pourrait, grâce à lui, devenir l’un des producteurs majeurs de gaz liquéfié au monde. Encore faudrait-il que la paix revienne dans la région de Cabo Delgado et le nord du pays”.

Ce média mainstream le précise bien ; tant que la sécurité ne sera pas installée dans le pays, Maputo ne pourra pas profiter de ces ressources naturelles.

Ce qui fait que l’insécurité et les attaques terroristes de masse ne s’arrêteront donc pas.

Depuis la découverte de l’eldorado gazier du Mozambique, le groupe terroriste de Daech a fait son apparition. Les États-Unis et la France avaient tous deux un œil sur ce pays, et une organisation s’est mise en place entre les multinationales de ces deux pays. Exxonmobile et Total se sont partagé le pays et surtout les zones qui regorgent de ressources. Mais outre les ressources, le Mozambique représente aussi un lieu stratégique surtout au niveau maritime. En effet, situé au large de Madagascar dans l’océan Indien, une présence militaire marine occidentale dans cette zone pourrait faire pencher la balance du côté de l’Occident tout comme le golfe de Guinée, ou encore le golfe d’Aden.

Ce qui fait que le pays a beaucoup d’importance aux yeux de Paris et de Washington. Pour Paris, c’est l’occasion de pouvoir lâcher le Sahel pour se réimplanter dans l’est de l’Afrique et pour Washington (accompagné d’Israël) de prendre les commandes dans le Sahel et d’avoir un accès direct au Maghreb, mais aussi à l’Afrique subsaharienne. D’autant plus que Washington compte relier cette même Afrique subsaharienne à l’Afrique centrale. Et le pays qui peut servir de pont entre ces deux parties de l’Afrique c’est le Nigeria, ce qui explique les tentatives de révolution de couleur et l’insistance des démocrates américains de vouloir à tout prix le départ du président Buhari, qui visiblement ne compte pas vraiment laisser son pays devenir un pont.

Ces intérêts particuliers pour le continent africain ne visent pas seulement le pillage des ressources afin de s’enrichir, mais il y a aussi le fait de s’implanter dans un maximum d’endroit pour empêcher d’autre pays, comme la Russie ou bien la Chine, de venir s’implanter et de profiter des ressources afin de se renforcer, ou bien pour le cas de Pékin, de mettre des bâtons dans les roues dans son projet de la nouvelle Route de la Soie.

Ce qui fait que sur le continent africain, les enjeux sont énormes pour les États extra-continentaux, les multinationales occidentales, les médias mainstream, etc.

Mais ce qu’ils oublient, c’est que les populations et de plus en plus de chefs d’État africain se soulèvent sur le continent. Ce soulèvement à un effet domino sur l’ensemble du continent africain, et c’est ce même soulèvement qui met en échec les plans néocoloniaux. 

3. RDC : celui qui déstabilise le Congo déstabilise l’Afrique

Le Congo ne cesse d’être un enjeu majeur pour les puissances occidentales, l’impérialisme américain et la Françafrique. La Géopolitique définit le Congo comme “le pivot de l’Afrique centrale et australe”. Donc celui qui déstabilise le Congo déstabilise toute l’Afrique. Qui contrôle le Congo domine le continent. Une analyse du géopoliticien Luc Michel qui va nous décrypter la situation.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV