Entre alliés les idées s'échangent : alors même que l'Iran vient de commencer l'enrichissement de son uranium à 20%, la presse russe déterre de vieilles idées soviétiques, bien fructueuses et propres à endiguer les plans pernicieux atomiques US. Il y a peu les États-Unis ont poussé l'Allemagne à faire des essais nucléaires secrets façon de s'exercer à utiliser des mini bombe nucléaire, si une guerre venait à éclater contre la Russie ou la Chine. La Russie vient rendre la monnaie de sa pièce, sous les yeux intéressés de l'Iran.
Les trains lance-missiles russes Bargouzine pourraient être une réponse au déploiement de missiles US en Europe, indique le journal russe MK. Selon un expert militaire, Washington considère ces trains capables de lancer des missiles balistiques intercontinentaux comme «un cauchemar».
« Les trains nucléaires Bargouzine, testés en Russie pour la première fois en 2016, pourraient devenir un facteur de dissuasion pour les États-Unis qui envisagent de déployer des missiles de moyenne portée en Europe », écrit MK, citant l’expert militaire russe, Alexeï Leonkov.
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L’article souligne qu’ « à l’époque de l’URSS, Moscou avait des complexes ferroviaires lance-missiles dans son arsenal. Le train équipé de missiles balistiques intercontinentaux 15J61 et 15J62 a été surnommé SS-24 Scalpel par l'OTAN pour sa précision “chirurgicale ”».
« L'apparition de trains nucléaires qui circulaient à côté de trains passagers et de marchandises en URSS a été un «choc» pour les Etats-Unis. Il était presque impossible de comprendre lequel des trains devait être la cible d'une frappe préventive », dit l’expert russe. Selon Leonkov, les États-Unis ont été obligés de maintenir constamment 18 satellites-espions au-dessus de l’URSS pour surveiller les mouvements des trains, mais cela ne garantissait pas une détection efficace de Molodets. En 1991, l’URSS disposait de trois divisions de ces trains dans trois régions de Perm, de Krasnoïarsk et de Kostroma. Lors des négociations sur le désarmement nucléaire, Washington a insisté sur leur démantèlement.
En effet ces trains sont en quelque sorte le système de missiles balistiques d’un sous-marin nucléaire basé à terre. Ils présentent l’avantage d’être beaucoup moins coûteux à mettre en œuvre. Le fait qu’il soit en déplacement permanent, qu’il soit «caché à la vue de tous» et difficile à distinguer de trains ordinaires de marchandises et de passagers qu’il côtoie en permanence sur les voies en fait une cible pas facile à repérer et un armement nucléaire idéal dit de seconde frappe ou de riposte. Le RS-24 est à peu près impossible à intercepter, il atteint une vitesse de l’ordre de mach 20 et a une précision de l’ordre de 50 mètres après un vol de plus de 10 000 kilomètres.
