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Idlib : trois militaires russes blessés ; le Sultan tente d'inverser la donne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une patrouille de la police militaire russe. ©Sputnik

Ain Issa fait mal et le Sultan le laisse apparaître ! Alors que les renforts viennent de débarquer ce mercredi 30 décembre en provenance de la Turquie dans la banlieue sud d'Idlib et plus précisément à Jabar al Zawiya où Ankara dit vouloir ériger un poste d'observation comme pour masquer et maquiller la débandade du Sultan sur l'autoroute M5 et ses tentatives désespérées de reprendre M4, et ce, dans le strict objectif de couper la route stratégique donnant à la côte ouest-syrienne, trois militaires russes ont été blessés lors d’une attaque menée à Tal al-Akhdar par les groupes terroristes soutenus par la Turquie. Or la localité située à Idlib a été récemment évacuée par les forces turques. C'est donc un combat du corps à corps que le Sultan souhaite avec la Russie, et ce, sur fond de l'arrivée des "démineurs turcs" dans le Haut-Karabakh que certains analystes estiment être une tentative du Sultan destinée à s'infiltrer à pas de loup dans le pré carré karabakien de la Russie.

En mission de surveillance dans l’après-midi du mardi 29 décembre près de Trumba dans le sud-est de la province d’Idlib, une patrouille militaire des forces armées russes a été la cible d’un missile antichar des terroristes pro-Ankara depuis une zone qu’ils contrôlent dans le nord d’Idlib, a rapporté le site web Avia-pro.

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Cité par Al-Masdar News, le chef adjoint du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, le contre-amiral Vyacheslav Sytnik, a annoncé que l'incident s’est produit alors que l'armée russe avait pour mission de s’assurer du retrait des troupes turques du poste d'observation à al-Akhdar dans la zone de désescalade au sud-est d’Idlib.

Confirmée par le ministère russe de la Défense, l'attaque s’est soldée par la destruction du blindé et fait trois blessés parmi les forces russes.Les victimes ont été rapidement transférées vers un hôpital militaire. 

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« Rien ne menace leur état de santé », a toutefois déclaré le chef adjoint du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, soulignant que la direction du Groupe des forces russes en Syrie œuvrait en coopération avec l'armée turque et les services de sécurité syriens à identifier les auteurs de l'attaque.

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Après une accalmie relative de plusieurs semaines, certaines régions à Idlib, situées notamment dans l'ouest de la province, sont à nouveau témoins de tensions créées par les groupes terroristes Huras al-Din, Ansar al-Tawhid et Tahrir al-Cham.  Les observateurs y voient la manifestation de la mauvaise humeur du Sultan qui a du mal à se rendre à l'évidence qu'est la suivante : le Haut-Karabakh a été un échec, Idlib l'est aussi et Ain Issa ne sera pas mieux. En prévision à l'arrivée des forces turques, les terroristes ont à plusieurs reprises tiré des obus de mortier sur les positions de l'armée syrienne à Jabal al-Zawiyah dans le sud de la province d’Idlib. Mais l’armée syrienne n’a pas laissé les attaques sans riposte.

Signe du désarroi à Ankara, le ministre des AE a évoqué ce mercredi un deal avec une Amérique qui s'apprête à une douloureuse passation du pouvoir : le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a annoncé que les États-Unis d'Amérique avaient accepté l'offre d'Ankara d'étudier les complexes russes S-400 Triumph pour leur travail et les menaces de l'OTAN, en échange d'une révision de la décision américaine de vendre des chasseurs F-35 de cinquième génération à la Turquie ...

«La Turquie et les États-Unis d'Amérique ont entamé des négociations pour mettre en place un groupe de travail conjoint sur les sanctions américaines imposées dans le cadre de l'achat par Ankara de systèmes de défense antimissile russes S-400, a déclaré mercredi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu. Washington a imposé des sanctions à la Direction de l'industrie de la défense (SSB), alliée de l'OTAN, la Turquie, à son patron Ismail Demir et à trois autres employés ce mois-ci à la suite de l'acquisition par la Turquie du S-400. S'exprimant lors d'une conférence de presse mercredi, Cavusoglu a déclaré que le secrétaire d'État américain Mike Pompeo avait exprimé son intérêt pour la création d'un groupe de travail conjoint (pour évaluer l'impact potentiel du S-400 sur les systèmes de l'OTAN - ndlr.) "- selon "Reuters".

Pied de nez turc à l'adresse de la Russie? Peut-être. Mais cette aussi un aveu d'impuissance. Les experts notent que l'ingérence dans le fonctionnement des complexes S-400 Triumph produits par la Russie peut entraîner des conséquences imprévisibles, car la Russie sait se venger.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV