Selon certaines sources d’information, la Turquie continue ses manœuvres suspectes en Libye pour inonder le pays d'armes et alimenter de nouveaux affrontements.
Le porte-parole de l'armée nationale libyenne, le général de division Ahmed al-Mesmari, a déclaré dans un communiqué exclusif que des drones turcs patrouillaient dans les zones à l'ouest de Syrte.
Par ailleurs le site web libanais South Front a rapporté que la Turquie avait envoyé plusieurs F-16 à la base aérienne libyenne d'al-Watiya.
« Un avion de transport militaire turc, A400M, transportant des véhicules blindés, est arrivé dans la base d'al-Watiya », a-t-on appris de la même source.
Des rapports publiés en cours d'année faisaient état de la volonté de la Turquie d'instaurer sa présence militaire permanente en Libye. Ankara prévoit d'établir la base aérienne d'al-Watiya ainsi qu'une base navale dans la ville portuaire de Misrata.
Les forces turques ont réhabilité la base aérienne d'al-Watiya depuis plusieurs mois maintenant, plusieurs sources évoquant un plan de déploiement d'avions de combat F-16 dans la base aérienne.
#Libya - #AlWatiyah Airbase - Final preparations of #Turkish Air Force deployment. 2 new aprons painted on both sides of the runways. Marks on the ground indicate that the Airbase will accommodate at least 12 TAF F-16's or other fighters. A-400m ATLAS Airlift or AAR ? #IMINT pic.twitter.com/LFLdOJfHDZ
— Observer IL (@Obs_IL) December 10, 2020
L'armée de l'air turque détient plus de 200 avions de combat multirôle F-16 des variantes C et D. Ankara ne devrait avoir aucun problème à en déployer 12 ou même plus en Libye.
En juillet, des frappes ponctuelles de l'armée nationale libyenne ont détruit un système de défense aérienne turc MIM-23 Hawk déployé sur la base aérienne d'al-Watiya. Cependant, la Turquie n’a pas reculé et a remplacé le système de défense aérienne détruit en quelques jours, démontrant ainsi sa détermination à rester dans la base aérienne.
Le déploiement d'avions de combat turcs F-16 dans la base aérienne d'al-Watiya, s'il se produit, fera pencher la balance des pouvoirs en Libye en faveur du GNA. Le renforcement de l'armée turque dans ce pays déchiré par la guerre pourrait bientôt conduire à une nouvelle vague d'escalade entre le GNA et l’Armée nationale libyenne (ANL).
L'accord de paix conclu entre les deux parties est fragile. Les experts s'attendent à ce que la première opération militaire, dans laquelle le gouvernement d'union nationale emploiera toutes ses forces, visera à s'emparer de Syrte et de Jufra, villes faisant partie des plus importantes de la Libye, dans le but de s'emparer des champs pétrolifères libyens voisins.
Cela intervient alors que le président sortant américain Donald Trump a porté ce jeudi un nouveau coup diplomatique en annonçant que le Maroc allait normaliser ses relations avec Israël et que les États-Unis reconnaissaient la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Le Maroc a qualifié la décision de Washington de « prise de position historique ».
Cette décision de Rabat a déclenché un tollé général chez les milieux politiques et divers groupes de la Résistance palestiniens.