Les troupes turques ont créé depuis un mois, trois nouveaux tours de guet en Syrie et ont augmenté leurs mouvements dans les régions du nord-est de ce pays, rapporte le journal Daily Sabah, soulignant que le gouvernement d’Ankara se prépare à établir un nouvel équilibre militaire et diplomatique en Syrie avant le début officiel de la présidence de Joe Biden aux États-Unis.
Le journal a cité des autorités turques qui prétendent que Damas commencerait le retrait de ses troupes des alentours d’Idlib en coordination avec Moscou, mais avanceraient vers Deir ez-Zor (nord-est) pour contrôler des ressources pétrolières de la région. Le quotidien ajoute que de nombreux blindés et camions militaires de l’armée turque ont été envoyés dans une cité aux alentours de la ville d’Idlib, tandis que dans le nord-est de la Syrie, les militaires turcs ont mené récemment des opérations dans la banlieue de Hassaké.
Par ailleurs, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, proche de l’opposition, a fait état, mardi 8 décembre, d’une attaque menée par des individus armés non identifiés contre une base de l’armée turque dans la banlieue d’Idlib. Selon cette source, des tirs de mortier ont blessé un soldat turc et deux membres du groupe Faylaq al-Cham, groupe terroriste soutenu par Ankara. L’incident a eu lieu dans le village de Ram-Hamdan, dans le district d’Idlib.
La Russie prépare une attaque à grande échelle contre des positions des terroristes pro-turcs à la frontière avec la Syrie :
Les forces aérospatiales russes préparent une opération spéciale pour détruire un camp important des terroristes pro-turcs. Dans un contexte où Ankara cherche à protéger de mieux en mieux les terroristes et les groupes armés à sa solde en Syrie, des sources locales viennent de révéler que les militaires turques ont soutenu la construction d’un nouveau camp pour leurs protégés à seulement 300 mètres de la frontière entre la Syrie et la Turquie.
D’après certaines sources, il s’agit de l’installation de plusieurs centaines de terroristes et de mercenaires armés dans ce camp qui sera très probablement une nouvelle cible des forces aérospatiales russes. La complexité de l’opération russe réside dans le fait que Moscou veut organiser l’attaque de sorte que le territoire turc ne soit pas du tout touché, étant donné que le camp se situe tout près de la ligne frontalière.
Le site russe Avia-pro a publié des images qui montrent un camp de terroristes pro-Ankara situé tout près de la frontière avec la Turquie. Selon les observateurs, la proximité de ce camp à la frontière peut compliquer l’opération de bombardiers russes, car la Turquie tenterait de répondre à un éventuel survol de son espace aérien par les avions russes et d’ouvrir le feu sur les bombardiers. Cependant les chasseurs russes n’auront pas ce problème, car ils pourront viser les cibles sans trop s’approcher du site.
Selon certains rapports, la Turquie se sert de ce camp terroriste pour cacher l’expédition de son équipement militaire et de ses armes vers le territoire syrien. D’après diverses estimations, le nombre de terroristes basés dans ce camp pourrait varier de 300 à 500 personnes, ce qui en fait une cible importante pour l’aviation militaire russe.
