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Homs: 100 frappes aériennes russes en 72 heures contre les agents US/Israël, le message?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La Russie a mené une vingtaine de raids aériens contre Daech en Syrie, le 2 août 2015. ©Reuters

Un récent article de Brookings Institut, officine animée par les sionistes américains qui, rappelons-le, ont voté à 77 % contre Trump plaide toute bonnement le retrait des forces US d’al-Tanf. En faisant référence aux forces « pro-régime », attribut utilisé par les milieux américains et israéliens pour qualifier ces milliers de jeunes issus des tribus de l’est de l’Euphrate et placés sous le drapeau de l’armée tribale, l’article commence à peser le pour et le contre d’un maintien de cap US à al-Tanf, ce point de passage stratégique placé au cœur des pourparlers des émissaires de Trump avec le conseiller suprême du président Assad pour la Sécurité, le puissant Mamlouk. 

« Alors que certains pensent que la présence militaire américaine à al-Tanf est un “bagage stratégique” c’est-à-dire une caution nécessaire à la fois pour assurer la sécurité d’Israël, saper l’économie syrienne en coupant la route terrestre qui mène droit de Téhéran à la Méditerranée, perturber les plans russes et garder ouverte la perspective d’un effet de levier diplomatique lors des négociations politiques à venir, leurs arguments commencent à perdre du poids.

Pourquoi ? Le maintien de la présence américaine à al-Tanf entraîne des coûts tangibles et intangibles... Sécuriser al-Tanf nécessite plus qu’un petit nombre de soldats comme c’est le cas aujourd’hui. Premièrement, les troupes doivent être capables de se protéger face aux menaces croissantes, et ce, grâce à une force de réaction rapide, un soutien d’artillerie, une capacité médicale et un effort de renseignement robuste pour détecter les menaces puis les contrer. Or rien de tout cela n’existe à al-Tanf. Deuxièmement, les troupes US doivent avoir une puissance de feu à proximité ou sur appel pour dissuader, et si nécessaire, répondre à l’agression. On sait que les groupes pro-iraniens détiennent dans cette localité des bases solides et qu’ils disposent des drones armés, des roquettes voire des cartouches à missiles et qui rongent les freins pour en découdre avec les forces US. Déjà les convois militaires américains opérant sur l’est de l’Euphrate ne sont plus trop en sécurité vus des attaques dont ils font l’objet. », souligne l’institut qui ajoute :

« La perspective que la puissance aérienne de la coalition soit utilisée pour défendre le drapeau américain au-dessus d’al-Tanf est l’élément dissuasif décisif, mais a l’heur qu’il est, on parle de la DCA syrienne élargie à l’est du pays, des missiles sol-air made in Iran qui pourraient mettre en danger des vols militaires. Le périmètre de sécurité de 55 kilomètres déjà annoncé n’est plus que l’ombre de lui-même et si on veut maintenir la pression aérienne, cela nécessite que les cellules soient en vol, ravitaillées et prêtes à se battre à tout moment. »

Vendredi, le site web libanais, South Front a rapporté que des avions de combat russes avaient lancé plus d’une centaine de frappes aériennes contre des terroristes de Daech dans la région centrale de la Syrie au cours des 72 dernières heures. La Russie est-elle tentée pendant la période de transition difficile aux États-Unis de faire le même coup qu’elle a fait au Cacause sud et de mettre échec et mat les Américains à l’est de la Syrie ?? 

« D’intenses affrontements ont opposé les forces de l’armée syrienne aux terroristes daechistes dans le triangle Alep-Hama-Raqqa », rapporte la même source.

« Des opérations militaires se poursuivent toujours dans différentes régions du désert syrien entre les forces syriennes et ses alliés d’une part et les terroristes de l’autre », a-t-on appris de la même source. Et d’ajouter : « Les combats font principalement rage sur les lignes de front du triangle Alep-Hama-Raqqa, tandis que le calme relatif règne dans les déserts de Deir ez-Zor et Homs. »

Selon l’OSDH, ces affrontements ont jusqu’à présent fait au moins 22 morts, côté terroriste.

Les daechistes lancent régulièrement des attaques depuis leur bastion situé dans le désert de Homs. Ces attaques visent les forces de l’armée syrienne à l’est de Homs, l’est de Hama, le sud d’Alep, le sud de Raqqa et l’ouest de Deir ez-Zor. Ce qui s’avère particulièrement embêtant pour les Russes qui ont perdu des officiers de haut-rang dans cette région. Les choses pourraient changer du coup Moscou se mettait à briser le périmètre de 55 kilomètres US autour d’al-Tanf. Elle le pourrait d’autant plus que Moscou et Tel-Aviv sont à couteaux tirés et qu’après le cas du Haut-Karabakh et l’appui d’Israël à l’OTAN Moscou n’« a plus aucune considération pour le régime israélien. Des frappes contre Al-Tanf sont un bon début pour changer le paradigme russe au Moyen-Orient », note un analyste. 

Lire plus : Homs/Deir ez-Zor : les forces US demandent des renforts  

L’armée syrienne et ses alliés ont récemment intensifié leurs opérations contre le Centre du pays. Soutenus et ravitaillés par les troupes américaines, basées à al-Tanf, les daechistes s’acharnent sur les militaires syriens.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV