Le gouvernement français a abandonné un projet de loi controversé qui restreint le droit de filmer des policiers en action, a affirmé lundi le chef de la majorité LREM à l'Assemblée nationale de France, Christophe Castaner, lors d'une conférence de presse.
Selon Reuters, Christophe Castaner, chef du parti « La République en marche » (LREM) d’Emmanuel Macron, a affirmé : « Le projet de loi sera entièrement réécrit et une nouvelle version sera soumise [au vote]. »
Des dizaines de milliers de personnes à travers la France ont manifesté samedi contre le projet de loi.
La majorité LREM étant à l’origine de cette proposition de loi avait argué que cette loi, « axée sur la sécurité privée et le renforcement de la police municipale, comporte aussi des articles visant à protéger davantage les forces de l’ordre ».
Un vive polémique s’est déclenchée au sujet notamment de l’article 24 qui interdit la diffusion de l’image « ou tout autre élément d’identification » des policiers et gendarmes en intervention « dans le but de porter atteinte » à leur « intégrité physique ou psychique », selon les médias français.
D’après le site d’information 20minutes.fr, la loi « sécurité globale » est devenue le symbole d’une véritable crise politique depuis son vote en première lecture à l’Assemblée nationale, mardi, et la révélation de plusieurs affaires de violences policières présumées.
Samedi, plusieurs centaines de milliers de personnes ont manifesté contre le texte de loi partout en France. Ils étaient 133.000 dont 46.000 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur et 500.000, dont 200.000 dans la capitale, selon les organisateurs.
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L’exécutif se retrouvait ainsi pris en étau entre la pression d’une mobilisation grandissante et celle de la droite, soucieuse de défendre les forces de l’ordre.
Les protestations ont pris de l’ampleur notamment après qu’une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux a montré le passage à tabac d’un jeune citoyen noir par la police de la capitale, après quoi le président français a fait part de sa « honte ».
Dans ce projet de loi controversé, les détracteurs, journalistes et activistes civiques, voient une violation de la liberté de la presse. Ils affirment également que cette proposition de loi augmente la violence policière, conduit l'administration à l'autoritarisme, et enfreint les normes de l'Union européenne.