Le chef du renseignement russe dénonce l’Occident pour avoir cherché à attiser le feu entre les nations azerbaïdjanaise et arménienne. Selon le directeur du service russe de renseignement extérieur, Sergueï Narychkine, certains pays occidentaux inciteraient les nationalistes arméniens et azerbaïdjanais à discréditer et à perturber les accords de cessez-le-feu.
« Les États-Unis et leurs alliés européens poussent les nationalistes arméniens et azerbaïdjanais à perturber les accords de cessez-le-feu dans la région du Haut-Karabakh », c’est ce qu’a réaffirmé le chef du Service des renseignements étrangers (SVR) de Russie, Sergueï Narychkine, mercredi 18 novembre.
Naryshkin a noté que selon les informations dont dispose le service russe de renseignement extérieur, ils tentent de convaincre les Arméniens que la paix dans la région du Haut-Karabakh est « la défaite d’Erevan ».
« L’idée de la nécessité de« la guerre jusqu’au bout »est en train d’être jetée. Ils essaient de convaincre les Azerbaïdjanais que le Kremlin« leur a volé la victoire »lorsque l’armée de ce pays était à un pas de prendre Khankandi », a-t-il fait savoir.
Il a souligné que de telles actions sont une autre preuve que Washington et « ses amis européens, comme toujours, résolvent leurs problèmes aux dépens des intérêts des gens ordinaires, cette fois-ci - les Azerbaïdjanais et les Arméniens ».
« Ni les Américains et les Européens ne veulent pas se soumettre à l’équilibre des forces dans la région. Ils ourdissent des complots pour mettre le feu aux poudres et créer la discorde entre les nations azerbaïdjanaise et arménienne et plonger la région dans un grave conflit militaire », a-t-il conclu.
À la veille du chef du département d’État américain Mike Pompeo, a déclaré que les États-Unis alloueraient 5 millions de dollars aux personnes touchées par le conflit dans la région du Karabakh.
Près de 2 000 soldats russes de la paix vont être déployés dans les heures ou jours à venir dans cette région qui a fait sécession de l’Azerbaïdjan après une guerre dans les années 1990.
Accord de paix au Haut-Karabakh : Bakou qualifie d’important le rôle de Moscou
Le ministère des Affaires étrangères de la République d’Azerbaïdjan a qualifié d’important le rôle du président russe, Vladimir Poutine dans le dernier accord de paix dans la région du Haut-Karabakh. Cette instance a également décrit la signature de Poutine comme une garantie que les derniers accords sur le Haut-Karabakh sont irréversibles.
Bakou « partage entièrement » le point de vue du président russe selon qui la fin de l’effusion de sang était une réalisation importante de la déclaration trilatérale.
« Le rôle personnel du président russe et sa signature à la déclaration trilatérale sont une contribution exceptionnellement importante au processus de paix et une garantie que ce processus ne sera pas inversé », a déclaré le service de presse du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères.
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Quant à l’interview de Poutine, dans laquelle il a parlé de la désescalade de la crise, le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a déclaré que Bakou apprécie les efforts entrepris par la partie russe pour le règlement du conflit arméno-azerbaïdjanais.