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L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
1. Cameroun : le pays se détache des rapaces occidentaux
Depuis quatre ans qu'on suit dans le zoom Afrique l'actualité camerounaise, on n'a jamais cessé de voir un lien direct entre d'infinies richesses de ce grand pays et les ingérences et immixtions des puissances occidentales qui par tous les moyens possibles et imaginables tentent de démembrer le Cameroun pour en piller les richesses plus facilement : la crise montée de toute pièce dite anglophone, conçue un peu à l'image de la crise syrienne avec en toile de fond la tentative de séparer le nord et l'ouest du reste du pays relève de cette même logique. L'Etat et l'armée camerounais ont su la contourner et on voit à quel point les officines US/OTAN ont du mal à mettre les compteurs de cette crise à zéro. Mais cette crise a eu des leçons que le Cameroun semble avoir tirées : voici un rapport sur la perspective d'investissement dans le secteur pétrolier que l'Etat camerounais veut être le plus national possible... lisons le rapport.
La partie positive du rapport que rapporte l'Agence Ecofin s'arrête là. Dans la suite, l'info cherche à saper cette dynamique patriotique et nationale qui semble dicter les démarches de l'Etat camerounais. Le rapport dit : " Cette posture prospective est arrêtée par le Cameroun dans un contexte où des spécialistes estiment que la production pétrolière du pays connaît, depuis de nombreuses années, un déclin tendanciel. Selon une note d’analyse économique de l’ambassade de France au Cameroun, datée de novembre 2019, cette production pétrolière, qui culminait à 185 000 barils/jour en 1985, ne s’élevait plus qu’à 69 000 barils/jour en 2018. Sur cette période, la contribution du secteur pétrolier au PIB est passée de 14,5% à 4,7%".
Evidemment le rapport n'explique pas le pourquoi d'une telle baisse mais Zoom Afrique le sait parfaitement : cette pseudo crise anglophone avec son cortège de violence avait évidemment pour objectif de priver les Camerounais de leur propre argent au profit des sociétés anglo-saxonnes et françaises, qui elles, détournent le plus aisément possible le pétrodollar en éliminant les employés locaux, par attaque terroristes interposées entre autres. Personne au ministère camerounais du Pétrole ne se fondera sur les estimations françaises qui ont volontairement l'intention de saper un projet national. Le texte ajoute : "selon Perenco, cité par la note de l’ambassade de France, le déclin naturel de la production du Cameroun atteint environ 20% par an. Il est cependant ralenti grâce à des procédés spécifiques que la firme franco-britannique met en œuvre et qui permettent d’extraire du pétrole de champs matures, ceci moyennant d’importants investissements (800 millions de dollars en 2019 après 750 millions de dollars en 2018)."
Firme franco-britannique? Cessons de plaisanter. Des manifs anti Etat camerounais à Paris aux projets divisionnistes de l'ambassade US/British au Cameroun, les Camerounais savent parfaitement quel est l'enjeu de ce genre de rapports. Il est peut être temps que le secteur pétrolier camerounais se tourne vers les Etats pétroliers cibles de sanctions puisque anti colonialistes .... il y a l'Iran, le Venezuela entre autres. Certains pays africains et pas des moindres ont commencé à y penser comme le Sénégal, le Gabon...
2. Éthiopie - Érythrée : les séparatistes menacent l'Érythrée ; l'Occident ne veut pas que la Russie s'implante dans la Corne de l'Afrique
En Éthiopie, les exactions occidentales ne s'arrêtent pas là. Après les nombreux échecs des États-Unis pour faire plier le Premier ministre, Abiy Ahmed, et saper ses ambitions de développement du pays en se détachant de l’Occident, la situation prend une tout autre dimension. Le conflit migre maintenant vers l’Érythrée. Certes, l’Occident tente non seulement de déstabiliser l’Éthiopie, mais visiblement l’Érythrée est aussi devenue une cible.
La minorité séparatiste dans la région du Tigré a revendiqué des tirs de roquettes qui ont frappé la capitale de l’Érythrée frontalière, accusant à nouveau l’armée d’Asmara d’aider l’armée éthiopienne.
« Les forces éthiopiennes utilisent-elles aussi l’aéroport d’Asmara » pour faire décoller les avions qui bombardent le Tigré, ce qui en fait « une cible légitime », a déclaré Debretsion Gebremichael, accusant en outre une nouvelle fois l’armée érythréenne d’être engagée dans des combats au sol au Tigré, région du nord de l’Éthiopie.
Plusieurs roquettes ont frappé samedi les abords de l’aéroport d’Asmara, ont indiqué dans la nuit deux diplomates basés à Addis-Abeba, sans pouvoir faire état d’un bilan humain ou d’éventuels dégâts. Les autorités érythréennes n’ont pas réagi dans l’immédiat.
Auparavant, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutteres, avait déjà fait exhorté d’une certaine manière le Premier ministre Abiy Ahmed de se plier et d’arrêter les tentatives de stopper les séparatistes tigréens, sous peine de voir que le conflit national allait se transformer en un conflit régional déstabilisant la Corne de l’Afrique.
Cette minorité, financée depuis l’extérieur, tente maintenant d’impliquer l’Érythrée dans ce conflit en tentant éventuellement de rallier Asmara à sa cause et saper ainsi l’accord de paix signé entre le président Érythréen, Isaias Afwerki et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.
Maintenant, plusieurs acteurs, en dehors de l'Occident, pourraient s’ingérer dans ce conflit. Étant donné que l’Érythrée longe la mer Rouge, qui reste un lieu très stratégique, et que la Russie a signé un accord de projet portuaire en septembre 2018, Moscou s’apprête maintenant d’installer une base militaire sur les rives de la mer Rouge comme à l’époque soviétique.
La mer Rouge est sur l’une des routes les plus sensibles du commerce mondial, car près de 10 % des marchandises du monde entier passent par elle. La mer relie les producteurs d’énergie du golfe Persique, les marchés occidentaux et les industries d’exportation de l’Asie du Nord-Est, ce qui fait des points d’accès à cette mer un objet de convoitise des grandes puissances environnantes. Elle a attiré encore davantage l’attention à l’étranger, dans la mesure où sa stabilité s’est détériorée en raison de la proximité de la guerre au Yémen, lancée par l’Arabie saoudite et de l’augmentation de la piraterie basée en Somalie afin de permettre aux forces navales occidentales de s’implanter dans ces eaux. Par conséquent, plusieurs pays ont déployé leurs forces militaires dans la région, notamment à Djibouti, près du détroit de Bab El-Mandeb. La Russie avait aussi la volonté de s’implanter militairement à Djibouti, mais suite aux pressions de Washington, les accords n’ont pas été conclus.
Moscou a trouvé d’autres hôtes potentiels en mer Rouge, le plus accueillant était le Soudan. En novembre 2017, l’ancien président du Soudan, Omar El-Béchir s’est rendu à Sotchi pour rencontrer son homologue russe, avec un programme visant à approfondir la coopération dans plusieurs domaines, dont la sécurité et la défense. Même si la possibilité d’établir une base militaire ne figurait pas parmi les documents signés par Poutine et El-Béchir, ce sujet a été discuté par eux lors de la réunion.
Khartoum a souhaité cet engagement renforcé en raison de l’effondrement des relations avec Washington. Les résultats des accords de sécurité sont devenus tangibles, avec le dévoilement d’un accord pour l’utilisation des installations navales de Port-Soudan par la flotte russe en mai 2019. Jusqu’à présent, cet accord constitue notamment le plus grand succès de la Russie en matière d’installation militaire sur la mer Rouge.
Suite à la volonté de Moscou d’établir une présence militaire permanente au Soudan, le pays a subi une révolution de couleur lancée par Washington afin de renverser Omar El-Béchir et de saper par la même occasion une montée de l’influence russe dans le pays.
C’est alors que suite aux accords de paix signés entre l’Éthiopie et l’Érythrée en juin 2018 et la levée des sanctions de l’ONU, Asmara a décidé de faire venir la Russie et non l’Occident. En août de cette année-là, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a officiellement annoncé que l’Érythrée et la Russie ont négocié l’ouverture d’une base « logistique » sur la côte érythréenne.
Ce qui fait que l’expansion du conflit éthiopien vise a sapé entièrement le développement de la région mais surtout, elle vise à barrer la route à l’influence russe dans cette région.
Asmara n’a pour le moment émis aucun commentaire suite aux attaques de cette minorité séparatiste basée dans la région du Tigré, ce qui montre, qu’il n’est pas décidé à tomber dans le piège tendu par l’Occident, à savoir, impliqué militairement l’Érythrée dans le conflit éthiopien.
L’Éthiopie et l’Érythrée n'affichent pas la volonté de tomber dans le piège tendu par l’Occident. Ce qui montre une volonté de continuer de tenir tête aux Occidentaux.
3. Ghana: qui était Jerry Rawlings ?
L’ancien président ghanéen John Jerry Rawlings est mort à Accra, à l’âge de 73 ans, jeudi 12 novembre. Nana Akufo-Addo a décrété 7 jours de deuil national, tandis que les hommages viennent de tout le continent.
Jerry Rawlings est certainement au Ghana et au continent africain ce qu'est Thomas Sankara, chef d'Etat assassiné, au Burkina Faso et à l'Afrique. Les deux révolutionnaires étaient d'ailleurs des amis.
Portrait d'un grand panafricaniste, avec le géopoliticien Luc Michel.
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