TV
Infos   /   A La Une   /   Iran   /   Amériques   /   Europe   /   L’INFO EN CONTINU

Iran: Macron le suiviste dénonce le suivisme envers les USA

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président américain Donald Trump (G) son homologue français Emmanuel Macron (C) et le président iranien Hassan Rohani (D). @Reuters

Le président français reconnaît les erreurs stratégiques de l'Europe dans le suivisme américain, n'ayant eu pour séquelles que l'échec des commerces lucratifs avec la RII. 

Dans un entretien avec la revue Le Grand Continent, le président français dévoile sa doctrine et reconnaît que la dépendance des pays européens vis-à-vis des États-Unis avait conduit les entreprises européennes à refuser les échanges commerciaux avec l'Iran.

Macron a souligné la nécessité de la souveraineté européenne et son indépendance stratégique, déclarant : «Il y a trois ans, lorsque je parlais de souveraineté européenne ou d’autonomie stratégique, on me prenait pour un fou, on renvoyait ces idées à des lubies françaises. Nous avons réussi à faire bouger les choses. En Europe, ces idées se sont imposées. »

« L'Europe doit réduire sa dépendance vis-à-vis de pays puissants comme les Etats-Unis et la Chine », a-t-il déclaré dans l'interview.

La dépendance de l'Europe à l'égard de l’Amérique a entravé les échanges avec l'Iran.

Le président Macron a ensuite dénoncé la dépendance des pays européens à l’égard des États-Unis dans l'accord 5+1 (États-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine plus Allemagne), affirmant :

«Malheureusement, nous avons remarqué les conséquences de la [soumission aux Etats-Unis] dans les négociations avec la partie iranienne. Les pays européens voulaient toujours rester dans le cadre de ce qu’ils appellent le PGAC ( plan global d’action conjointe), mais après le retrait des États-Unis, aucune entreprise européenne ne pouvait continuer en pratique à commercer avec l'Iran par crainte de sanctions américaines.  Donc, quand je parle de souveraineté ou d’autonomie stratégique, je relie tous ces sujets, qui paraissent au premier abord très éloignés les uns des autres. »

 Nous avons beaucoup amélioré les choses ces dernières années, mais nous n’avons pas réglé ce problème », a indiqué Macron.

L’administration Donald Trump, s’est retirée de l’accord sur le nucléaire iranien en mai 2018 et a relancé les sanctions suspendues contre l'Iran.

Le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire est survenu alors que l'Iran a tenu tous ses engagements en vertu de l'accord nucléaire du Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et alors que l'instance internationale l’a confirmé dans plus de 10 rapports.

Lire : BDS : Macron réussit à remplacer Israël par la France

Toute l'année qui a suivi le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord, Téhéran a rempli, à la lettre, ses engagements envers l’accord nucléaire. Pourtant, en mai 2019, la République islamique d'Iran a annoncé son intention de réduire ses obligations envers le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) conformément aux dispositions du Traité.

Cette réduction s'est faite en cinq étapes et en décembre 2019, l'Iran a annoncé la levée de toutes les restrictions opérationnelles du PGAC.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV