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Saignée anti-US du 10 novembre à Hassaké; 1er repli de troupes US vers l'Irak

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Carte d'al-Tanf.(illustration)

Depuis cette tonitruante attaque aux redoutables drones armés contre les forces américaines à Deir ez-Zor, attaque visiblement menée par la Résistance est-syrienne et ses alliés de l'armée tribale, une chose semble évidente aux stratèges militaires US: le maintien de troupes en Syrie reviendrait trop cher. Evidemment, personne ne croit le désormais ex- émissaire US pour la Syrie, James Jeffry qui 48 heures après l'annonce de sa démission, se plait soudainement à accorder un entretien à Defense One du 12 novembre, prétendant que lui et les généraux du Pentagone "ont régulièrement menti à Trump sur le nombre de soldats US en Syrie".

Au fait, Trump a toujours su que le contingent US en Syrie ne comptait pas 200 effectifs, "répartis dans l'est de l'Euphrate et al-Tanf", non loin des champs pétroliers. Mais au moins dix fois plus. Tous ces officiers de renseignements américains déguisés en Daech ou en FDS ou encore en terroristes de Maghawir al-Thura  entrent évidemment, eux-aussi en ligne de compte, eux qui continuent à déstabiliser les déserts de Homs et de Palmyre et à faire vendre des armes de la machine de guerre US en échange des pétrodollars golfiens. D'ailleurs, début octobre quand les émissaires personnels de Trump avaient échoué dans le bureau d'Ali Mamlouk, conseiller pour la sécurité d'Assad, il se serait agi, selon des sources bien informées, d'un méga deal avec en toile de fond la mise en liberté non pas de un ou deux agents US mais des centaines en échange du retrait US d'al Tanf, d'un retour US sur sa position au Golan et ainsi de suite... 

 Alors pourquoi James Jeffry ment-il?

La réponse est simple : la présence militaire US en Syrie reviendra désormais bien coûteuse. Car le "ciblage" des troupes d'occupation qui tuent, pillent et intimident, les populations de Deir ez Zor et de Hassaké dépasseront largement le simple usage des "bombes improvisées". La spectaculaire opération du 10 novembre contre les terroristes américains à Hassaké a prouvé que mêmes les terroristes de Daech, massivement libérés par les FDS de la prison d'al-Hol ne sauraient plus assurer la "protection" des soldats US. James Jeffery avait tort de confirmer le contraire il y a deux jours quand il a prétendu que les USA peuvent maintenir le cap en Syrie. 

Selon Sputnik, l'armée américaine a samedi 14 novembre évacué un certain nombre de ses véhicules et soldats de l'est de la Syrie vers le nord de l'Irak, tout en imposant un cordon de sécurité autour d'une ville de la périphérie est de Deir ez-Zor, par crainte d'avoir de nouveau " à rencontrer les drones armés de Hellfire " de la Résistance : "« L'armée américaine a évacué un certain nombre de véhicules militaires d’une cinquantaine de soldats d’une base à al-Malikiyah vers le nord de l'Irak pour la deuxième fois au cours des deux derniers jours ».

Evidemment, les médias mainstream, tentent de cacher cette terrible défaite US en Syrie, au terme d'une guerre internationale de dix ans sous les dehors d'un changement à la tête du Pentagone, changement qu'expliqueraient ses divergtences avec Trump: " Cette mesure s'inscrit dans le cadre de l'intention de l’administration sortante américaine de retirer ses soldats de l'est de la Syrie, en particulier après le limogeage du secrétaire à la Défense Mark Esper par Donald Trump, qui a été remplacé par le directeur du Centre national de contre-terrorisme, Christopher Miller."

Lire plus: Risques de "captures d'agents US" en Irak, les USA paniquent...

Faux signal!

puis le successeur de Esper, homme sous le mandat de qui la guerre US/Résista,ce a battu son plein est encore plus belliciste que ce dernier. On dit même que Miller, "impliqué" dans l'assassinat du grand commandant de la Force Qods, Soleimani ou encore l'explosion du port de Beyrouth, aurait l'intention d'en découdre avec l'Iran pendant les jours qui restent à Donald Trump à la Maison Blanche. C'est effectivement, une hypothèse. Mais le premier message de Miller à ses effectifs constitue un aveu d'échec et prouve à quel point la première puissance militaire du monde se sent "incapable à relever le défi " de la Résistance :

Dans son premier message aux troupes US, Miller a dit  : « Il est temps de rentrer à la maison » : « Toutes les guerres doivent prendre fin. Mettre fin aux guerres nécessite des compromis et des partenariats. Nous avons relevé le défi; Nous avons tout donné. Il est maintenant temps de rentrer à la maison. Les États-Unis restaient déterminés à « achever la guerre qu'Al Qaïda a amenée sur nos côtes en 2001. Mais nous devons éviter une erreur stratégique du passé de ne pas mener le combat jusqu'à la fin....Je suis  las de la guerre » comme beaucoup d'autres. C'est la phase critique dans laquelle nous faisons passer nos efforts d'un rôle de leadership à un rôle de soutien ». 

De soutien, dites-vous ?! Cette semaine, les USA ont perdu 12 militaires en Syrie et en Égypte (Sinaï) alors même que leurs troupes continuent à trembloter à Al-Anbar en Irak, derrière les murs "bétonnés" d'Ain al-Asad à l'idée d'avoir à subir non plus seulement les missiles tactiques des Hachd al-Chaabi mais bientôt leurs bombes téléguidées larguées pourquoi pas à partir des chasseurs made in Iran irakiens de type Kowsar qui auront visé "par erreur" des troupes US en Irak. Un peu comme à l'époque de Daech, où les Américains bombardaient "par erreur" les Hachd.... 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV