Selon le journal russe, Izvestia, l'état-major général des forces armées russes a annoncé la mise en place de postes de maintien de la paix dans la région du Haut-Karabakh, dont la tâche est de veiller au respect du cessez-le-feu par les parties et préserver la sécurité des civils et les transports en transit dans la région.
« Les forces russes de maintien de la paix installeront 16 postes d'observation afin de contrôler l'application du cessez-le-feu entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie dans la région du Haut-Karabakh », a déclaré mercredi un haut responsable militaire.
Ces postes seront placées le long de la ligne de contact au Haut-Karabakh et le long du corridor reliant cette région à l'Arménie, a rapporté l'agence de presse RIA Novosti en citant Sergueï Roudskoï, chef de la Direction générale des opérations de l'état-major des forces armées russes. Et de poursuivre :
« Les soldats russes contrôleront les violations du cessez-le-feu, garantiront la circulation en toute sécurité des convois et cargaisons et empêcheront les actions illégales visant des civils ».
Selon ce responsable russe, l'usage d'avions de patrouille et de drones par des forces armées russes est envisageable pour assurer l'accomplissement des missions de maintien de la paix.
Haut-Karabakh : l’OESC se félicite du déploiement des forces russes de maintien de la paix
L'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) se félicite d'un cessez-le-feu dans la zone de conflit du Haut-Karabakh, a déclaré le 11 novembre le secrétaire général de l'OTSC, Stanislav Zas.
« Nous évaluons positive la cessation des hostilités dans la zone de conflit du Haut-Karabakh, devenue possible, après la signature le 9 novembre d'un accord par les présidents de la Russie, de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie. Nous saluons toutes les mesures pouvant conduire à la réinstauration de la paix dans la région et mettre fin aux effusions de sang. L'OTSC a appelé à plusieurs reprises les parties en conflit à revenir au régime de cessez-le-feu et au règlement du conflit du Haut-Karabakh exclusivement à travers des négociations pacifiques », a déclaré Stanislav Zas.
Le secrétaire général de l'OTSC a également salué la décision de déployer un contingent russe de maintien de la paix dans la région.
«Nous pensons que le déploiement de soldats de la paix russes est un élément dissuasif important empêchant les parties en conflit de recourir à la force. Une fois de plus, nous déclarons que le conflit au Haut-Karabakh ne peut être résolu que par des moyens politiques et diplomatiques », a déclaré Stanislav Zas.
Le 9 novembre, le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, le Premier ministre de l’Arménie, Nikol Pachinian, et le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine ont signé une déclaration annonçant un cessez-le-feu total et la fin de toutes les actions militaires dans la zone du conflit du Haut-Karabakh à partir de minuit le 10 novembre, heure de Moscou.
Des militaires turcs seront envoyés au Karabakh
Selon le site web militaire russe, Avia.Pro, la Turquie a démenti les déclarations du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov et a annoncé qu'elle enverrait à tout prix du personnel militaire au Karabakh.
Le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré le 11 novembre que la Turquie et la Russie avaient signé un mémorandum d'accord, selon lequel elles surveilleraient conjointement l'accord.
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« La Turquie rejoindra les forces de maintien de la paix dans la région pour surveiller la mise en œuvre de l'accord avec la Russie », a-t-il déclaré au groupe parlementaire de son Parti de la justice et du développement (AKP).
Le 12 novembre le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré que les forces de maintien de la paix turques n'entreraient pas dans le Haut-Karabakh dans le cadre des efforts visant à surveiller un accord trilatéral nouvellement signé.
« Aucune unité de maintien de la paix de la République turque ne sera envoyée au Haut-Karabakh. Cela est clairement indiqué dans la déclaration des dirigeants de l'Azerbaïdjan, de l'Arménie et de la Russie sur la cessation complète des hostilités au Haut-Karabakh », a-t-on appris de TASS citant le communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.
