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Zoom Afrique du 5 novembre 2020

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L'armée nationale éthiopienne.

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L’actualité en Afrique :

  • Éthiopie : le Premier ministre a autorisé la finalisation du processus de libéralisation du marché télécoms ;
  • Burkina Faso : la centrale solaire de Nagréongo sera mise en service en 2021 ;
  • Gabon : 24e rang africain dans le classement des affaires ;
  • Sénégal : le pays se dote d’un nouveau Fonds d’entretien routier autonome.

 

Les analyses de la rédaction :

1. Éthiopie : les USA prennent le pays pour cible !

Les États-Unis ont lancé l’offensive contre l’Éthiopie. La région du Tigré dans le nord du pays est de plus en plus encline à des violences et des instabilités telles qu’une guerre est pratiquement inévitable.

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a déclaré mercredi que le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), le parti au pouvoir dans cette région d’Éthiopie, « a attaqué une base militaire fédérale », et Abiy Ahmed a annoncé une réponse militaire pour réinstaurer l’ordre et déloger les fauteurs de troubles alimenter depuis l’extérieur du pays.

Une telle réponse marquerait le début d’un potentiel conflit en Éthiopie.

« Le TPLF a attaqué un camp militaire (fédéral) dans le Tigré. Il a essayé de piller le commandement du Nord », a déclaré Abiy Ahmed dans un texte posté sur Facebook et sur Twitter.

« Nos forces de défense ont reçu l’ordre d’assumer leur tâche de sauver la nation. Le dernier stade de la ligne rouge a été franchi. La force est utilisée dans la même mesure pour sauver le peuple et le pays », a-t-il ajouté.

Vendredi, le centre de réflexion International Crisis Group (ICG), basé à Bruxelles, avait mis en garde contre la possibilité d’un "conflit destructeur susceptible même de mettre en pièces l’État éthiopien."

La tension est vraiment montée d’un cran lorsque l’Éthiopie a commencé à tenir tête aux États-Unis.

Les États-Unis ont annoncé mercredi la suspension d’une partie de leur aide financière à l’Éthiopie en prétextant « l’absence de progrès » dans les négociations avec l’Égypte et le Soudan au sujet du méga-barrage construit par Addis Abeba sur le Nil. « En raison de la décision de l’Éthiopie de remplir le grand barrage de la Renaissance (Gerd) sans l’aval de Washington, le secrétaire d’État Mike Pompeo, conformément aux instructions du président Donald Trump, “a décidé de suspendre temporairement une partie de l’aide à l’Éthiopie”, a déclaré un porte-parole de la diplomatie américaine. Un premier levier de pression est enclenché, mais Addis Abeba ne succombe pas. Le but du Premier ministre éthiopien est en effet de faire remonter les pays africains, en particulier dans la Corne de l’Afrique. Ce qui fait que les États-Unis se sentent de plus en plus préoccupés.

Addis Abeba estime que cet ouvrage est essentiel à son développement économique et à son électrification. Washington procède alors autrement et alimente des conflits entre l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie. Le prétexte serait que Khartoum et Le Caire craignent que le futur plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique, haut de 145 mètres, ne restreigne leur accès à l’eau.

Les multiples réunions entre les trois pays ont jusqu’ici échoué à aboutir à un accord, y compris une série de rencontres organisées à Washington sous l’égide du gouvernement américain qui n’a finalement pas fait plier l’Éthiopie.

Ce qui fait que les tensions ont commencé. Le point faible que Washington détenait pour une émergence des conflits interethniques, c’est la région du tigré, afin de mettre le feu aux poudres.

En effet, fin juin de cette année, la machine américaine a été mise en marche. Lundi 29 juin, à Addis Abeba le chanteur Oromo, Hachalu Hundessa a été assassiné sans vraiment connaître les circonstances de ce meurtre. Selon les médias mainstream, le chanteur aurait été tué au volant de sa voiture. Suite à cet assassinat, quelques personnes ont profité de l’occasion pour alimenter des violences qui ont provoqué des heurts avec les forces de l’ordre. À ce moment-là, les Autorités ont calmé la situation en arrêtant les meneurs de ces troubles. Abiy Ahmed avait bien expliqué à la population “que ceux qui sont derrière la mort d’Hachalu cherchent à tuer l’Éthiopie”. Nous avons deux choix en tant que peuple, a-t-il lancé. Tomber dans le piège tendu par ces détracteurs ou s’en éloigner et rester sur le chemin des réformes. »

En août dernier, la tension est de nouveau montée d’un cran entre Addis Abeba et le Tigré, qui ne reconnaît plus l’autorité de l’État fédéral depuis que les élections nationales qui devaient se tenir en août dernier ont été reportées suite à la pandémie de coronavirus.

Rejetant la prolongation par le Parlement fédéral du mandat des députés - nationaux et régionaux - censé expirer en octobre, les leaders tigréens, qui ont dominé la politique nationale pendant près de 30 ans avant l’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed en 2018, ont décidé de tenir unilatéralement des élections dans leur région en septembre. Le Premier ministre éthiopien avait bien exhorté à son entourage de ne pas utiliser la force pour calmer le jeu dans la région du Tigré et que les choses s’arrangeront avec le dialogue et non la violence. Mais maintenant, cette minorité qui est pilotée depuis l’extérieur a attaqué une base militaire fédérale dans la nuit. Cette base se trouve par le plus grand des hasards à la frontière entre l’Éthiopie et le Soudan. Actuellement, il est difficile de savoir ce qui se passe réellement, car toutes les communications avec l’extérieur sont coupées. Le dernier stade de la ligne rouge a été franchi [et] le gouvernement fédéral est donc contraint à la confrontation militaire", a-t-il ajouté.

Selon Redwan Hussein, porte-parole de la cellule de crise mise sur pied par le gouvernement, « l’objectif militaire est, premièrement, de maintenir la loi et l’ordre, ensuite de libérer le peuple tigréen ».

Le gouvernement veillera à « impliquer les populations du Tigré dans leur propre libération, à ne pas être des victimes et servir de bouclier au […] petit gang du TPLF [qui] ne représente pas [la totalité des habitants] », a-t-il ajouté.

Voilà l’un des procédés de l’occident face à un dirigeant africain qui désirerait se détacher de l’Occident et aussi développer son pays et la région et même le continent tout entier. Car la première crainte de l’Occident en Afrique, c’est bien l’effet domino qui s’installe très rapidement. L’Éthiopie et sa population et même les Éthiopiens de la région du Tigré sont bien décidés à ramener l’ordre dans la région, et a arrêté une bonne fois pour toutes la minorité qui est la solde des États-Unis.

2. Côte d’Ivoire : Washington prend position derrière Ouattara ?

En Côte d’Ivoire, un nouvel allié se montre de plus en plus, surtout depuis le début de la campagne électorale et l’annonce d’un troisième mandat très controversé du président Alassane Ouattara.

Après les déclarations des missions d’observations de la CEDEAO et de l’Union africaine qui jugent globalement satisfaisant le déroulement du premier tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, c’est au tour des États-Unis d’exhorter tous les acteurs politiques ivoiriens à respecter l’ordre constitutionnel « que le président Alassane Ouattara dirige encore ».

En effet, une information a circulé sur des plateformes de journalistes annonçant une rencontre entre le président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié et une délégation de l’ONU conduite par M. Ibn Chambas le lundi 2 novembre à 12h30 à la résidence de Bédié à Cocody (Abidjan).

Quelques heures plus tard, une seconde information annonce une réunion des partis politiques de l’opposition suivie d’une importante déclaration ce même lundi 2 novembre à 17h toujours à la résidence abidjanaise de Bédié.

Alors que la réunion des partis politiques de l’opposition n’avait pas débuté, la mission d’observation de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, de l’Union africaine conduite par Deleita Mohamed Deleita faisait sa déclaration dans laquelle elle juge satisfaisant le déroulement du premier tour du scrutin du 31 octobre 2020.

C’est bien dans ce lapse de temps que le porte-parole de la plateforme de l’opposition, Pascal Affi Nguessan annoncera la création du conseil national de transition avec pour président, Henri Konan Bédié.

Une annonce qui a été diversement interprétée. Pour les partisans de l’opposition, l’annonce de la création de ce conseil est la résultante des discussions que viennent d’avoir le président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié et les émissaires de l’ONU qui l’auraient acté (la transition). Du côté du pouvoir d’Abidjan, cette précipitation de l’opposition à contester une élection dont les résultats ne sont pas encore connus et à annoncer un conseil national de transition répond à la posture qu’elle a toujours adoptée depuis l’annonce de la candidature du président Ouattara en août 2020. Posture qui consiste à lancer des mots d’ordre de boycott des élections et à ne pas reconnaître les résultats sortis des urnes tant que la candidature de Ouattara n’est pas retirée.

Finalement, plusieurs sources confirmeront qu’il n’y a jamais eu de rencontre entre M. Bédié et une quelconque délégation de l’ONU ce lundi 2 novembre 2020 comme annoncé par l’opposition. 

« L’Ambassadeur des États-Unis n’a pas rencontré le candidat Bédié ce weekend. Les États-Unis respectent l’ordre constitutionnel en République de Côte d’Ivoire, que le Président Ouattara dirige encore, et exhortent tous à respecter l’ordre constitutionnel et d’éviter la violence » a twitté le mardi 3 novembre 2020, l’ambassade des États-Unis à Abidjan.

Il semblerait que les acteurs exogènes à la Côte d’ivoire prennent place et choisissent petit à petit leur camp. Les États-Unis se montrent maintenant derrière le président Alassane Ouattara, au grand dam de la France et plus particulièrement du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

Il semblerait que durant ces derniers mois et surtout après que le président français Emmanuel Macron a lâché son homologue ivoirien, Ouattara, Washington a décidé de doublé Paris en soutenant le président Ouattara. Car contrairement à son homologue guinéen, Alpha Condé, aucun parti occidentale n’a mis la pression ou n’a émis le moindre commentaire concernant un comptage douteux, ou une forme quelconque de non-respect des droits de l’homme. Au contraire, l’opposant guinéen Cellou Dalein Diallo a été assigné à résidence suite à ses exactions et à ses appels à la violence. L’UE est bel et bien derrière lui. Qu’en est-il en Côte d’Ivoire. Les ivoiriens ne veulent absolument pas revivre l’enfer de 2011 et ils sont prêt à tout pour cela.

3. FCFA : la France n’a plus les épaules pour restructurer sa monnaie coloniale ?

Vue l’affaiblissement de la France en Afrique, la question du FCFA revient sur la toile. Est ce que la France peut réellement restructurer le FCFA ? Une question à laquelle va répondre le géopoliticien Luc Michel.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV