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Le train anti-Israël Chalamcheh-Bassora-Lattaquié

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'Iran, l'Irak et la Syrie vont réaliser le projet de construction d’un chemin de fer reliant Shalamcheh, en Iran, au port de Bassora, en Irak, et finalement à la ville portuaire de Lattaquié, en Syrie, au large de la Méditerranée. (Photo à titre d'illustration)

« La Syrie, frappée par les sanctions occidentales qui l’empêchent d’importer ce dont elle a besoin pour reconstruire ses infrastructures, pourra compter sur les capacités des ingénieurs des industries iraniennes », réaffirme un journaliste et analyste politique syro-américain. 
Les relations entre l’Iran et la Syrie sont au beau fixe depuis une trentaine d’années, sur le plan politique aussi bien que sécuritaire. Quant au plan économique, les deux pays ont mobilisé leurs efforts, pendant les dernières années, pour donner un coup de pouce à leurs transactions. 

Dans la foulée, Steven Sahiounie, analyste et rédacteur en chef du site d’information Mideast Discourse, a déclaré, lors d’une interview exclusive avec le site web iranien Tahlil Bazaar, que l’Iran et la Syrie envisageaient de faire passer le volume de leurs transactions de 500 millions de dollars à un milliard de dollars en 2021. 

« La guerre qu’ont imposée les États-Unis et l’OTAN à la Syrie en 2011 a réduit à néant la vie, les infrastructures et l’économie des Syriens, d’autant plus que les sanctions, imposées par les États-Unis et l’Union européenne, assurent la poursuite de cette guerre. Cependant, le gouvernement syrien prépare un projet global destiné à développer l’agriculture et les industries agricoles et alimentaires afin de renforcer l’économie face aux sanctions inéquitables qui touchent largement les conditions de vie des citoyens ». 

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Interrogé pour savoir quel est le projet économique le plus important qu’envisagent l’Iran et la Syrie, Steven Sahiounie a répondu : « C’est le projet de construction d’un chemin de fer reliant Shalamcheh, en Iran, au port de Bassora, en Irak, et finalement à la ville portuaire de Lattaquié, en Syrie, au large de la Méditerranée ». 
Et d’ajouter : « En plus, un chemin de fer rejoindra la nouvelle Route de la Soie qui sera liée, pour sa part, au chemin de fer russe, ce qui pourrait neutraliser les sanctions de l’Occident visant la Syrie et l’Iran ». 

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Le rédacteur en chef de Mideast Discourse a ensuite proposé à Téhéran et à Damas de recourir à un système d’échange de marchandises et de services sans utiliser la monnaie
« L’Iran et la Syrie ont signé un accord, baptisé “Coopération économique stratégique de long terme”, qui prévoit des coopérations commerciales, industrielles, agricoles et bancaires dans les domaines tels qu’éducation, logement, chemin de fer, infrastructure et investissement », explique le journaliste syro-américain. 

Concernant la loi César, Steven Sahiounie a déclaré que cette loi américaine visait à décevoir tous ceux voulant faire du commerce avec la Syrie. « Alors que les Syriens sont fortement touchés par la crise de coronavirus, les punitions inhumaines telles que la loi César ne font que de doubler la souffrance du peuple », a-t-il regretté. 
Steven Sahiounie s’est ensuite attardé sur le rôle de l’Iran dans le processus de reconstruction de la Syrie. « En 2017, les sociétés iraniennes ont contribué dans la relance des expositions en Syrie. En 2018, l’Iran et la Syrie ont conclu un accord qui engageait les Iraniens de faire construire 200 000 logements près de Damas. En 2019, la Chambre du Commerce conjointe irano-syrienne s’est réunie pour la première fois. En effet, l’Iran est prêt à jouer un rôle de premier plan dans la reconstruction de la Syrie et à contribuer dans les projets de construction de logements et de centrales électriques ainsi que dans les domaines agricoles, pétroliers, miniers et de télécommunication », explique le journaliste. 

Steven Sahiounie a rappelé que les Iraniens étaient en mesure de produire et de fabrique plus de 95 % des équipements et pièces dont avait besoin l’industrie d’électricité et d’eau, à l’intérieur de leur pays, malgré les sanctions. « La Syrie, frappée par les sanctions occidentales qui l’empêchent d’importer ce dont elle a besoin pour reconstruire ses infrastructures, pourra compter sur les capacités des ingénieurs des industries iraniennes ».
Interrogé sur la perspective des relations irano-syriennes, Steven Sahiounie l’a qualifiée de « prometteuse ». « L’Iran et la Syrie sont tous les deux pour des relations pacifiques avec leurs voisins d’autant plus qu’ils sont totalement fidèles à la cause palestinienne et réclament la récupération sans délai des droits du peuple palestinien », a-t-il conclu. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV