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Un gazoduc frappé au drone à al-Muthanna, trêve Résistance/USA rompue?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une attaque au drone a causé l'explosion d'un gazoduc dans la province d'al-Muthanna en Irak. ©Al-aalem.com

Un drone a causé l’explosion, le samedi 31 octobre, d’un gazoduc dans la province d’al-Muthanna en Irak, a annoncé le porte-parole des Unités de mobilisation populaire d’Irak (Hachd al-Chaabi) dans cette province, Yasser al-Dabi.

« Il y a des preuves qui montrent que la récente explosion d’un gazoduc sur une autoroute dans la province d’al-Muthanna, près du QG de la brigade 44 des Hachd al-Chaabi, a été provoquée par un drone », a déclaré ce porte-parole au site d’information Al-Aalem al-Jadeed (Al-aalem.com).

34 personnes ont été blessées lors de l’explosion d’un gazoduc sur une autoroute dans la région de Mass’ida dans (district d’al-Ramitha) dans la province d’al-Muthanna, a affirmé Yasser al-Dabi, ajoutant que parmi les blessés, trois personnes sont membres de la brigade 44, connue sous le nom d’Ansar al-Marjaiya, des Hachd al-Chaabi.

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« L’explosion a également provoqué la mort de deux personnes. Des informations préliminaires laissent conclure que l’explosion a été causée par une attaque au drone qui avait été entendue avant l’explosion du gazoduc. Le QG d’Ansar al-Marjaiya, situé à 750 mètres du lieu de l’explosion, a été entièrement détruit après, ayant été fortement secoué à cause de l’explosion. »

Ansar al-Marjaiya est l’une des brigades les plus importantes des Hachd al-Chaabi et son commandant, Hamid al-Hosseini, est une personnalité très populaire dans la province d’al-Muthanna.

Des sources concordantes ont fait part samedi d’une forte explosion sur le tracé d’un gazoduc près d’un QG des Hachd al-Chaabi sur une autoroute reliant les deux provinces d’al-Muthanna et d’al-Diwaniya. Elles ont ajouté que l’explosion avait fait deux morts et 26 blessés dont 11 combattants des Hachd al-Chaabi.

« Ce n’est pas anodin qu’un gazoduc explose près d’un QG des Hachd », selon l’analyste politique irakien, Saad Mohammad al-Kaabi, qui estime probable que des autorités irakiennes aient voulu cacher la réalité sur cet événement. En effet, les vols de dizaines d’avions de chasse et de drones appartenant aux États-Unis, Israël ou leurs alliés sont régulièrement observés dans le ciel irakien et il est fort possible que ces vols visent à observer les activités et les déplacements des combattants des Hachd, voire, à frapper leurs positions.

Irak, sujet tabou des campagnes électorales aux États-Unis ?

« En gros, l’échec de la politique irakienne des États-Unis et ses retombées négatives ont fait que les deux candidats aux élections présidentielles évitent de parler de l’Irak au cours de leurs campagnes électorales », estime Amer Fayez, membre de la Commission des relations étrangères du Parlement irakien.

Dans une interview au site d’information Baghdad Today, le parlementaire irakien ajoute :

« Le candidat républicain et président sortant, Donald Trump, croit avoir accumulé des réussites mais aussi des échecs en Irak ; mais il évite ce sujet dans ses campagnes électorales, de peur que les points négatifs de son bilan ne réduisent ses chances de réussite.

De son côté, le candidat démocrate et ancien vice-président, Joe Biden, stratège d’un plan de démembrement de l’Irak basé sur les différends ethniques, évite de parler de l’Irak, de peur que ce sujet cuisant ne fasse déferler à son encontre une vague de critiques.

En tout cas, une éternelle survie des forces américaines en Irak est exclue et le retrait US sera inévitable. Mais face à un labyrinthe de problèmes auxquels sont aux prises les États-Unis en Irak, les deux candidats à la présidentielle semblent suivre un accord non-écrit qui les empêche tous les deux à ne pas évoquer le dossier irakien dans leurs campagnes électorales. »

C’est dans un tel contexte que le chef du groupe de suivi au sein du gouvernement irakien a dénoncé les agressions américaines contre son pays, dans une interview avec l’agence de presse Al-Maalomah.

« Les relations entre l’Irak et les États-Unis sont dans l’impasse et Washington n’a pas le droit de faire obstacle aux accords entre Bagdad et Pékin », estime le responsable irakien. Selon lui, les États-Unis ont transgressé toutes les lignes rouges et une fois que l’Irak décide de se tourner ver la Chine, personne ne pourra l’empêcher de le faire.

Sur le terrain, des signes précurseurs nous disent qu’au grand dam des États-Unis et outre les accords de coopération plurilatéraux avec la Chine, l’Irak ne va pas se priver non plus d’échanges commerciaux et militaires avec l’Iran et la Russie.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV