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Velayat-99 : le CGRI s'apprête à enterrer le F-35" (CSIS)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le radar "Bavar-373" se verrouille sur la cible, le 22 octobre 2020. ©Tasnim

Le verdict est sans appel : " l’Iran est tout à fait capable d’abattre les avions de combat les plus sophistiqués des États-Unis comme les F-35 et les F-22 Raptors ou encore le bombardier, B2, rien qu’à regarder ce qui vient de se passer lors des derniers exercices de la DCA iranienne, "Veleyat-99".

Le secrétaire d'état US a beau évoquer jeudi 22 octobre que l'objectif des États-Unis à pousser les Émirats et Bahreïn  à normaliser avec Israël consistait à créer un "plate-forme sécuritaire " contre l'Iran, le récent exercice de Défense aérienne iranienne a contenu beaucoup d'élément qui pourrait l'inquiéter, lui et Israël, souligne le site d'information The EurAsian Times dans un article daté du 20 octobre. " Au fait, au cours de cette manœuvre, l'Iran a dévoilé un système de DCA intégré, capable de scruter au millimètre près le ciel du golfe Persique, d'intercepter et d'abattre des menaces. Un réseau de défense aérienne fiable, synergique et étendu, que renforcent des missiles de fabrication locale, ce qui donne aux iraniens une latitude d'action enviable que n'auraient leurs adversaires dont la DCA dépend du bon vouloir des Américains. Le Pentagone a été forcé à vrai dire à reconnaître que l'Iran possède les capacités balistiques les plus larges et les plus efficaces de toute Asie de l'ouest."

Et l'article d'ajouter : "Jeudi 22 octobre, la batterie de missile antimissile iranien Bavar-373 a tiré, pour la première fois dans le cadre du système intégré de la DCA iranienne et en situation de quasi combat. En ce sens que le dispositif a été approché par une cible hostile dont la trajectoire et les coordonnés n'ont pas été connus des opérateurs. Or le Bavar-373 a réussi à l'intercepter, à reconnaître surtout, une étape importante quand on sait qu'en janvier la DCA iranienne a été piraté par les USA.

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Une fois ces étapes accomplies, un missile à lancement vertical Sayyad-4 a réussi à abattre la cible. Ce fut un exploit pour la DCA iranienne qui a réussi à détruire une cible en stand-off. Selon les données communiquées par les médias spécialisés iraniens, la cible a été détruite à une distance de 125 à 150 kilomètres. Le dispositif, l'Iran a exposé cette fois, a présenté une petite différence par rapport au model précédemment exposé : il a eu deux missiles et quatre batteries, signe que les Iraniens étaient sûrs de la précision et du succès des engins. Et dire qu'après la levée de l'embargo sur les armes, la DCA intégrée iranienne pourrait se connecter avec celle de la Russie voire de la Chine." 

Et citant le Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), un groupe de réflexion basé à Washington, le site ajoute : "  l'Iran possède des milliers de missiles de plus d'une douzaine de types différents. L’année dernière, la force armée élite iranienne (CGRI) a abattu, par un seul missile sol-air, un Global Hawk, un drone de surveillance ultra sophistiqué de la Marine américaine, volant à haute altitude. Ce qu'on a vu ces derniers jours de Bavar-373 prouve que ce système développé localement, aurait les capacités égales ou supérieures à celles du S-300 russe ou du Patriot américain. Le S-300, l'Iran en dispose actuellement de 32 unités fournies par Moscou depuis 2016. Vu les capacités iraniennes à optimiser toute forme d'armes, le S-300 "iranisé" pourrait être encore plus fort que la version russe. La version russe peut engager simultanément jusqu'à 36 avions dans une distance loin de 120 milles en utilisant un mélange de missiles à longue et moyenne portée. À cet arsenal ajoutons d'autres pièces purement iraniennes, le fameux Khordad-3 qui a détruit un RQ-4 américain par le tir d'un seul missile, supposé être un Sayyad-2C

Tout ceci risque de remettre en cause la supériorité aérienne américaine dans le golfe Persique. Et Israël n'échappe évidemment pas à ce risque. C'est un défi de taille que l'Iran lance donc aux F-22, aux bombardiers B-2 et même aux F-35 américains, surtout que les avions américains n'ont jamais rencontrés des missiles antimissiles en situation de combat et que la Russie suit bien de près ces évolutions".

Récemment, l'ambassadeur de Russie en Iran a déclaré que Moscou n'aurait aucun problème à vendre à Téhéran un système de défense aérienne avancé lorsque l'embargo des Nations unies sur les armes aurait expiré. Levan Dzhagaryan a écarté la menace de sanctions américaines et a déclaré que la Russie était prête à examiner toute demande d'achat d’armes de la République islamique d’Iran. « Comme vous le savez, nous avons fourni à l'Iran des S-300. La Russie n'a aucun problème pour livrer le S-400 à l'Iran comme elle n'en a eu aucun avant non plus », a déclaré l'ambassadeur russe.

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"Cela pourrait changer tout le jeu au Moyen-Orient pour les alliés des États-Unis, en particulier pour Israël d'autant plus que les nouvelles variantes de S-400 utiliseraient une nouvelle génération de processeurs numériques, de réseaux informatiques et de détection de fréquence radar. D'ailleurs, la Russie aurait déjà commencé à transmettre les informations de ses stations radar et de ses systèmes de défense aérienne à l'armée iranienne".

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV