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Le Hezbollah s'oppose à la mise à exécution de toutes les conditions du FMI

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah. (Photo d'archives)

Le Hezbollah s'oppose à la mise en application de toutes les conditions du Fonds monétaire international.

Si le Hezbollah a annoncé ne poser aucun obstacle à la formation du gouvernement, il a pourtant prévenu que toutes les conditions du Fonds monétaire international (FMI) ne pouvaient pas être acceptées tout comme le demande Saad Hariri.

L’ambiance politique actuelle au Liban est selon le journal libanais Al-Akhbar en faveur de l’ancien Premier ministre Saad Hariri. Bien que les opposants de Hariri ne lui aient toujours pas trouvé de substitut, cela ne signifie pas pour autant que le processus de formation du gouvernement puisse se dérouler facilement puisque le président libanais, Michel Aoun ne permettra jamais l'échec de Jebran Bassil, chef du Courant patriotique libre (CPL) tout comme le Hezbollah ne permettra pas à Saad Hariri d’exécuter tous ses plans pour la formation du gouvernement.

Saad Hariri sera en principe chargé, jeudi, par le Parlement de former le gouvernement alors que ses opposants souhaitent pouvoir changer les conditions en l'espace des quelques jours qui leur reste. Le Courant patriotique libre, parmi d’autres, reste sur sa position et annonce qu’il ne présentera jamais Hariri comme candidat au poste de Premier ministre.

Nonobstant, le Hezbollah estime que pour empêcher une répétition de l’expérience du gouvernement de Hassan Diab qui n’a pas pu obtenir ni le soutien intérieur ni celui de l’extérieur, l’accord avec Saad Hariri serait la meilleure option. Cela signifie qu’au cours des consultations au sein du Parlement, le Hezbollah présentera Hariri comme son candidat. Hariri, lui-même, sait bien que le Hezbollah ne mettrait aucun obstacle devant ses choix pour la formation du gouvernement.

Les témoignages disent pourtant que le processus des consultations ne se déroulerait pas si facilement. Le président libanais, Michel Aoun qui dispose de hautes prérogatives dans la formation du gouvernement, essayera de compenser l’absence du CPL aux consultations et même si ce courant avait décidé de ne pas participer au gouvernement, Jebran Bassil sera, sans doute, celui qui aurait un rôle important dans le choix des ministres chrétiens.

Un point important qui mérite entre temps réflexion c’est qu’aucun accord n’a été obtenu pour la composition du futur cabinet. Hariri a demandé à toutes les parties politiques libanaises de lui demander une entière liberté pour la mise en exécution des programmes du FMI, en disant que cela était la dernière occasion pour sauver le Liban. Il demanderait ainsi à toutes les parties concernées de s’engager à l’initiative de la France et la mise en exergue des plans et programmes du FMI.   

Et le journal Al-Akhbar conclut : « Personne n’est contre l’exécution de l’initiative française mais 10% des décideurs rejettent, comme Mohammad Raad, chef du Bloc de fidélité à la Résistance l’avait dit au sein du Parlement, les élections législatives anticipées de même que certaines conditions du FMI, deux choses que Saad Hariri demande exactement. Quoi qu’il en soit, Hariri ne recevra pas du Hezbollah la réponse qu’il souhaitait : un plein engagement envers toutes les conditions du FMI. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV