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Coup de la Résistance : l’annulation du contrat entre Bagdad et Ankara au profit de Moscou

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les présidents Recep Tayyip Erdogan (à gauche) et Vladimir Poutine lors d'une rencontre à Moscou. ©Reuters/Archives

Moins d’une semaine après la rencontre entre l’ambassadeur russe à Bagdad et le Premier ministre irakien suivi par la rupture par Bagdad d’un contrat avec le groupe dirigé par Türkiye Petrolleri Anonim Ortakligi, le groupe gazier russe Gazprom semble pouvoir obtenir prochainement jusqu’à 51% du projet d’exploitation du champ de gaz irakien Mansuriya.

La percée russe en Mésopotamie? Les autorités irakiennes ont rompu un contrat avec un groupe mené par la société publique turque Türkiye Petrolleri Anonim Ortakligi (TPAO) qui portait sur l’exploitation du champ gazier Mansuriya, a annoncé le ministre irakien du Pétrole, Ihsan Abdul Jabbar, sans expliquer les raisons de la rupture du contrat, a écrit le Réseau International samedi 17 octobre. Fin 2019, son prédécesseur au poste de ministre du Pétrole, Thamer al-Ghadban, avait indiqué que le groupe russe GazpromNeft, filiale de Gazprom, pourraient se voir confier jusqu’à 51% du projet d’exploitation du champ Mansuriya, selon les médias.

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M.el-Ghadban avait alors précisé que la part finale de GazpromNeft dépendrait de sa décision d’entrer dans le projet au sein d’un consortium ou tout seul. Selon GazpromNeft Razvitie, les autorités irakiennes devraient s’exprimer sur leur choix d’ici la fin de 2020.

Champ gazier Mansuriya

Le champ de gaz irakien Mansuriya est situé à la frontière avec l’Iran, ce qui tombe bien et renforce les rumeurs comme quoi la Résistance y est pour quelque chose. S'agit-il d'un scénario à la libanaise qui est sur le point de se produire, un Liban dont le bloc 9 offshor a mobilisé la participation du Russe Novatech?  Les réserves du champ irakien sont évaluées à 130 milliards de mètres cubes. La réalisation du contrat précédent, signé en 2010, a été interrompue par TPAO en 2014 pour des raisons de sécurité sur fond de combats contre Daech. 

À présent, l’Irak compte trouver un partenaire qui offrirait les meilleures solutions techniques pour l’exploitation de Mansuriya. Les autorités du pays auraient pu choisir entre les sociétés déjà présentes dans la région comme ExxonMobil, Shell, BP, Eni, Total, CNOOC, CNPC, Korea Gas Corp (KOGAS), Inpex ou Itochu. D’ailleurs, des analystes estiment que les opérateurs européens ne manifesteront pas d’intérêt pour ce projet en raison de risques militaires et politiques, note le journal russe Kommersant.

La nouvelle intervient peu de temps après la rencontre du jeudi 15 octobre entre l’ambassadeur russe à Bagdad et le Premier ministre irakien, au cours de laquelle les deux parties ont discuté de l’augmentation des coopérations bilatérales entre l’Irak et la Russie dans les domaines politique, économique et sécuritaire.

« Lors de la rencontre, Maxim Maximov, ambassadeur de Russie à Bagdad, a félicité et remercié Mustafa al-Kazemi pour son succès à diriger le gouvernement et à relever ses différents défis », a indiqué le communiqué publié par le bureau du Premier ministre irakien.

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Selon le communiqué, la situation régionale et les moyens de coopérations conjointes pour parvenir à la stabiliser la région, ont également été abordés lors de la rencontre.

GazpromNeft en Irak

Le groupe GazpromNeft est déjà présent en Irak où il exploite le gisement pétrolier de Badra, dans l’est du pays. Aux termes de l’accord signé en 2010, sa part s’élève à 30% du projet, alors que le coréen KOGAS détient 22,5%, le malaisien Petronas 15% et le turc TPAO 7,5%, tandis que le gouvernement irakien en possède 25%. Le contrat court sur 20 ans et pourra être prolongé de cinq ans, selon un communiqué de GazpromNeft. Ce contrat irakien est important alors même que la Turquie vient d'ouvrir un nouveau front au Haut-Karabakh à la fois contre la Russie mais aussi contre la Chine et l'Iran et ce à l'instigation des Américains et des Israéliens. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV