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Riposte russe à la tentative US/OTAN/Israël de briser la DCA russe en Syrie occidentale?

Un hélicoptère russe lors d’une opération en Syrie. (Photo d’archives)

Deux semaines de combats pour que les présidents arménien et azerbaïdjanais débarquent, au premier coup de tête de Poutine, à Moscou et y conclure une trêve [même si elle reste approximative, NDLR] sans daigner même de se rappeler du Sultan turc et de ses aléas ! Pour avoir échoué à s'imposer au Caucase Sud, Erdogan a effectivement échoué surtout quand on pense que ce 3e front anti-russe, la Turquie l'a ouvert sur l'ordre de l'axe US/OTAN/Israël et après celui d'Idlib et de la Libye. Selon des sources bien informées, le vrai gagnant reste la Russie qui tout en faisant une réelle démonstration de force contre Bakou a réussi à contrer la "dérive occidentalisante" du président arménien Nikol Pachinian qui arrivé au pouvoir, avait cru bon d'exclure les pro-Moscou de la scène politique arménienne.

Idem pour Israël qui à l'heure qu'il est, est accusé de complicité au génocide au Haut-Karabakh et en Arménie qui venait juste d'ouvrir son ambassade à Tel-Aviv. Mais tout ceci n'est que la pointe de l'iceberg. Une série d'explosions a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi à Idlib sans que la Russie se livre à des frappes aériennes. La localité abritait un camp d'entraînement des terroristes pro-Ankara qui partaient pour le Haut-Karabakh. De grands stocks d'armes sont partis en fumée poussant certaines sources à spéculer sur l'origine des attaques: Drones russes? Peu probable puisque la Russie n'a jamais trop eu recours aux drones en Syrie. Un ciblage à l'EMP en riposte aux incendies de forêt très larges qui ravagent la côte ouest-syrienne en ce moment et dont l'objectif consiste visiblement à pousser la Russie à se retirer de ses bases aériennes voire navales? Possible. 

Après tout, depuis le 4 août et la double déflagration qui a frappé le port de Beyrouth, les Russes passent pour la partie la mieux placée pour être au courant des manœuvres US/OTAN en Syrie et au Liban. Des explosions ont ainsi eu lieu dans des camps d'entraînement des terroristes à Idlib, lesquels s’apprêteraient à intervenir dans la guerre du Haut-Karabakh. Selon le site web militaire Avia.pro, l'opération dont l'origine reste inconnue, a visé un atelier de fabrication d’armes des terroristes qui s'apprêtaient à se rendre au Haut-Karabakh. Le bilan des pertes serait lourd. 

Sur la vidéo présentée par le site, aucune trace des avions russes au point que les experts ont relancé l'hypothèse d'une attaque au drone. Mais vu l'habitude des terroristes pro-Ankara à manier les drones depuis le temps qu'ils les utilisent pour cibler la base aérienne de Hmeimim, l'hypothèse ne ratisse pas large. Quant au ministère russe de la Défense, il a choisi de ne pas réagir, grossissant encore le doute.

Le village de Maaret al-Ikhwan, situé dans la province syrienne d'Idlib, fait partie de l’une des zones depuis où les terroristes sont recrutés et formés par la Turquie pour être dépêchés au Haut-Karabakh en Azerbaïdjan. Al-Mayadeen rapporte qu’un dépôt de munitions appartenant aux terroristes de Tahrir al-Cham, dans la périphérie de la cité de Maara al-Ikhwan, non loin d’Idlib, a explosé. Plusieurs puissantes explosions ont résonné le dimanche 11 octobre, dans la soirée, dans la région de Harbnoush, au nord-ouest de la ville de Maarrat Misrin de la banlieue Nord d'Idlib. Des explosions successives qui se sont enchaînées, un peu comme les explosions de Beyrouth. 

Toujours est-il que la Syrie fait désormais partie du conflit du Haut-Karabakh, écrit le quotidien russe Kommersant. L’opposition syrienne a déplacé ses mercenaires syriens au Karabakh à l’aide de la Turquie par crainte d’une opération militaire russe à Idlib.

Après la Syrie et la Libye et l'escalade des tensions à Idlib, la Turquie est entrée dans une confrontation avec la Russie dans une nouvelle région. La Syrie fait partie, malgré elle, du conflit du Haut-Karabakh en raison de la conspiration tramée par Ankara.

Dans le même temps, les médias arabes diffusent des informations sur l'annonce par les rebelles syriens d'un état d'alerte à Idlib et dans la région d'Alep. Ils auraient reçu des informations des services de renseignement militaires turcs selon lesquels la Russie avait l'intention de lancer les opérations dans l'une de ces zones. Selon certains rapports, l’armée syrienne a également envoyé des renforts à Idlib pour lancer une nouvelle opération. Les rebelles syriens ont donc gagné le Caucase à l'aide de la Turquie, craignant que la Russie ne donne son feu vert à des opérations militaires à Idlib. Compte tenu de la politique de la Turquie à l'égard de la Libye et de la République d'Azerbaïdjan, il va dans l’intérêt de Moscou d'utiliser le début des opérations militaires dans le nord de la Syrie comme un outil pour faire pression sur la Turquie », précise le journal qui ajoute : 

La Russie et la Turquie ont encore de sérieuses divergences sur Idlib. Moscou s'attend à ce qu’Ankara respecte ses engagements de mars pour faire la distinction entre les terroristes et les opposants modérés. Des sources turques ont déclaré à RIA Novosti que lors des dernières consultations russo-turques sur Idlib, tenues à la mi-septembre, les représentants des départements militaires des deux pays ne sont pas parvenus à un accord : la Turquie n'a pas accepté de quitter les points de contrôle situés dans les territoires contrôlés par l'armée syrienne. Elle n’a pas accepté par ailleurs de réduire le nombre de ses forces dans la région. Moscou a aussi refusé de transférer ses forces des villes de Tall Rifaat et Manbij dans le nord de la Syrie sous contrôle turc.

La faiblesse de la stratégie turque est qu'Ankara n'a pas encore développé de formule politique qui lui permettrait de rester dans le territoire syrien : la Turquie a démontré en février-mars qu'elle est prête à intensifier ses opérations pour protéger ses intérêts. Mais les accords avec Moscou doivent être respectés, et ils se résument au fait qu'un certain nombre de régions du sud de l'autoroute M-4 traversant Idlib devraient passer sous le contrôle des troupes syriennes », a déclaré à Kommersant Anton Mardasov, un expert de l'American Middle East Institute.

La Turquie a démenti l'envoi de mercenaires pour combattre les forces du Haut-Karabakh, mais Ankara ne cache pas son soutien total à Bakou. Et puis il y a des images qui montrent les terroristes agir au sud du Caucase. Et que dire du président turc Recep Tayyip Erdogan qui a déclaré dans un discours à Konya que « l'Azerbaïdjan a jusqu'à présent été en mesure de libérer de vastes zones et j'espère qu'elle continuera sa lutte jusqu'à ce qu'elle récupère tous ses territoires dans le Haut-Karabakh », ajoute le journal qui voit à travers le feu de forêt géant qui ravage la côte ouest-syrienne au risque de pousser les "soldats russes à quitter leurs bases en Syrie", un "agissement otanien de la Turquie". Alors les explosions d'hier soir à Idlib, une riposte russe? 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV