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Une offensive terrestre syrienne contre Israël, en vue?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président syrien, Bachar Assad. (Archives)

Les sources d'information font état du retour imminent des milliers de réfugiés palestiniens au camp de Yarmouk, à quelques kilomètres de la capitale, Damas. L'information a été rapportée par les combattants Palestinians du FPLP qui disent en avoir été informés par le gouvernement syrien. Le camp, occupé par les daechistes, a été libéré par l'armée syrienne et ses alliés de la Résistance en 2017. Pour de nombreux analystes, ce retour promis des milliers de palestiniens à Yarmouk est à metre en rapport avec la récente visite du chef du bureau politique du Hamas au camp des réfugiés palestiniens d'Ein al-Hilwah au sud de Beyrouth et à la feuille de route libano-syro-palestinienne contre Israël, plan visant à libérer le terres arabes des mains de l'occupant sioniste, alors que l'entité israélienne traverse l'une des périodes les plus noire de son histoire et que même les pétrodollars golfiens injectés dans son économie moribonde ne pourront le sauver.

A Yarmouk comme à Ein al-Hilwah, la Résistance projette-t-elle la formation d'une armée pour la libération du Golan occupé avec en toile de fond une vaste offensive terrestre contre les colonies du Nord sioniste, désormais en quasi déconnexion avec le reste de l'entité? Les propos du président Assad, interviewé par Sputnik le laisse penser. 

 Lors d’une interview accordé ce jeudi 8 octobre à Sputnik, le président syrien Bachar Assad a réaffirmé que la guerre en Syrie se poursuivra jusqu'à ce que chaque pouce du territoire national soit libéré des mains des terroristes, car à ses yeux, la guerre "n'est pas encore finie": 

« Non, la guerre n'est certainement pas finie. Tant que des terroristes occupent certaines régions de notre pays et commettent toute sorte de crimes, d’assassinats, ce n'est pas fini, et je pense que leurs protecteurs et sponsors veulent que cela continue pendant longtemps. C'est ce que nous croyons », a affirmé le président syrien, dans une claire allusion aux Etats-Unis et à Israël.

Le président syrien a cité ensuite l'entrée de la Russie dans la guerre comme l'un des trois tournants clés, avec la première libération des terres des mains des terroristes du Front al-Nosra en 2013 à l'aide du Hezbollah et de l'axe de la Résistance, puis l'émergence de Daech avec le soutien des États-Unis et leur prise ultérieure de domaines importants en 2014 pour évoquer ensuite la question de "normalisation" des liens avec le régime sioniste qui occupe des pans entiers du territoire syrien. En effet, en 2010 cette question avait déjà été évqouée par le Qatar frériste et Damas l'avait alors rejeté, Israël étant une puissance d'occupation. Après 10 and de guerre, et des milliers de frappes israéliennes contre le territoire syrien et surtout son soutien continue aux terroristes, Assad va-t-il changer son fusil d'épaule? 

 

« Notre position est très claire depuis le début des pourparlers de paix dans les années 90, c'est-à-dire il y a près de trois décennies, lorsque nous avons dit que la paix pour la Syrie était liée aux droits. Notre droit est notre terre. Nous ne pouvons avoir des relations normales avec Israël que lorsque nous regagnons notre terre. La question est très simple. Des pourparlers avec Israël ne seraient possibles  que "quand Israël sera prêt, à restituer la terre syrienne occupée. Mais ce n'est pas le cas et il n'a jamais été prêt. Nous n'avons vu aucun responsable du régime israélien prêt à faire un pas vers la paix. Par conséquent, en théorie oui, mais en pratique. Jusqu'à présent, la réponse est non », a t il dit.

 

Certains observateurs voient à travers ces propos une claire mise en garde contre Israël qui se voit désormais heurté de plein fouet à l'apparition dans le pays syrien des élément de la DCA made in Iran, livrés à l'armée syrienne dans la foulée de l'accord militaire signé en juin lors de la visite du chef de l'état-major iranien, le général Bagheri à Damas. Ces éléments dont les batteries de missiles Khordad-3 surnommé "tueur de Global Hawk" ont d'ailleurs poussé Israël à éviter la zone de leur emplacement qui se trouve sur la frontière syro-sud libanais et s'orienter vers le sud de la Syrie, à savoir al-Tanf, là où les USA détiennent encore une base militaire. Toujours selon ces observateurs, la décision du président Assad de rapatrier les réfugiés palestiniens à Yarmouk, prise simultanément à une mobilisation des combattants palestiniens issus du camp libanais d'Ein el-Hilwah pousse plutôt vers une action militaire anti-israélienne coordonnée. 

Surtout qu'à Sputnik, le président Assad a insist" sur la nécessité du retrait des USA et de la Turquie de la Syrie. Le président syrien a souligné que si les États-Unis et la Turquie ne quittent pas la Syrie le peuple syrien lancera une Intifada.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV