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L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
Tchad : 1 000 soldats envoyés dans la zone des trois frontières
Le Tchad est bien décidé à ne plus laisser la zone des trois frontières, très convoitée par les terroristes à la solde occidentale, entre les mains de ceux qui prônent un démembrement.
Le Tchad va mobiliser prochainement un deuxième contingent militaire d’environ 1 000 hommes pour renforcer l’action de la force conjointe du G5 Sahel. Les militaires tchadiens seront déployés dans les régions des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. L’envoi de ce contingent était attendu depuis l’année dernière, mais il avait été retardé officiellement en raison de l’engagement du pays au lac Tchad contre Boko Haram.
Le ministre tchadien des Affaires étrangères a confirmé le déploiement de ce contingent militaire de 1 000 hommes, tout en ajoutant que : « Pris individuellement, aucun de nos États ne peut vaincre le terrorisme, c’est pourquoi le Tchad est convaincu que la mutualisation de nos efforts reste la seule option pour combattre le terrorisme dans notre espace communautaire. »
Les États du Sahel ont très bien compris qu’ils ne devaient rien attendre des troupes d’occupation occidentales pour ramener la sécurité dans la région. Ce qui fait que le Tchad, comme le Burkina Faso, prend les choses en main.
En effet, il y a quelques jours, les opérations des Forces armées burkinabè ont permis de démanteler une base terroriste, dans les environs de Lanfiera dans le Sourou.
Un sous-officier du service des eaux et forêts nigérien, pris en otage depuis mars 2020, a également été libéré grâce à une offensive menée le 29 septembre 2020 dans la Tapoa.
À noter que des actions ont été menées pour sécuriser des axes routiers pour permettre le déplacement des biens et des personnes dans la région du Nord.
Sur le plan social, des gestes ont été posés au profit des orphelins des soldats tombés au front. Ainsi, une opération de collecte de fonds réalisée par les épouses des officiers des forces armées nationales a permis d’acquérir 400 kits scolaires.
Par ailleurs, selon les informations de l’armée, un particulier a offert 100 parcelles à 100 familles de soldats tombés au front.
Une victoire pour l’armée doublée d’un énorme soutien de la part de la population. Le Burkina Faso continue de mener son bonhomme de chemin vers la sécurisation du pays et sans l’aide des forces étrangères. Un exemple qui pourrait très bien avoir un effet domino.
Pour le moment, le Mali est en très mauvaise phase, vu l’arrivée de l’émissaire américain Peter Pham qui annonce donc une probable entrée prochaine des militaires US au Mali.
Le Tchad a décidé, malgré qu’il soit obligé de préserver ses frontières notamment avec la Libye et le Nigéria, a tout de même décidé d’envoyer ce contingent dans la zone dite des trois frontières, qui comprend le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Si les pays du Sahel pouvaient s’unir, en mettant de côté les pseudo aide de l’Occident, ils montreraient leur efficacité et prouveraient au monde que les armées africaines peuvent et sont même beaucoup plus efficaces que les armées occidentales pour l’éradication du terrorisme. Barkhane a de moins en moins sa place dans cette région de l’Afrique de l’Ouest.
Mali : les USA veulent maintenant étouffer les FAMAs
Au Mali, après avoir fait pression sur le gouvernement de transition malien pour relâcher une centaine de terroristes affiliés à al-Qaïda, les États-Unis qui avaient déjà suspendu l’aide militaire au moment ou le coup d’État du 18 août a eu lieu, continuent de couper cette assistance militaire jusqu’à la mise en place d’un gouvernement issu d’élections. En d’autres termes, aucune aide ne sera attribuée à l’armée malienne durant les 18 mois à venir.
Un coup bien tordu qui commence sérieusement à éveiller la crainte des pays voisins, mais surtout de l’Algérie. Et pour cause, l’arrivée de l’émissaire américain Peter Pham au Mali, et celle du secrétaire à la Défense Mark Esper en Algérie n’étaient pas anodines, car elles précèdent la libération de ces terroristes, relâcher ensuite dans les zones stratégiques du centre et du nord du Mali. Ce qui pourrait éventuellement montrer une alliance entre ces groupes terroristes et l’arrivée des militaires américains au Mali.
La suspension de l’aide militaire américaine est une manœuvre pour continuer ce que la France a toujours fait, à savoir, affaiblir les Forces armées maliennes pour les empêcher d’attaquer les groupes terroristes dans le pays, mais surtout, la fameuse zone des trois frontières, Mali, Niger et Burkina Faso.
Cette zone était déjà très convoitée par le Quai d’Orsay. Mais, vu que les armées du Sahel ainsi que les populations sahéliennes ont toujours mis en échec les plans de démembrement de la France, c’est maintenant Washington qui a décidé de reprendre la main pour mettre en place rapidement ce processus.
Il est vrai que les États-Unis sont beaucoup plus dangereux que la France, car ils disposent de plus de moyens. Mais les Occidentaux n’ont jamais réussi à diviser les populations ouest-africaines après leur indépendance.
La libération de ces centaines de terroristes aurait dû provoquer un tollé au niveau international, mais personne n’a montré la moindre indignation. Libérer des terroristes affiliés à al-Qaïda et les réinsérer dans le Mali, ne veut seulement dire qu’une chose : c’est qu’une alliance doit se mettre en place entre Américains et terroristes pour décider de la division du Mali.
Malgré les nombreuses tentatives occidentales, les populations du Sahel ont toujours montré leur union, et si la France s’est retrouvée dans un bourbier dans cette partie de l’Afrique, les États-Unis n’arriveront pas non plus à faire face à l’union de la population.
Les Maliens veulent et doivent impérativement se reprendre en main et ne faire confiance à aucun pays occidental qui ne cherche qu’à assouvir ses intérêts, en écrasant les populations sahéliennes.
Côte d’Ivoire : divergence entre Macron et Le Drian
En Côte d’Ivoire, visiblement il y aurait des divergences d’opinions qui apparaissent au sein de l’Élysée. D’un côté, le président français, Emmanuel Macron, a l’air d’avoir entièrement lâché le président ivoirien Alassane Ouattara, mais ce n’est pas vraiment le cas du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
Ce mercredi 7 octobre, Le Drian a fait des déclarations étonnantes devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Il a déclaré : « Il y a un processus démocratique, je ne suis pas chargé d’apprécier la nouvelle Constitution. Ce serait de l’ingérence. En raison du décès du Premier ministre Coulibaly, très proche de l’élection présidentielle, le président Ouattara a estimé devoir se représenter, c’est son libre choix. Notre souci c’est de faire en sorte que les élections se déroulent dans l’impartialité et un climat apaisé, c’est en tout cas ce que nous demandons à nos collaborateurs a expliqué celui qui avait accouru à Abidjan après la soudaine disparition du candidat du RHDP qui obligera Alassane Ouattara à répondre favorablement à l’appel de son parti pour assurer sa continuité au pouvoir et s’atteler.
Lorsque le président ivoirien Alassane Ouattara avait déclaré qu’il ne se représenterait pas aux élections pour un troisième mandat, le président Macron s’était empressé de saluer cette décision. Décision qui a changé, suite à la mort du Premier ministre Coulibaly. Ce qui fait qu’Emmanuel Macron n’a plus émis son avis sur la question.
Le ministre français des Affaires étrangères était tout de même assez culotté de montrer un désintérêt concernant le changement de la Constitution ivoirienne et la candidature du président Ouattara. Sachant que la Côte d’Ivoire reste un pays stratégiquement important pour la France tant bien au niveau économique que géopolitique.
Cette divergence de point de vue entre le président Macron et le ministre Jean-Yves Le Drian pourrait se répercuter sur la Côte d’Ivoire. En effet, le président Macron à l’air d’avoir laissé tomber son homologue ivoirien. Dernièrement, La DGSE a mis en place une enquête concernant les détournements de fonds effectuer par l’entourage de Ouattara. Un silence d’autant plus curieux concernant aussi la candidature du président guinéen Alpha Condé.
Alors, quel est réellement le plan du président Emmanuel Macron concernant ces pays ? Et que prépare-t-il réellement ? Veut-il s’effacer pour se cacher derrière la CEDEAO, qui est quant à elle sous le contrôle des États-Unis ? Ou alors compte-t-il entièrement laisser les États-Unis reprendre la main en Afrique de l’Ouest ?
La France perd pied en Afrique et Le Drian tente de garder cette main française pour ne pas la laisser entièrement aux mains des États-Unis. C’est ce qu’elle a tenté en RDC, ce qui s’est finalement montré être un échec.
Donc, c’est Le Drian qui essaye de limiter la casse alors que le président Macron a l’air plutôt serein et tente plutôt de s’implanter en Afrique de l’Est et du Sud afin de continuer à piller les ressources naturelles sans plus trop se soucier de l’aspect géopolitique de la situation en Afrique de l’Ouest.
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