TV
Infos   /   A La Une   /   Iran   /   Amériques   /   L’INFO EN CONTINU

Maduro l'annonce: Cuba et Nicaragua rallient le corridor maritime contre les sanctions US

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le pétrolier "Forest" battant pavillon iranien entre dans les eaux vénézuéliennes. (Photo via Bloombreg)

Signe que le corridor maritime anti sanctions fonctionne à merveille, le pétrolier « Forest » battant pavillon iranien et transportant du combustible, est entré le lundi 28 septembre, dans les eaux vénézuéliennes sans que les États-Unis n'osent lever le petit doigt.

Le premier pétrolier de la troisième cargaison de pétroliers iraniens transportant du combustible, est arrivé, tôt lundi, au Venezuela. Selon les données de suivi des pétroliers, il s’est dirigé vers le port de la raffinerie d'El Palito. C’est l’un des trois navires transportant des centaines de milliers de barils de carburant à destination du Venezuela.

La coalition anti sanctions Iran-Venezuela-Syrie tend à s’élargir. Le président vénézuélien, Nicolas Maduro a, encore une fois, dénoncé « les sanctions illégales américaines imposées contre les pays tels que l’Iran, le Cuba, le Nicaragua, le Venezuela, la Syrie et d’autres pays amis et frères du monde » auxquels il reconnaît le droit à l’autodétermination et à la paix et la sécurité : « Nous nous tenons ici, forts de notre dignité historique et prêts à tout nouveau défi pour enregistrer une nouvelle victoire ».

« Nous, en tant que peuple libre et indépendant, nous exigeons la fin du blocus et de l’intimidation criminelle qui menacent le progrès de cette nation », a posté sur son compte Twitter le président vénézuélien.

Maduro avait déjà défendu, lors de la 75ème Assemblée générale des Nations unies, le droit des nations faisant l’objet d’intimidations de la part des États-Unis, à la souveraineté et à l’indépendance ; il a considéré ce pays comme la plus grande menace pour la paix mondiale et demandé la fin de ses mesures unilatérales.

Lire aussi: Corridor maritime golfe Persique-Caraïbes : la Syrie appelle à créer un front uni Iran-Venezuela-Cuba-Syrie

Il est vrai que les États-Unis ont recours à tous leurs moyens et outils pour renverser le gouvernement de Maduro et contrer le rapprochement Iran-Venezuela autrement dit une alliance Venezuela-Résistance.

L’administration Trump a réimposé la semaine dernière les sanctions contre le ministère iranien et le président vénézuélien, en la personne, pour son soutien aux programmes d’armements de la République islamique. L’analyste des questions politiques et membre de l’Institut des relations internationales de l’Iran, Mani Mehrabi est revenu lors d’une interview avec Sputnik, sur les raisons de l’échec américain pour faire aligner la Communauté mondiale à sa politique anti-iranienne :

« Au premier regard et apparemment, les États-Unis bénéficient de divers alliés économiques, politiques et militaires au niveau international mais en pratique, l’on est témoin d’une véritable guerre d’intérêts entre la Maison Blanche et nombre de pays. Ces divergences et confrontations ont commencé, surtout, après le retrait unilatéral en mai 2018, des USA du Plan global d’action conjoint (PGAC), alors que le reste des signataires de l’accord nucléaire, signé en 2015, sont restés engagés. Même la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne ont annoncé, dans un communiqué conjoint, que leur position vis-à-vis de la démarche américaine concernant la résolution 2231, a été évoquée et expliquée au président du Conseil de sécurité et à tous ses membres, que les États-Unis n’étaient plus membre du PGAC et qu’ils ne soutenaient pas la décision américaine et restaient engagés envers ce plan.

Et c’est justement cela, poursuit l’analyste, qui a discrédité les États-Unis pour pouvoir convaincre les autres pays du monde à suivre leurs politiques et positions. Ceci dit, les USA ne disposent que de deux outils pour faire pression sur les gouvernements « hostiles » : sanctions et changement de régime ».

Et M. Mehrabi d’ajouter : « Il est clair que les instruments de la politique étrangère des États-Unis sont vraiment inefficaces ; ces deux instruments ont été déjà utilisés vis-à-vis de Nicolas Maduro sans pouvoir pour autant fonctionner. D’une part, les Américains ont essayé de changer le régime en avançant et soutenant Juan Guaido, tentative échouée scandaleusement et de l’autre, ils ont sanctionné le Venezuela, cela n’étant pas non plus en mesure de faire plier ce pays de l’Amérique latine.

 

L’Iran et le Venezuela ont foulé aux pieds, au printemps et en été dernier, les sanctions américaines, et cela en donnant l’essor à leurs coopérations dans les domaines de l’énergie et du commerce.

En mai 2020, Téhéran a envoyé cinq pétroliers transportant 1,53 million de barils d’essence au Venezuela pour subvenir aux besoins en carburant de ce pays et résoudre la crise économique. En juin aussi un autre pétrolier a été envoyé à destination de ce pays.

Le 13 septembre, Bloomberg a annoncé que le pétrolier iranien qui avait éteint le 7 août ses détecteurs, était arrivé au port de José du Venezuela, le 12 septembre transportant 2 millions de barils de condensats gaziers du Pars sud.

Et parallèlement, le Venezuela s’est servi, le 20 mai, du superpétrolier Ayakucho battant pavillon russe, qu’il a rebaptisé Maksim Gorky pour faire face aux sanctions américaines. La Maison Blanche avait sanctionné ce pétrolier et 12 personnes de son équipage en février 2019, dans le but de renverser le gouvernement de Maduro.

Il n’y a pas de fin, semble-t-il, aux échecs US face au Venezuela qui fait désormais partie de l’axe de la Résistance… »

 

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV