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Le "périmètre de sécurité" de la Ve flotte US à Bahreïn prend l'eau, le "Zolfaqar Bassir" sort des limbes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'impact du missile balistique antinavire Khalij Fars, exercice naval 2017/Tasnim

"Zolfaqar Bassir" est le nom que les 1333 marines US à bord de l'USS Nimitz et son escorte devront retenir car le Jour J, ils en auraient besoin. Pour la quatrième fois consécutive depuis le début de l'année 2020, la flotte de guerre US dans le golfe Persique placée sous commandement du mini-royaume de Bahreïn, a lancé un exercice naval, histoire de dire que l'Amérique qui vient de pousser les "Golfiens" à révéler au grand jour leurs liens contre-nature avec l'entité sioniste, est là à veiller les forces iraniennes, et à "assurer" comme elle le dit sans honte" la sécurité du transit maritime dans le détroit d'Hormuz". 

L'exercice a succédé de peu "Zolfaqar-99" des forces navales iraniennes pendant lequel l'Iran a procédé au tir en immersion d'un missile de croisière antinavire Jask-2 à partir de sa sous-marin furtif Ghadir. Mais visiblement le message à l'adresse des Yankee a du mal à passer.

Le missile Zolfaqar Bassir./Tasnim
L'ogive du missile Zolfaqar Bassir/Tasnim 

D'où ce dévoilement en cette semaine consacrée à la Défense nationale, semaine où l'Iran célèbre la mémoire de tous ses soldats tombés en guerre imposée à l'Iran par l'axe US/Israël via Saddam. Le samedi 27 septembre, le CGRI a sorti un nouveau  missile balistique « Zolfaqar Bassir », de la même gamme que le missile « Khalij-e-Fars ». C'est un engin de balistique, équipé d'une ogive de recherche optique (ce qui le rend aussi précis que des coûteux missiles de croisière, NDLR),  et d’une portée de plus de 700 kilomètres soit double que la portée de "Khalij-e-Fars" ou de "Hormuz", d'autres supers missiles antinavires iraniens. 

Mais les marines US devront bien se souvenir de Zolfaqar ( ce nom récurrent a une portée symbolique pour l'Iran puisqu'il est le nom de l'épée du premier imam des Chiites, Ali béni soit-il) pour plusieurs raisons:  C'est l'engin qui a déjà fait ses preuves sur le champ de bataille, deux des plus spectaculaires des opérations extraterritoriales iraniennes ces dernières années l'ayant impliqué : la première contre Daech en 2018 quand le CGRI a pris pour cible de 4 missiles Zolfaqar et de 2 missile Qiam le QG de Daech à Deir ez-Zor et le deuxième, quand ce même CGRI a frappé toujours avec autant de missiles et de proportion similaire, la base des commandants des terroristes sur l'est de l'Euphrate, dans l'un et l'autre cas, les engins ayant été tirés depuis le territoire iranien. 

Malgré sa propension à minorer la puissance de feu iranienne, la presse spécialisée US n'a pas pu se garder de reconnaître dans l'une et l'autre frappe "la précision" et "la capacité de destruction" d'un engin balistique qui de par sa célérité a privé la cible de toute possibilité de réagir. Ces deux "frappes" ont été les premières à avoir porté au grand jour "le hard power iranien" à quoi s'est ajoutée une troisième, celle visant en janvier Aïn al-Assad, ciblée elle aussi par des missiles balistiques iraniens qu'aucun satellite ni radar US et alliés, pourtant si nombreux dans le ciel de la région n'a su intercepter. 

Or "Zolfaqar Bassir" est de la même lignée : 700 kilomètres de portée pour un missile balistique antinavire, que les navires US qui ne partent jamais en mission seuls et qui se font toujours accompagner de corvettes, de lance-roquettes, de navires logistiques voire de sous-marins comme c'est le cas de l'USS Nimitz devront doubler leur distance par rapport aux côtes iraniennes. Cela veut dire aussi que les unités aéronavales, entendons les avions chargés de "frapper l'Iran", auront à faire un trajet plus long, ce qui revient à élargir les frais des opérations surtout qu'un seul porte-avions US coûterait quelque 6 milliards de dollars et ce sans compter les frais annuels de son entretien qui eux s'élèvent à 200 millions de dollars.

Mais si les Américains en général et le capitaine Samuel Paparo, commandant en chef de la Ve flotte décidaient un jour de ne pas respecter "le périmètre de sécurité" et de s'approcher des côtes iraniennes? La réponse est simple : il y aura d'abord des missiles balistiques antinavires qui seront tirés de leurs abris souterrains ou de leurs lanceurs mobiles étendus sur toute la côte. Ce sont des missiles à combustible solide, rapide à être tirés en moins d'une minute. Et puisque la côte sud de l'Iran est longue très longue et qu'elle abrite des dizaines de petites îles, ce serait des tirs dans toutes les directions, ce qui veut dire que les DCA à bord des unités aéronavales US seront vite saturés. Et dire que les missiles balistiques de haute précision iraniens ne coûtent pas si chers et qu'ils agissent en coordination avec les superbes drones iraniens.

Lire plus: Exercice Zulfaqar-99 : combats aériens inouïs, frappes de cibles terrestres et de surface

Le 18 septembre, le CGRI a publié des photos en gros plan du porte-avions de la marine américaine USS Nimitz ainsi que de ses autres navires de son groupe de frappe. Le groupement tactique aéronaval a traversé le détroit d'Hormuz pour se rendre dans le golfe Persique sans soupçonner un seul instant qu'il le fait sous surveillance des drones iraniens et surtout Mohajer-6.

S'adressant le mercredi 23 septembre à la presse, le contre-amiral Ali Reza Tangsiri, commandant de la marine du CGRI, a déconseillé aux Américains de jouer avec le feu en faisant part dans ses moindres détails de cette opération d'interception. Le Mohajer-6 avec ses 4 bombes intelligentes Qaëm avait merveilleusement détourné les radars de la flotte composée du porte-avions USS Nimitz , de deux destroyers avec les numéros d'identification 114 et 104, de croiseurs de combat 58 et 59, de deux frégates de patrouille avec les numéros d'identification 9 et 12, et d'une patrouille de garde-côte avec le code 1333…Il aurait pu ne pas se contenter d'une simple interception et d'une séance de photo anonyme et larguer par exemple quelques jolies bombes intelligentes sur la passerelle de commandement.  Le CGRI l'a déjà fait en juillet avec une réplique de l'USS Nimitz. Pas besoin de faire couler un éléphant blanc avec un orange. Il suffit de le faire saigner et d'en élargir les frais.... les marines s'en souviendraient jusqu'à la fin des temps...  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV