Une toute dernière information fait état d'une deuxième frappe au missile contre la plus grande base américaine au nord de Deir ez-Zor, à peine quelques heures après que les troupes US, ayant fui la base aérienne de Tajji au nord de Bagdad, ont débarqué sur la rive est de l'Euphrate via le passage d'al Waleed pour se diriger droit vers Deir ez-Zor avec dans leurs rangs une vingtaine d'officiers saoudiens qui devraient leur servir de médiateurs vu qu'il s'agit d'officiers de renseignements spécialisés dans des guerres psychologiques avec à leur actif des années d'expérience en Irak où ils n'ont cessé de provoquer les tribus sunnites contre les chiites".
Force est de constater que l'échec est plus que total : cette nouvelle attaque contre la plus grande base US à Deir ez Zor où les Yankees continuent à détourner le pétrole syrien, à l'aide de la Turquie, d’Israël et évidemment d'Aramco a impliqué comme la première attaque des missiles. Les tribus en sont désormais à ne pas seulement s'en prendre aux convois militaires US, mais à tout ce qui appartient de près ou de loin aux Américains. C'est un peu comme en Irak où rien que ces trois derniers jours, les convois militaires, l'ambassade US et les bases américaines ont subi 5 attaques à la roquette et missiles. Le CentCom et le Pentagone qui croient pouvoir, comme ils l'ont dit au Premier ministre irakien Kazemi lors de sa récente visite aux États-Unis, tenir encore 3 ans avant un "retrait" complet", voient-ils juste? Pour l'heure, les troupes US ont l'air des rats apeurés, sans cesse en déplacement entre la Syrie et l'Irak pour éviter des "missiles"! Mais il y a pire.
À Deir ez Zor l'axe US/Israel a tout fait ces derniers temps pour faire croire à une rivalité Iran-Russie qui irait tôt ou tard pousser l'armée syrienne à s'en retirer au grand bénéfice de l'occupation. Or c'est l'inverse qui s'est produit : la deuxième attaque contre la plus grande base US au nord de Deir ez-Zor samedi 29 août a été combinée à la liquidation de l'un des super- agents US et chefs des miliciens de FDS lequel a été éliminé par des "individus inconnus" à bord d'une moto. L'agent a été tué sous les yeux ahuris des Américains dans la localité Sweidan, située dans la banlieue orientale de Deir ez-Zor sans que ces derniers ou leurs amis "saoudiens" osent lever le petit doigt. En effet, les USA avaient trop compté sur leurs miliciens des FDS pour pouvoir enrayer "l'armée tribale syrienne" qui agit visiblement en parfaitement coordination non seulement avec l'armée syrienne, mais encore avec ses alliés.
Les troupes US ont eu tort de croire qu'en donnant la carte blanche aux FDS pour attaquer des districts syriens et enlever des jeunes et des enfants des tribus, elles sauraient maîtriser la situation. Elles avaient tort aussi de faire assassiner un haut général russe à Deir ez-Zor et croire les Russes totalement démunis face à ce genre d'actions. Juste après le meurtre du général, une vaste campagne aérienne syro-russe a visé Homs et la région de Badiyah pour y éliminer les supplétifs US tandis qu'un premier clash militaire Russie/USA a eu lieu avec en toile de fond quatre soldats américains atteints de "commotion cérébrale", terme que les USA utilisent, on le sait depuis la frappe du 8 janvier du CGRI contre la base d'Ain al Asad, pour masquer ses morts!
Ce dimanche, le Pentagone en est à demander à l’armée russe de revenir au mécanisme de non-confrontation en Syrie., demande que le Pentagone formule à peine trois jours après la collision de véhicules blindés russes et américains dans la province de Hassaké, avec son bilan de pertes déguisé : « Nous nous attendons à ce que la Russie revienne au mécanisme de gestion du conflit en Syrie. Nous avons mis en garde les Russes contre leur comportement dangereux et inacceptable », a déclaré le porte-parole du département de la Défense Jonathan Hoffman avant d'ajouter : « Nous attendons des Russes qu'ils reviennent au mécanisme normal de gestion du conflit en Syrie, et nous nous réservons le droit de défendre nos troupes chaque fois que leur sécurité est menacée. »
Mais l'attente de Hoffman risque de s'éterniser. Pourquoi? Puisque l’assassinat du général russe tout comme ses opérations d'infiltration continue de terroristes depuis al-Tanf ou encore cet incendie au gazoduc de Damas qui a plongé la moitié ouest de la Syrie dans l'obscurité ont fait comprendre à la Russie qu'il est grand temps de mettre fin à al patience stratégique.
Vendredi, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a fait état de la production et du déploiement d'un nouveau système de défense aérienne en Syrie alors même que l'Iran a déjà déployé ses batteries de Khordad-3 sur la frontière syro-libanaise et que son Bavar 373 ne serait pas très loin des positions US à al-Tanf. Selon le général Choïgou , si les essais du nouveau système de défense antiaérienne réussissent lors de l'exercice « Caucase 2020 », il sera installé dans le centre de commandement de l'armée russe en Syrie, façon d'obvier aux manquements de S-300 à sa mission, défense intégrale du ciel syrien.
Et le général Choïgu de déclarer :
« Nous devons développer un tel équipement militaire. S'il est prêt à faire l’objet d’un test, nous le testerons dans le cadre de l'exercice de commandement stratégique et d'état-major du Caucase 2020. Si le test est positif, nous l’enverrons en Syrie. »
Selon le ministre russe de la Défense, le système est multifonctionnel et est utilisé pour gérer les drones-espions de l’ennemi et ainsi que pour détecter et bloquer les canaux de leur système de navigation par satellite. C'est bien significatif : les raids US/Israël OTAN, se référant essentiellement aux données satellites, le camp d'en face aura devant lui un gros obstacle à franchir....Le traité non dit de "non-agression" mutuelle entre Russes et Américains d'une part et entre Russes et Israéliens de l'autre semblent déjà appartenir au passé....
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgu a également souligné la nécessité d’accélérer le projet de construction et de test du système susmentionné.
La société russe Almaz-Antey a dévoilé la nouvelle plate-forme de lancement de missiles sol-air mobile 51P6E2 10 × 10 pour le système de défense antimissile balistique non stratégique 98R6E Abakan au Forum militaire et technique international 2020 du ministère de la Défense de la Fédération de Russie, tenu près de Moscou du 23 au 29 août.