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G.Hatami à Moscou que devront en comprendre les USA

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Cette poignée de mains fait peur aux Etats-Unis. ©Pars Today

En visite à Moscou le ministre iranien de la Défense a commenté le non russe au Conseil de sécurité en faveur de l'Iran et de la fin de l'embargo souhaité par Washington sur la vente des armes à Téhéran. 

Le général Hatami a qualifié de « réaliste » cette réaction russe qu'a partagée la Chine en affirmant qu’il s’agissait d’un « sérieux revers » pour les États-Unis et leurs alliés régionaux.

« Le rejet du projet de résolution anti-iranienne déposée par Washington au Conseil de sécurité sur quoi neuf membres du CS dont les alliés  US ont refusé de se prononcer, a prouvé l’opposition du monde entier à ces politiques hostiles». Hatami s’est également penché sur la réaction négative des États parties prenantes au PGAC  et sur les tentatives des États-Unis d’activer le mécanisme de déclenchement. « Cette action des États parties prenantes à l'accord de 2015 asséné un autre coup dur au maximalisme américain.»

 

Quel a été est le but de la visite du ministre iranien de la Défense en Russie dans un contexte d'extrême tension régionale?

 "Cette visite poursuit en effet deux objectifs, selon le politologue Shoeib Hassan: il s'agit d'abord de coopérations durable dans le domaine militaire et en matière de technologie. Etant donné la fin de l'embargo sur les armes imposé à l'Iran sur la base de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations Unies, ces relations seront renforcées. Un message important de cette visite est que ni Téhéran ni Moscou ne sont prêts à renoncer à leurs positions face à la pression américaine et que les coopérations bilatérales se poursuivront. Mais avec cette visite, les Russes passent eux aussi un message aux États-Unis : on n’ira nullement dans votre sens sur la question de la prolongation de l'embargo sur les armes imposé à l'Iran. Comme cela a déjà été montré par un vote négatif au Conseil de sécurité. En d'autres termes, cette visite revêt une importance cruciale sur la scène internationale et elle est également porteuse de messages importants, notamment pour les États-Unis." 

«Mais jusqu'où ira cette coopération  Iran-Russie? En cas d'une action hostile US contre l'Iran quelle sera la réaction  russe? 

«Selon l'expert  il est possible que Trump entreprenne avant les élections une action que ce soit à l'extérieur ou à l'intérieur des frontières iraniennes. Oui, il est possible. Parce que Trump, malgré toutes les pressions, restrictions et sanctions qu'il nous a imposées, n'a pas obtenu grand-chose. Par conséquent, il doit gagner à l'approche des élections quelque chose face à l'Iran. Surtout après que la discussion sur la prolongation de l’embargo n’a pas abouti et que les États-Unis ont dû passer à la dernière option ; c'est-à-dire à activer le mécanisme de déclenchement. Une option qui s’est vue confrontée à l’opposition aussi bien de la Russie et le Chine que d’autres pays. Donc, dans ce cas, il est probable que les Américains prendront des mesures hostiles contre l'Iran. Mais la Russie ne semble pas vouloir jouer le rôle d’intermédiaire. Normalement, si les États-Unis veulent agir, ils le planifient et l’exécutent secrètement et personne, y compris les Russes, ne sont informés. Les Américains ont également rejeté la proposition de Poutine de tenir une réunion virtuelle au Conseil de sécurité avec la participation d l'Iran et de l'Allemagne. Du moins dans le contexte actuel, ils hésitent à mettre en exergue les relations avec la Russie d'autant plus que Trump a été accusé lors de la précédente présidentielle d’être soutenu par les Russes. Dans la situation actuelle, Trump et son équipe sont bien conscients qu'ils ne devraient prendre aucune mesure à cet égard et éviter toute tendance antirusse afin d'obtenir une partie des électeurs américains. La Russie ne peut donc pas être un médiateur. Mais en cas dd clash  les Russes comme dans les cas précédents, condamneront et s'y opposeront. Ceci etant le pacte Iran Russie qui vient d'être  renouvelé  ne laissera pas Moscou indifférent »

« Moscou souhaite peut-être envoyer le message suivant:si les États-Unis veulent lancer une action militaire contre l'Iran, la Russie sera là dans la région et elle interagira avec l'Iran ».

«Oui, ce message a été envoyé par les Russes dans le passé; Par exemple, la participation de la Russie ou de la Chine à un exercice militaire conjoint dans l'océan Indien et un deuxième qui doit se tenir dans la mer d'Oman ou dans le golfe Persique…

Tous ceux-ci sont des messages à l'Occident et aux États-Unis de la part de l'Iran, des Russes et des Chinois. En conséquence, ce n'est pas exagéré. Ils savent bien que l'Iran et la Russie coopèrent dans la région depuis de nombreuses années et qu’ils ont une expérience réussie en Syrie. Aussi, les Américains resteront prudents quant à toute action qu'ils entreprendront; Parce qu'ils doivent également faire attention aux réactions de la partie russe.Cependant, il est encore très improbable que la Russie intervienne en cas de frappe militaire limitée contre l'Iran. Cependant, dans le contexte actuel, le fait que le ministre iranien de la Défense se rende à Moscou et rencontre de hauts responsables militaires est en soi un message important à l’Occident et aux États-Unis. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV