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Snapback: Pompeo insulte les Européens, Trump aux abois, comment l'Iran a remporté une 2e manche en 7 jours

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo. (Archives)

" Pour la deuxième fois, et en moins de dix jours, le président américain Donald Trump a subi une défaite cuisante au Conseil de sécurité de l’ONU face à l’Iran lorsque la troïka européenne (France, Royaume-Uni, Allemagne) a décidé de rejeter la demande américaine d’activer la clause « Snapback » de l’accord nucléaire, conduisant au rétablissement des sanctions internationales contre Téhéran. Qu’est-ce qui cloche réellement ? C’est la question que se pose Raï al-Youm

« Trump a d’abord fait appel au Conseil de sécurité des Nations unies pour faire voter un projet de résolution qui aurait dû prolonger l’embargo international sur les armes imposé à l’Iran. Mais il a subi une défaite humiliante lorsque seule la République dominicaine a soutenu son projet de résolution, tandis que la Chine et la Russie s’y sont opposées. Emporté par la panique, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a failli perdre la raison suite à la défaite. Il a enfreint les normes diplomatiques en s’attaquant à la France, à l’Allemagne et au Royaume-Uni qu’il a accusé de se ranger du côté de l’Iran.

Ce qui a irrité Pompeo, et Trump est certes la victoire diplomatique iranienne et les capacités de Téhéran a poussé à une ferme réponse européenne, ayant rappelé au président américain et à son secrétaire d’État qu’ils n’ont pas le droit d’activer la clause de sanctions (Snapback) dans un accord nucléaire dont ils se sont retirés en 2018. À vrai dire, Les Européens ont bien peur de voir l’Iran définitivement claquer la porte de l’accord, car un retrait de l’Iran vu l’influence de ce dernier dans la région et les accords qu’il a signés avec la Chine et la Russie revient à mettre un terme au poids de l’Occident au Moyen-Orient. Le PGAC est le fruit de cinq années de négociations avec les Iraniens qui ont, pendant un an, respecté tous leurs engagements avant qu’ils commencent à en vouloir à l’Europe pour son inactivisme. La rage de l’équipe de Trump ne peut qu’en être doublée et elle est due, entre autres, à ce réalisme politique européen qui a reconnu le poids et la puissance de l’Iran. Mais il y a plus.

Ce qui inquiète Trump en premier lieu, c’est l’industrie militaire iranienne, dont le développement est en plein essor, et son succès dans la production de différentes générations de missiles de haute précision de différentes dimensions, en plus de la fabrication de petits sous-marins et de “drones” qui pourraient générer des milliards de dollars pour le trésor iranien si le blocus est levé. L’Iran pourra également importer des armes en provenance de la Russie et de la Chine et ne manque pas de clients pour en exporter. Face à l’Iran, Trump a tout faux : il a redoublé d’efforts ces jours-ci pour redorer son blason, mais rien n’est garanti face à Joe Biden, qui a promis de réintégrer l’accord nucléaire iranien, s’il remporte la présidentielle de 2020. Au fait, Trump se devrait de se débarrasser d’un éternel perdant s’il veut changer le tout en tout : Israël et son Premier ministre corrompu qui auraient dû lui apporter le soutien des lobbies sionistes des États-Unis en échange de terribles violations du droit international que Trump a commises, mais qu’il n’a pu rien. Face à l’Iran, Trump devra capituler ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV