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Nouveau QG turc sur la côte ouest syrienne : Erdogan prêt à déclarer la guerre à Poutine

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des véhicules militaires de l'armée turque passent dans la ville de Dana, dans le nord-ouest de la Syrie, le 2 février 2020 ©AFP

Depuis que le S-300 russe a fait son apparition en Libye, faisant la terreur de l'armée de l'Air Turquie/OTAN qui n'ose plus décoller d'al-Watiyah pour frapper Syrie, le Sultan cherche une contre-mesure. L'équilibre de la terreur l’empêchant pour le moment d'agir contre le croissant pétrolier, il vient évidemment à propos de naturaliser "ottomanien", les Turkmènes de Liban, offrir le port de Mersin aux Libanais et tout ceci en vue de faire son entrée sur la scène libanaise mais aussi de dresser un nouveau QG  à Lattaquié, province stratégique de l'ouest qui abrite Hmeimim et ce, en violation évidemment des accords passés avec la Russie. 

Rai al-Youm affirme que l'armée turque vient de créer une nouvelle base militaire dans la région « Montagne des Kurdes » (Jebel Akrad en arabe) située dans la banlieue de Lattaquié, sur la côte ouest syrienne. Cette mesure intervient juste après qu'Ankara, largement occupé par le transit aérien et maritime des terroristes d'Idlib vers la Libye, a eu l’impression que l’armée syrienne projette d'éliminer les poches terroristes dans cette région. La zone où la Turquie a planté son nouveau QG, se trouve justement entre les positions de l'armée syrienne et les terroristes, l'armée turque s'étant fixée évidemment la tache de protéger ces derniers ». 

Mais il y a plus : pour le Sultan "Erdogan" qui suit avec un intérêt particulier l'actualité libanaise avec le perfide espoir de voir le Hezbollah, à l'origine de la tonitruante défaite du mois de mars à Saraqib et partant à Idlib, il est bien temps d’accélérer la cadence. 

Ceci étant « l'armée syrienne se positionne désormais aux portes de Jisr al-Choghour, dans la province d'Idlib. Or, le nouveau quartier général de l’armée turque dont le commandement est revenu au général Hakan Oztekin,  s’est établi dans la ville méridionale d'Antakya – Antioche - dans la province turque de Hatay. C'est une position parfaitement stratégique qui vise à mieux gérer le déploiement des militaires turcs et de leurs mercenaires dans le nord de la Syrie, en vue visiblement d'une offensive d'envergure au terme du quel le Sultan espère élargir sa zone tampon dans le nord et amputer totalement la Syrie d'Idlib et d'une partie de Lattaquié.  

 

Le énième convoi militaire turc à Idlib

D'ailleurs le mouvement des convois et des véhicules militaires de l’armée turque est incessant dans la zone septentrionale et à la faveur des agissements déguisés des forces turques, il est difficile de donner une statistique pertinente du nombre exact de postes de contrôle turcs, qui servent en effet de point de campement et d'approvisionnement aux terroristes pro-Ankara. Rai al Youm fait part que la Turquie est même prête à annoncer publiquement la rupture des accords avec la Russie et l'Iran, quitte à mener une action militaire afin d'étendre sa présence dans le nord syrien.

"Des signaux ne cessent d'ailleurs de se multiplier. L’armée turque a cantonné un  grand nombre de troupes et de matériels militaires, installé des systèmes de défense aérienne MIM-23 Hawk tout en se soustrayant à la mise œuvre de la clause concernant l'autoroute Alep-Lattaquié, connue sous le nom de" M4 ", prévue dans l'accord de Moscou. Quant aux patrouilles conjointes turco-russes dans la région, elles ont été complètement suspendues depuis que une patrouille conjointe Russie/Turquie a été prise pour cible d'une terrible attaque  en juillet dernier, attaque qui a fait des morts côté russe et laissé intacte des militaires turcs. Signe d'un retournement de tendance,  une nouvelle frappe au drone a eu lieu ce mardi 11 août contre Hmeimim, base où la Russie a planté ses S-400. Selon des rapports locaux, les défenses aériennes russes ont intercepté au moins trois drones ennemis qui tentaient de s'approcher de la base aérienne de Hmeimim. Cette frappe a été lancée non loin des frontières Lattaquié-Idlib, soit depuis Jableh. C'est une deuxième attaque du genre depuis juillet." 

"Mais la Turquie a tort de trop miser sur la situation au Liban pour annoncer une rupture des accords avec Moscou. En effet la Russie sait comment apaiser les ardeurs turques et elle compte pour cela sur ses assises en Libye. D'intenses frappes contre les positions du GNA et des mercenaires pro Ankara ont eu lieu lundi à l'ouest de Syrte en Libye. Selon Al-Masdar, une plate-forme de défense aérienne, un radar et une tour de brouillage fournis par la Turquie au château et au pont d'Al-Sadada ont été visés et on parie que cette frappe menée au nom de Haftar porte la signature russe. A ceci s'ajoute le S-300 déployé en Syrie qui attend son heure pour tirer, Moscou n'ayant plus Israël en face de lui pour avoir quelle que considération que ce soit. Revenir sur l'accord d'Idlib signé en mars, n'est pas une mince affaire, souligne un expert. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV