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Ankara osera affronter les Scud-B russes à Syrte?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un véhicule militaire fabriqué par la Turquie, le 13 avril 2020, dans une rue de la ville de Sorman en Libye. ©AFP

La frappe aérienne que les médias atlantistes continuent toujours de qualifier de "mystérieuse" a servi de prétexte à la Turquie pour qu'elle remplace ses batteries de MIM-23 Hawk par une DCA plus performante et ce, sur fond des manoeuvres navales d'envergure impliquant des missiles mer-air et sol-sol. Evidemment ces manoeuvres ont été suivies par des contre-manoeuvres égyptiennes et tout ceci tournant autour de la toute prochaine bataille de Syrte.

L'Ami de l'OTAN veut  la pétrolifère ville de Syrte et on nous dit que l'axe Riyad-Abou Dhabi-Le Caire la veut aussi. Le problème est que les recettes pétrolières de ces quelques 10 000 barils de Syrte vendus quotidiennement vont droit sur les comptes de la banque centrale qui elle, est placée sous le contrôle US par FMI interposée. Alors, cette grande bataille à venir à Syrte ne peut  avoir trait qu'au pétrole, ou en d'autres termes, la seule partie qui pâtit d'un changement de donne à Syrte serait la Russie . D'où les menaces anti-russes à peine voilée du Sultan.

Le dirigeant turc dont le gouvernement est accusé de transférer des terroristes depuis la Syrie vers la Libye a ainsi dit que les mercenaires étrangers étaient à l'origine de l'effusion de sang en Libye. Beaucoup ont pensé qu'il évoquerait la force Wagner, liée à a Russie. « Les mercenaires étrangers qui ont transformé la Libye en un "bain de sang" seront expulsés du pays déchiré par la guerre », a-t-il menacé  lors d’une interview accordée ce dimanche au magazine turc Kriter.

« La communauté internationale devrait faire un choix pour soutenir le gouvernement légitime de la Libye et arrêter les putschistes qui commettent des crimes de guerre. Les mercenaires qui ont transformé le pays en un bain de sang devraient être immédiatement nettoyés de ce pays. Grâce à la ferme position de la Turquie, Haftar et le plan de ses partisans d'envahir Tripoli ont échoué », a-t-il indiqué. Ce lundi, son ministre des A.E. est allé dans ce même sens. Mevlut Cavusoglu, a déclaré qu'une opération militaire serait menée au cas où l'Armée nationale libyenne (LNA), dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, ne se retirerait pas de la ville côtière de Syrte.

"Syrte et Al-Jafra devraient être remis au gouvernement libyen d'Al-Wefaq, et une opération militaire pourrait être menée en cas de non-retrait de Syrte", expliquant que le «gouvernement Al-Wefaq» sur la crise libyenne avait été présenté à Moscou et que nous pourrions tenir une réunion d'experts et une autre au niveau ministériel. Est-ce une marche arrière ou un recul pour mieux avancer? Les observateurs estiment qu'Ankara n'est pas sûr de gagner la bataille de Syrte surtout depuis que la Russie a barricadé la région par ses missiles Scud et que le Caire a qualifié Syrte et Jufra de ligne rouge. Ceci étant, la volonté de marchander est bien là. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV