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Lors d’un discours prononcé mardi 7 juillet, le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah a insisté sur la nécessité de l’autosuffisance du Liban dans les secteurs agricoles et industriels tout en en ajoutant que l’Iran est prêt à vendre son pétrole en livres libanaises.
Ce qui a suscité la colère du secrétaire d’État américain qui a déclaré que la vente du pétrole iranien était interdite. « Nous faisons tout notre possible afin de garantir que l'Iran ne puisse pas vendre son pétrole à diverses parties, le Liban inclus ». Mais de quoi l'Amérique a-t-elle peur?
André Chamy, juriste international s'exprime sur le sujet.
André Chamy:
« je vais être clair avec vous, en réalité nous sommes actuellement à l’anniversaire de la guerre de juillet-août 2006 déclenchée par les Israéliens à la demande des Américains pour tenter d’abattre le Hezbollah.
Ce qui se passe actuellement c’est la même guerre sauf qu’elle est menée sur le plan économique. Comme à l’époque la guerre contre le Hezbollah n’a pas abouti à une sorte de désolidarisation entre le Hezbollah et le peuple libanais, les Américains refont le même scénario de manière économique.
Le but de l’attaque militaire était de faire considérer le Hezbollah comme étant responsable de cette attaque et à ce moment-là les Américains s’attendaient à ce que la population se soulève contre le Hezbollah.
Le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah à maintes reprises a rappelé que ces tentatives ne mettront pas le Hezbollah à genou et la situation actuelle c’est à cause des Américains et non pas le Hezbollah.
Aujourd'hui l’axe de la Résistance applique, l’économie de la résistance et l’ensemble des pays de l’axe de la résistance s'entraident.
Nous avons vu l’ambassadeur iranien proposer l’aide de son pays au Liban pour traverser la crise notamment sur les composants pétroliers et la production d’électricité, il y a l’Irak qui s'est dépêché également pour apporter son soutien.
Au Liban il y a encore des responsables politiques qui veulent bloquer la situation pour que le Liban ne s’en sorte pas, il y a des complices dans la classe politique libanaise ce qui a également été dénoncé par Seyyed Hassan Nasrallah.
La proposition iranienne est un acte de résistance, car l’Iran n’a pas besoin de livre libanaise, mais quand l’Iran propose le pétrole iranien il s’agit de faire preuve de résistance aux projets américains et évidemment ça ne peut que mettre en colère les Américains, car ils comprennent que c’est un acte qui aboutit à bloquer le processus qu’ils ont déclenché contre le Liban et les Libanais…»