TV

Maarib : Riyad quasi inexistant, Ansarallah fait face aux USA

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les combattants d'Ansarallah.(Archives)

La fin de non-recevoir catégorique que vient d'apposer Ansarallah à Griffitts et partant aux USA devra être prise au sérieux par le camp d'en face surtout que la Résistance yéménite a promis des surprises et que les coups du bluff, ce n'est pas son genre. Ce matin, l'aviation ennemie a frappé à plus de 40 reprises Sanaa et Saada et tout ceci pour empêcher Ansarallah de reprendre Maarib à Aramco, à Chevron, à Shell. C'est par le biais de Guterres, le soi-disant secrétaire général de l'ONU que les Américains ont menacé Ansarallah de bombardements massifs contre al-Hudaydah, si la Résistance achevait en beauté la bataille qu'elle a commencée depuis trois mois pour libérer Maarib. Or rien n'est plus ridicule à l'heure qu'il est que de voir le grand perdant de la guerre au Yémen, se mettre à menacer le vainqueur. Outre les palais de Riyad, ce sont désormais les bases US en territoire saoudien qui risquent de périr, si l’Amérique choisit le jusqu'au boutisme. 

Selon le journal libanais Al-Akhbar , Ansarallah vient de décider de mettre un terme à la mascarade : " Son opposition au « plan dit de paix » de Martin Griffiths, l'envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, est due au comportement partial de Griffiths. Griffiths vient donc de rentrer bredouille à Oman, payant là les frais de suivisme aveugle envers les maîtres de Washington. Griffiths n'a pas eu honte en effet de dissimuler de façon parfaitement  criminelle la saisie de navires transportant des dérivés pétroliers vers le port yéménite d'Al-Hudaydah et ce fut la goutte qui a fait déborder le vase »  a rapporté le journal libanais Al-Akhbar.

« Il semble que Sanaa ait décidé de fermer ses portes à l'envoyé de l'ONU au Yémen », indique le rapport. Personnalité qui, pendant ces derniers temps, s'est comportée avec des signes évidents de soutien à la coalition d'agression saoudienne. Cela intervient alors que le gouvernement yéménite du salut national a fait preuve d'une grande souplesse dans ses réunions avec Griffiths, mais l'envoyé des Nations Unies a usé et abusé de cette souplesse dans le sens des intérêts des agresseurs".

« C'est pourquoi Ansarallah a décidé de refuser d'accepter Griffiths à Mascate. Et ce malgré le fait que les dirigeants d'Oman tentaient de faire la médiation. Le rapport indique également que le dernier plan de Griffiths ne semble être rien d'autre qu'une tentative de contourner les récents développements sur le terrain et le prochain contrôle de l’armée et des comités populaires sur l'ensemble du « Front de l'Est » (où Maarib est basé). Ce plan contient des clauses sans précédent et ne répond pas à bon nombre des demandes précédentes d'Ansarallah. Ansarallah est à deux pas de la prise de Maarib et aucune menace ni chantage ne l'en dissuadera.

Lire aussi : Maarib, là où Riyad et Cie capituleront

"Désormais, la défaite de Riyad au Yémen sera aussi la défaite de Washington et de ses alliés de l'OTAN qui ont repris, toute honte bue, la vente de leurs armes à Riyad.  Selon Bruce Riedel, un ancien officier de la CIA et actuel membre de la Brookings Institution (un Think Tank américain), la guerre de cinq ans au Yémen n'est plus qu'un fardeau pour l'économie saoudienne, alors qu'elle est une aubaine pour les économies en crise de l'axe anglo-saxon. " Les Saoudiens sont bien conscients que la guerre leur coûte une fortune, à un moment où la demande mondiale de pétrole baisse fortement et les revenus saoudiens sont faibles. Le pétrole saoudien se vend environ 40 dollars le baril, soit moins de la moitié de ce dont le royaume a besoin pour atteindre le seuil de rentabilité.  « Les Houthis » n'ont vraiment plus aucune raison de cesser la guerre, puisqu'aucune des promesses n'a été tenue et qu'ils avancent sur le terrain. Le non d'Ansaralah à Griffitts fait entrer le conflit dans une nouvelle phase." 

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV