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«La Libye sera pire que la Syrie», oui à moins que...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des exercices militaires de l'armée algérienne à la frontière de la Libye en janvier 2020. ©Ministère algérien de la Défense

Que le président algérien fasse sur la chaîne atlantiste France 24 un parallèle entre la guerre en Libye et celle en Syrie, qu’il aille même plus loin en affirmant que la Libye sera encore pire que la Syrie, cela montre qu’Alger sait parfaitement à quoi joue l’Empire. À part la Russie dont les États-Unis exigent le départ, toutes les parties en lice en Libye servent les intérêts américano-sionistes : la Turquie qui a établi les bases otaniennes aux portes de l’Algérie et y a ramené des milliers de terroristes ; les Émirats qui ont bourré la Libye en armes israéliennes en prévision d’une guerre totale contre l’Algérie et la Tunisie ; ou encore la France qui en feignant une pseudo guerre avec la Turquie a élargi le corridor de transit Libye-Sahel pour embraser les frontières nigéro-malio-algérienne. Ce sera pire qu’en Syrie puisque la Libye, le Sahel, et le Maroc sont trois fronts de potentiellement explorables contre l’Algérie. Mais le président Tebboun pourrait éviter ce pire. Comment ? En rapprochant davantage l’Algérie de la Résistance puisque c’est l’allié le plus fiable qui soit face aux États-Unis à l’OTAN et à Israël.

Le président algérien a déclaré que la Libye pourrait devenir une Somalie bis, au cas où les tribus libyennes prendraient les armes.

Lors d’une entrevue accordée à la chaîne de télévision France 24, samedi 4 juillet, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré que la Libye risquait de glisser au-delà du schéma syrien. « Les parties en conflit en Libye sont les mêmes impliquées dans la crise en Syrie », a-t-il ajouté.   

Il explique que les tribus libyennes sont restées sages, mais qu’elles risquent de s’armer et ce sera le schéma somalien avec un risque de faire du pays un sanctuaire de terroristes.

À propos de la situation en Libye, le président algérien a préconisé un cessez-le-feu pour construire un État sur la base d’une légitimité populaire.

Quant à une médiation pour laquelle il ne désespère pas, Abdelmadjid Tebboune affirme que « nous sommes en relation avec tous les Libyens. Nous sommes à équidistance des uns et des autres ». « Je suis prêt à accueillir toutes les parties », a-t-il confié.

Lors d’une récente interview avec les médias algériens, Tebboune avait déclaré que l’Algérie était le seul pays capable de réunifier les Libyens, car ni Fayez el-Sarraj, ni le maréchal Haftar ne s’opposait au plan proposé par Alger.

« Le sang versé en Libye est celui des Libyens et non pas de ceux qui ont déclenché cette guerre par procuration », a-t-il réaffirmé.

Sur le terrain, des avions de combat ont attaqué, dans la nuit de samedi à dimanche 5 juillet, la base militaire d’al-Watiya, contrôlée actuellement par les forces du gouvernement d’union nationale (GNA). Des explosions ont été entendues par les habitants de Zentan, située non loin de ladite base.

Une source militaire a déclaré que les avions de combat n’avaient pas été identifiés.

En mai, les forces du GNA, secondées par Ankara, ont pris le contrôle de la base militaire d’al-Watiya aux forces du maréchal Haftar.

Par ailleurs, Ankara s’engage dans des discussions avec les responsables du GNA dans l’objectif de se créer deux bases militaires sur le sol libyen.

La base d’al-Watiya reste l’aérodrome le plus important de l’ouest de la Libye.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV